Alice Cooper - Love It To Death (1971)

Alice Cooper, chantre du shock rock (Que cette appellation est débile, soit dit entre nous), le Johnny du rock US, l'ancêtre se grimant comme un gamin aussi ridicule que KISS...

Ouais, je suis bien d'accord avec tout ça mais... Et oui, il y a toujours un "mais", avant tout cela, Alice Cooper alias Vincent Furnier a été un artiste majeur!

Dans les 60s, il fonde The Spiders, un seul 45 tours mais une véritable tuerie!



The Spiders devient l'Alice Cooper Band.

Deux albums sortent sur le label de Frank Zappa, Bizarre Rds.
Le premier, Pretties For You, est une sorte de melting pot psychédélicobordelique alors que le second, Easy Action, dégaine déjà des chansons plus académiques et rock'n'roll.

En 1970, Alice Cooper enclenche la surmultipliée et nous dégaine Love It To Death.



Le disque sort en 1971 et toutes les fanfreluches psychédéliques et acid-rock se sont fait la malle.

Pourquoi? Telle est la question que l'on peut se poser. La réponse tient en deux mots : Bob Ezrin.

Le producteur affute le groupe, pousse Alice Cooper dans ses retranchements d'interprète, aiguise les deux guitaristes Mike Bruce et Glen Buxton qui deviennent de vrais duellistes de la six-cordes.

Love It To Death installe Alice Cooper dans le panthéon du rock, rien que ça!

Caught In A Dream lance le disque.



Boogie mid tempo, guitares tranchantes, morceau emblématique de ce début des 70s qui carburent aux chevelus anglais. Take care motherfuckers! Alice Cooper's coming!

Ensuite, arrive l'hymne d'une génération de teenagers issus du baby boom, qui n'ont qu'une envie : envoyer pêter leurs parents et prouver au monde qu'ils ont les cou*lles pour devenir quelqu'un!

I'm Eighteen



Long Way To Go ass-kicking comme on dit chez Obama. Simple et direct, tout à donf!



Black Juju déboule dans les hauts - parleurs. On retrouve dans cette chanson l'imagerie qui fera le succès d'Alice Cooper : la mort, la noirceur, la douleur... Orgue à la Ray Manzarek, percussions vaudoues. On est pas si éloigné du bon Doctor John et Alice Cooper ferait un bon Night Tripper.



La machine est lancée, Alice Cooper nous la joue schizo sur Is It My Body



Hallowed Me By Name, ruade contre la société américaine bien pensante et pétrie de religion.



Second Coming, chanson dans laquelle le héros se découvre dans la peau du Christ...


Et joue le rôle de prélude à la sublime Ballad Of Dwight Fry

Alice Cooper nous dévoile sa vision de la folie et de l'internement, encore un de ses thèmes de prédilection.

Bob Ezrin dira plus tard que Alice Cooper enregistra le chant couché sous un amas de chaises jetées sur lui... Il voulait ressentir le confinement et l'isolement comme cela...

Pour terminer, une lueur d'espoir dans ce disque sombre, une reprise, la seule Sun Arise.



Partie sur sa lancée, Alice Cooper enchaînera encore trois chefs d'oeuvre, Killer, School's Out et Billion Dollar Babies et après... Ce sera sans moi

Je ne connaissais rien de ses débuts, j'ai jamais réussi à retenir son vrai nom, j'ai toujours eu un a priori défavorable (l'effet Kiss pas cool, sûrement) et là je découvre un disque qui devrait m'aller parfaitement en ouature

Si tu accroches avec celui-là, tu peux enchainer sur Killer ensuite, Big'

Voui, c'est ce que je viens de faire, par bribes. Comment j'ai pu passer à côté de ces disques ? Les a priori à la c*n, à n'en point douter (le maquillage, le hit School's out, etc). Quelques boursouflures par moments, peut-être (la patte Ezrin ?), mais du rock inventif, à n'en point douter non plus.

Ça me fait penser que j'ai vu un Killer en 33 (le boa un poil défraichi) sur un VG pas plus tard que dimanche. Laissé passer.

J'ai lu que Love it en cd était un gâchis avec des coupures ou je ne sais quoi. Est-ce vrai ?

Sinon, va falloir trouver ça en blé noir, même si c'est pas idéal en ouature. Allô le Rev' ?

Merci Yard pour ce topo.
Comme Big, je n'ai jamais pris le temps d'aller gratter sous le maquillage de cet Alice.
Mais si c'est Yardie Certified, ça change tout.
Je vais tendre l'oreille.

Très franchement, j'ai le CD et le vinyle et rein ne m'a a sauté à l'oreille.

Le mastering m'a paru vraiment nickel mais je ne suis pas un pur audiophile, loin de là.

J'étais dans le même état d'esprit que vous, mes amis, avant d'écouter le Love It et tout particulièrement Black Juju.

Le morceau m'a gravement accroché il y a une quinzaine d'années puis le disque et j'ai ensuite laissé le LP dans ma discothèque.

Puis un Love It en CD à vil prix a retenu mon attention et j'ai craqué sur les suivants.

Enfin, il me manque encore le Billion Dollar Babies et j'ai ce que je voulais.

Maintenant, il est vrai que les pochettes ne sont pas plus accrocheuses que ça.

Merci pour toutes ces précisions. Il me semble avoir lu que sur Love It, les morceaux s'enchaînaient mais que sur cd, ça avait été coupé. Je vais donc tenter en cd. Billion Dollar, que j'avais trouvé en lp, ne m'avait pas ébourrifé. Les deux précédents m'accrochent plus. 71, une bien belle année !

En effet, une année faste!

Y a même un JJ Cale

Edit : Je vais me réécouter le CD pour me faire une idée.

Ca y est, j'ai écouté et c'est pas mal du tout pour du Kiss.

Merci Yardie pour le dépoussiérage. Ca le valait bien.
Franchement, c'est un album qui se tient encore très bien malgré les années.

Heureux de lire cela PY