L'avenir du marché de la musique

Prix bradés pour le gros de la production, rééditions luxueuses à prix fort pour nourrir les majors qui sont aux mains des fonds de pension américains (qui veulent du rendement annuel à deux chiffres) et le sens du sacrifice pour les petits passionnés qui n'en veulent.

Comme The Nightcrawler. Un jour, je lui avais commandé un cd qu'il distribuait lui-même avec des pochettes hand-made.

Je l'ai oublié chez Papao d'ailleurs.

Ah, The Nightcrawler, c'est à dire le projet parallèle du dénommé Red!
Moi aussi, je lui ai commandé son cd "fait à la main"!
Mais le plus beau c'est que par la suite , il a trouvé un petit label , Clapping music, assez cinglé pour réaliser le même projet en vinyl.
A savoir, un tirage de 500 exemplaires tous uniques, puisque chaque pochette est dessinée à la main par Red lui-même!
J'en ai pris 5, tous vendus au magasin, et tu sais à quel prix?
15 euros, une misère pour ces œuvres singulières.....

Arf, c'est plus de la commercialisation, c'est du sacerdoce.

Tu n'as pas d'image de ces pochettes ?

Sinon, je suis tombé par hasard sur un site consacré au CD et aux lecteurs vintage. Si, si : ici !

Encore quelques années et on aura un site du mp3 vintage avec la cote des iPod (enfin, de ceux qui marchent encore ...).

En fait, ça reste rentable, c'est ça qui est extraordinaire.
Évidemment, il faut beaucoup de passion d'acharnement, d'énergie et de temps.
Mais à la base, c'est 500 pochettes blanches: donc, c'est pas cher.
Après, il faut les dessiner. A la main. Arf.

Bon, un lien vers le site de Clapping Music, ou l'on peut voir les 500 pochettes, dont la plupart sont vendues....
http://www.clappingmusic.com/index.php?action=redakathenightcrawler

Merci !

Impressionnant. Si le site est à jour, il y en a encore pas mal à vendre.

Quand même bien pratiques les rééditions cd, quand les 33t sont introuvables. Le contrebassiste Curtis Counce, par exemple.

Autre belle découverte du jour : Quintessence de Bill Evans (1976) dans une formation que je ne connaissais pas : Harold Land (qui a joué avec le susnommé C. Counce), Kenny Burrell, Ray Brown et Philly Jo Jones. Une tuerie absolue où Monsieur Bill fait dans l'énergique.

Franchement, pour qui n'est pas allergique au djaaaaaaazz, faut foncer tant que c'est trouvable.

Le Curtis Counce et le Bill Evans en bonne compagnie :



Joli digipack, malgré la pochette mochissime (mais reconnaissable) pour le nouveau Herman Dune, avec livret illustré et accords pour les zicos qui voudraient reprendre ces morceaux pop-rock-folk, le plus souvent mid tempo. Des riffs velvetiens (ou plutôt un son de guitare qui me fait penser à certains morceaux du VU, rien à voir avec le Dream Syndicate, par exemple), deux morceaux qui me font penser aux premiers Lennon avec reverb sur la voix, un morceau presque reggae-dub, mais le tout se tient.

Le Bashung, c'est aussi en cd, inséré dans un superbe carton avec textes et illustrations. Y avait déjà plus de vinyle. Tout vendu (au Silence de la Rue).

Et alors, comment il est bien le Bashung ? C'est un LP cover ?

Dis nous !

C'est un cartounet avec un cd dedans. Edition eud' luxe, c'était marqué. A peine plus cher (2€) que la boîte plastoc. Tu penses que j'ai pas beaucoup hésité. Le contenu est excellent. La voix colle farpaitement au propos. Des reprises décalées. Vraiment bien fichu. Comme si on redécouvrait l'alboume original. Qui n'avait pas trop bien vieilli par certains aspects (Marilou Reggae par exemple). Amha, bien sûr.

Non, non le CD n'est pas mort. Un disque que je cherchais depuis un bail, I'm the one d'Annette Peacock. 1972, coton à trouver et puis je m'étais pas encore remis au vinyle, donc, rideau. Et puis il est réédité en cd en 2010 (A.P. avait récupéré ses droits dessus, une sombre histoire) chez CDBaby. Je vois qu'il est à 44€ sur 'mazon, je fais donc l'impasse. Trop cher, je trouve.

Et l'autre jour, je ne sais pas comment ni pourquoi (grâce à un lien sur Ioutoube, je crois), je tombe sur le site d'A. Peacock puis sur celui de CDBaby, ou l'inverse, bref, il est à un prix plus raisonnable, à $27 !

Et en série limitée à 500 ex., je crois.

Trêve de blabla, au foin l'avarice, je me laisse donc tenter. Reçu aujourd'hui, pas déçu.



Eul' verso :


Signé par M'ame Annette herself :


Le fac simile d'un article à l'intérieur :


Le digipack est de qualité :


Et il contient un livret joliment illustré :


Ce disque est une tuerie, on en avait déjà parlé ailleurs (avec Bluesy, de mémoire), faut dire que la dame, précurseuse (?) du Moog, sait s'entourer :



Pony


I'm the one


One way

C'est soul, c'est funk, c'est blues, c'est barré, le chant est sensuel, c'est parfois du Janis passé au filtre du free. Bref, un meuste hear !

trop trop bon. je ne connaissais pas, mais j'adore.
la basse est bien groove sur Pony (que j'écoute en même temps que je rédige). tout ce que j'aime comme musique.

You're welcome !

The Perfect Release aussi a des moments bien groovy (mais il est plus inégal/varié) :


Survival

Il y a également X-Dreams (1978) un peu dans le même genre.

Je viens de tilter que j'avais lu un article de fond sur la dame dans un ancien numéro de Shindig, de l'influence d'Ornette Coleman et du free jazz sur sa musique, etc.

Je ne peux que plussoyer l'excellent The Perfect Release.

Encore merci Big'

De rien, avec plaisir.

O. Coleman, je ne savais pas mais c'est bien possible, vu qu'elle a fricoté avec la crème du jazz plus ou moins free/avant-garde 60/70. Mariée avec Gary Peacock, elle a fréquenté Albert Ayler et elle a vécu avec Paul Bley.

Sacrée bonne femme. Une sorte de Kim Gordon, mais en brune.

P.S. Tu n'as pas un lien vers cet article ? Ou un scanner ?

Oupps, Albert Ayler pas Ornette Coleman, tu as raison Big.

Je te scanne l'article demain matin

Je suis un renégat...plus de platine vinyle depuis des lustre et j'ai capitulé il y a un bonne dizaine d'année et accepté que ma mère se débarrasse de mon bac de vieux vinyle qui encombrait son garage. Je n'ai même pas de platine CD, j'écoute sur mon ordi, sortie usb en digital vers un VDAC II qui revoie en audio sur un Atoll qui pousse gentiment des enceintes Pierre Étienne Léon. Mais surtout pas de mp3, je n'écoute que des fichier flac. J'achète tout de même des CD que je convertis et range bien dans un placard. Je télécharge aussi, pour découvrir et écouter, et si j'aime j'achète quand c'est encore trouvable en CD. Mais par exemple je n'ai jamais réussi à trouver un CD de Mal Waldron que je voulais, donc j'en ai conservé le fichier téléchargé. Et puis on trouve parfois de perles a télécharger, comme le concert de 2008 à Bazel du Wayne Shorter Quartet, qui n'existe pas en CD, un flac d'après les enregistrements de la table de mixage, que du bonheur. Je vais également à la médiathèque de ma ville pour découvrir et ripper sur ma machine. Résultat, un paquet de CD et 180 giga de musique sur l'ordi....et oui ça pesé un peu le flac, comparé au mp3, mais niveau qualité y pas photo. Pour moi l'achat en ligne de mp3 ou l'écoute sur deezer en streaming c'est non merci, qualité caca !
Le CD est mourant, mais pour moi l'industrie de la musique ne propose pas de support satisfaisant pour le moment pour le remplacer. J'ai entendu parler d'un abonnement sur un streaming style deezer mais de bonne qualité mais j'en sais pas plus pour le moment.
:-)

La dématérialisation de la musique est en marche,c'est certain.

Je conserve encore mes illusions sur le coté matériel d'une pochette de vinyle et le contact d'un bon disquaire.

J'aime moins l'idée d'un téléchargement de fichier sur un disque dur à partir d'un serveur à l'autre bout du monde.

Sinon,écouter un fichier numérique sur du bon matériel est une solution.

P.E Léon ,ç'est du tout bon !

Un fichier flac,ça pèse combien ?

Tu ripes avec quoi comme logiciel ?

L'Anat' a écrit:

La dématérialisation de la musique est en marche,c'est certain.

Je conserve encore mes illusions sur le coté matériel d'une pochette de vinyle et le contact d'un bon disquaire.

tout pareil!

quand on a le plaisir de fréquenter des disquaires, c'est presque aussi important que la musique elle même
partager en vrai c'est un de mes grands plaisirs dans la vie

alextwist a écrit:

L'Anat' a écrit:

La dématérialisation de la musique est en marche,c'est certain.

Je conserve encore mes illusions sur le coté matériel d'une pochette de vinyle et le contact d'un bon disquaire.

tout pareil!

quand on a le plaisir de fréquenter des disquaires, c'est presque aussi important que la musique elle même
partager en vrai c'est un de mes grands plaisirs dans la vie

Bien d'accord pour la fréquentation d'un bon disquaire, quand on à la chance d'en avoir un dans sa ville ! à Nice qui est pourtant une grande ville c'est fini. Plus que des grande enseignes. Et la pour le conseil, il faut tomber sur le jour et l'heure de travail du vrais disquaire du rayon...pas gangné

Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'Everest.

Il y a trente ans environ , commencant à acheter avec mes petits nouveaux Francs , les disques obligatoires en vinyle , j'ai ensuite ,en me coupant un bras , pris la tangente CD rachetant comme beaucoup mon fond de collec' (env. 3 à 400 albums 33tours 1/3) , me faisant souvent avoir (son pourri , bandes masters égarées ) avant les remasters à prix fort.

L'arrivée du MP3 conjuguée à la crise du disque (ceci explique celà ?) a rebattue les cartes , et il y a peu , pas encore possesseur de PC connecté , j'ai reçu de la part de copains et souvent sans le demander des intégrales d'artistes piratés.
Passée la joie de l'abondance , gavé comme un gamin dans une usine de bonbons, j'ai réalisé que je n'écoutais peu ou pas ces fichiers tous semblables et anonymes car dépourvus d'imaginaires visuels.

J'ai donc repris le chemin des disquaires ( excellents conseillers chez Leclerc Culture et Cheminant à Vannes ) en essayant chaque fois un achat de nouveauté couplé à une oldie comme samedi dernier (Jack White et le premier Chicago).

Tout comme Pouetman je ne fétichise plus sur le vinyle (il y avait , passé la beauté de l'objet , comme aujourd'hui de très mauvais disques) mais je me refuse à la totale dématérialisation de cette musique que j'aime depuis l'age de dix-douze ans et qui continue à me nourrir l'ame.

Paraphrasant la psychanalyse qui affirme que la guérison vient en partie de l'acte payant , l'achat de disque , avec ou sans conseil , me conforte dans ma démarche et j'ai toujours besoin d'avoir entre les mains une galette que je glisse dans le tiroir en gardant entre les doigts un livret illustré meme au format timbre-poste.

...L'idéal aurait peut-etre été de conserver une pochette format trente-trois tours avec à l'intérieur un CD ?

Nowhere Man a écrit:

...L'idéal aurait peut-etre été de conserver une pochette format trente-trois tours avec à l'intérieur un CD ?

ce serait quand même un non-sens, non?

en tout cas le plaisir d'un vinyle, au delà de le sortir de la pochette (et du grand visuel) c'est aussi de devoir tourner le disque entre les deux faces, tout comme la "lecture physique" de la musique qui fait que chaque disque vinyle a un son unique en fonction du matériel sur lequel il a été utilisé quand un cd ou un fichier numérique reste identique dans le temps

alextwist a écrit:

ce serait quand même un non-sens, non?

Peut-être mais c'est ça qu'est bien. Et ça existe ... En tout cas, les Tin Men (and the Telephone), jeune groupe jazz hollandais, l'ont fait.





Pochette gatefold, siouplé !

Le cd est accroché à un 33T de récup' :



Ni vu ni connu, l'illusion est parfaite.

l'objet est assez amusant!

Aucune fétichisation du vinyle pour moi.
J'en ai pas mal mais je suis pas du tout dans la collection.
Autant une pochette de vinyle peut être jolie, autant elle peut être extrêmement laide et je dirais, sans provocation, que des pochettes moches y'en a à la pelle.

Je me suis laissé dire que les cd s'usaient (moins de dynamique à la longue). J'étais sceptique, vu que pour moi, tant que la surface est intacte, il n'y a rien qui altère la lecture qui est purement optique. Et puis hier, je colle Harvest Moon de NY dans le lecteur de la ouature. Un peu mou du genou, j'ai trouvé. Obligé de monter le volume. Un cd que j'ai acheté à sa sortie, soit il y a vingt ans. Pas rayé ni rien, juste vieux.

Alors, info ou intox ?