Amis De La Lecture

Je me suis racheté la "Trilogie de béton" de Ballard... je prépare les cotillons, les serpentins et les langues de belle-mère... ça va être la fête !

Nouveau Bernard Werber ! Le rire du cyclope.

Je loupe jamais un nouveau Werber. Je peux pas vous en dire beaucoup, je le commence seulement !

Raymond Carver, alcoolo mort à 50 ans, maître de la nouvelle et des situations médiocres, du statique et du rien. J'étais toujours passé à côté et j'ai écouté tout à l'heure une émission qui lui était consacrée (sur FI ).

Du coup, j'ai commandé Parlez-moi d'amour et Les Vitamines du Bonheur.




"Dans un poème ou une nouvelle, on peut décrire des objets parfaitement triviaux dans une langue on ne peut plus banale, mais d'une grande précision, et doter lesdits objets d'une force considérable, et même confondante". (Raymond Carver)

c'est par Philippe Djian que j'ai découvert Raymond Carver

il lui dédie quelques pages fulgurantes dans Ardoise

Fender, l'âge d'or 1946/70. Très bon rapport qualité/prix, vu la richesse des illustrations. Peux pas vous en dire plus pour l'instant ; le fiston se l'est accaparé, le salopiot.

J'ai presque fini Parlez-moi d'amour de Carver dont je parlais plus haut. C'est très bon. Des nouvelles bizarres et efficaces, aux fins ouvertes, souvent surprenantes. Pas de fioriture dans le style, c'est épuré. Excellent.

J'ai appris qu'en réalité, le livre n'est pas que de Carver, son éditeur, Gordon Lish ayant à son insu taillé dans le vif en enlevant à peu près la moitié de l'original, en changeant des noms, des fins. Donc, Carver pas content.

L'édition originale a été publiée il y a peu sous le titre "Débutants".

On le compare souvent à Tchekhov. Je vais pas contredire, je connais pas. Encore une lacune à combler. Pfiou.

big' a écrit:

Fender, l'âge d'or 1946/70. Très bon rapport qualité/prix, vu la richesse des illustrations. Peux pas vous en dire plus pour l'instant ; le fiston se l'est accaparé, le salopiot.

Dédicacé par un vieux centurion ?

Pas eu le temps.

Sinon, qui qui pourrait dire par où commencer dans Tchekhov ? Les nouvelles, pas le théâtre. Merci.

Cet après-midi, un peu de temps libre. Un tour en ville et dans une vitrine Harmonia Mundi, je tombe sur cette couverture :



J'entre, je feuillette, j'achète. C'est superbe. Peut-être un peu cliché, mais qu'est-ce que c'est bon. Pas encore eu le temps de lire les textes mais les photos sont très belles, même si c'est un peu palot.

Présentation de l'éditeur :

Il existe en chacun de nous plusieurs Amériques ; celle de nos rêves d'enfants nourris par nos lectures et les films que l'on a vus ; l'Amérique actuelle, celle des magazines et de nos voyages, une Amérique que nous construisons à partir des séries télévisées et de la musique. Ces Amériques là nous sont personnelles, chacun porte un pays qui ne ressemble qu'à lui-même. Aucune de ces Amériques n'est identique. Mais il existe encore une autre Amérique. Celle-là nous est commune, c'est celle que saisit Patricia De Gorostarzu. Une Amérique qui se niche entre le rêve et la réalité, dans notre imaginaire. Une Amérique à la fois grandiose et décrépie. Ce sont des images qui témoignent de la force et de l'optimisme d'un pays et qui, en même temps, en marque le déclin et la fragilité. Les photographies de Patricia De Gorostarzu sont comme ces images à la fois fugitives et pourtant fortes qui apparaissent dans nos rêves. Elles laissent une trace en nous. je vois aussi dans les photos, non pas la recherche de la nostalgie, mais la célébration de la beauté dans les lieux les plus improbables - cimetière des néons de Las Vegas, délicate dentelle d'un pont en acier de Brooklyn, poésie d'une enseigne de motel qui n'attend plus de visiteurs, incongruité de baraques préfabriquées vendant des feux d'artifices au cœur d'un paysage désolé. Ces images sont comme un poème de Whitman, comme le récit de Thoreau glissant le long de la rivière Merrimack, elles nous apprennent à trouver la beauté du monde dans les interstices où seules les herbes folles songent à venir se loger. Jean-Sébastien Stehli.

Biographie de l'auteur :

Photographe passionnée d'Amérique, très fortement influencée par le travail d'Edward S. Curtis et Dorothea Lange, Patricia De Gorostarzu a pris la route sur les traces de John Steinbeck avec une idée en tête, celle de traverser les Etats-unis en empruntant la route 66 avec sa chambre photographique (format 20 x25cm). Elle ramène des photographies d'une force et d'une poésie sans égal. Celles-ci vont faire l'objet de nombreuses expositions et entrer dans la collection permanente de la maison européenne de la photographie. Son livre "d'Est en Ouest", sorti en 2002, a été encensé par la critique. S'enchaînent alors les voyages à travers le monde, principalement aux Etats-unis où, pendant deux ans, elle va sillonner le pays pour donner naissance à "Vintage America", un état des lieux d'une époque qui a incarné le rêve américain. Patricia De Gorostarzu est désormais reconnue comme l'une des photographes les plus douées de sa génération. Elle développe un travail sensible et puissant : ses photographies saisissent souvent l'éphémère et la fragilité des choses et des lieux.

Ca fait un moment que je veux "faire" la Route 66. On projette d'y aller avec le fiston d'ici un an ou deux. Il FAUT qu'on y aille, didiou.

Life de Keith Richards.

Un pavé, des photos...

Je le commence ce soir.

bé moi aussi, j'l'ai eu pour mon annif

ainsi que :
l'autobio de Little Bob,
le Dictionnaire amooureux du rock de Decaunes,
En Amérique de Laurent Chalumeau,

et aussi un petit bouquin marrant qui vient de sortir :
Patrick Foulhoux, Le fond de l'air effraie - abécédaire du rock dérangé
http://crewchro.blogspot.com/2010/10/patrick-foulhoux-le-fond-de-lair.html

de quoi occuper de longues, bonnes, grassement paresseuses matinées d'hiver

big' a écrit:

"Dans un poème ou une nouvelle, on peut décrire des objets parfaitement triviaux dans une langue on ne peut plus banale, mais d'une grande précision, et doter lesdits objets d'une force considérable, et même confondante". (Raymond Carver)

Pas mal.
Si j'osais me prendre pour un écrivain, j'irais bien jusqu'à remplacer confondante par contondante.




Hein? Tant pis, c'est pas grave...

Ose !

Isa, tu nous diras s'il est bien le De Caunes.

La présentation du bouquin de Fouilhoux risque d'en tenter quelques-uns (qui se reconnaîtront) :

"l’auteur l’annonce dès la lettre B : « les Beatles sont les premiers à avoir trahi le rock », ils ont « chié dans les bottes du rock », oui les Beatles « horripilent » Patrick et, rien que pour ça on n’a qu’une envie, s’enfiler tout le reste du bouquin d’une traite !"

Hier, je suis tombé sur l'émission de Ph. Colin sur FI et l'interview d'Alain Mabanckou, écrivain franco-congolais qui enseigne aux E.-U. et qui a eu le prix Renaudot en 2007. Il a surtout l'air très intelligent et passionnant.

Je ne connaissais pas, je vais réparer avec :


Black Bazar


Verre Cassé

Et sinon, un beau petit bonus avec ce bouquin de photos N/B de W. Egglestone avant qu'il devienne célèbre avec son travail en couleur :



Vient de sortir chez Steidl qui fait toujours bien les choses, dans la forme et dans le fond.

Finalement, j'ai pris le dernier roman de Mabanckou, Demain j'aurai vingt ans :



Le Congo des années 70 vu par un gosse de dix ans. C'est truculent, faussement naïf, une sorte de La vie devant soi (Ajar/Gary) à l'africaine.

Un bouquin de plus sur Dewaere,mais celui-là est au dessus.



Deux parties,en gros.

L'homme et son travail d'acteur pour suivre.


Et puis ça :

Depuis 1950 ,c'est LE livre de cuisine,présent dans toutes les familles italiennes.



Il est traduit en français depuis peu.

2000 recettes pour comprendre que la cuisine italienne n'est pas que pates ou pizza.

Pour les amoureux de la cuisine italienne,c'est un beau cadeau.

(A ne pas confondre avec celui qui vient de sortir avec uniquement des recettes de pates)

cool le bouquin sur Patrick... ça risque bien de faire mon Noel.

Ca devait être le mien,mais j'ai craqué.

Bien écrit,bien documenté.

La première partie fait un peu wikipédia (et encore !) avec les interférences entre sa propre vie et ses personnages joués à l'écran.

La seconde est très technique pour parler de son jeu d'acteur,la meilleure des deux.

Un funambule.

Il y a de belles photos inédites ?

Oublie les photos.

Le livre sort dans la collection Jeux d'acteurs.

C'est plutôt le style cahier du cinéma.

ok, thanks !

Totalement inutile, donc rigoureusement bonaldien, le Manifeste Chap, enfin traduit en français, avec moult illustrations aussi ringardes que classieuses :



Le livre que David Niven aurait pu écrire.


Sinon, en livres photo, un Actes Sud/M.E.P., avec du niveau à l'intérieur :



Plus maniable, un PhotoPoche qui vient de sortir, consacré à Paolo Pellegrin, le nouveau photoreportage à la Magnum, du N/B souvent violent :

mais qu'est-ce que c'est, ça, Le manifeste Chap ????

Ah merci Isa! Je n'osais pas poser la question...

So, c'est quoi donc? L'art et la manière d'être un gentleman dans les '60s?

J'en sais pas plus. J'ai vu la couverture en rayon. J'ai feuilleté, y avait de belles images et ça a l'air marrant :

Présentation de l'éditeur

Il y a quelque chose qui ne va pas dans notre société. Elle vénère une trinité impie : l'ambition, la vulgarité et l'égoïsme, tandis que, au nom du progrès, des qualités comme le savoir-vivre et la courtoisie sont rejetées. La jeunesse a laissé tomber le dandysme au profit de tenues de jogging criblées de logos et de gadgets mobiles ; les hommes d'affaires vendent leur âme à de grandes entreprises en échange d'une vie prétendument " stylée ". Il est temps que les gens respectables se fassent entendre. Naturellement inaptes à toute forme d'exercice physique, nous devons nous préparer, dans de jolies tenues, à mener une révolution fondée sur la langueur excessive. L'heure de la Révolution par le Tweed a sonné. Ce Manifeste Chap apprendra aux hommes et femmes les manières de renverser une société indifférente et inélégante. Apprenez à ajuster vos gants avec la bonne dose d'insouciance, à bien vous comporter lors d'un dîner révolutionnaire et à vous équiper de votre Nécessaire d'Anarcho-Dandy. Étudiez dans l'Histoire les éminents prédécesseurs chaps tels Robert de Montesquiou et David Niven. Lorsque vous maîtriserez les règles vestimentaires et comportementales, vous pourrez passer à des tactiques plus avancées comme le Sémaphore de Pantalon ou les Actions Sporadiques de Courtoisie Ordinaire. Gentlemen de tous les pays, unissez-vous et préparez-vous au Soulèvement par le Charme.

Biographie de l'auteur

À partir du jour où leur maître d'école les a désignés comme " un duo de dandys incapables ", Gustav Temple et Vic Darkwood fomentent la Révolution anarcho-dandy depuis leur chambre de Pimlico, le célèbre quartier londonien. Bien qu'ils consacrent l'essentiel de leur temps à la fondation d'une société qui reposerait sur la courtoisie, le savoir-vivre et le panache, ils ont aussi d'autres intérêts, parmi lesquels la transposition du Baghavad-Gita en manuel d'instruction pour leur tailleur et l'invention d'articles qui permettent de s'économiser tel le gin & tonic prêt à l'emploi ou la boîte à priser du tabac " mains-libres ".

Le bouquin est sorti en GB en 2001. Je sais pas s'ils s'intéressent toujours au Chap Manifesto là-bas.

Ca a l'air d'être bêtement décadent. Je vous donne l'info, je conseille pas, pas encore, faut que j'en lise un peu d'abord. Des fois, ce genre de truc, c'est décevant. Comme du J.L Chifflet ou du Ph. Delerm.