Led Zeppelin : IV (1971)

Face A : - Black Dog Face B : - Misty Mountain Hop
- Rock & Roll - Four Sticks
- The battle of Evermore - Going to California
- Stairway to heaven - When the levee breaks


" Kess' Ki va rester quand le Rock'n'Roll aura cessé d'exister !? " nous beuglait Capdevielle il y a trente ans .

Alors calme toi Jean-Patrick , prends une chaise et écoute un peu :

Lorsque la Grande Faucheuse, naturelle alliée de l'Alzheimer culturel, aura terminé son travail de sape entamé depuis des lustres, lorsque le Rock et sa labyrinthique arborescence ne seront plus depuis longtemps un enjeu vital , alors il restera malgré tout des figures totémiques, quelques cairns balisant nos parcours d'égarés : "Raw Power", "The Sun Sessions", "Let it bleed", "Revolver".....et Led Zep quatrième du nom se rappeleront à nos mémoires défaillantes .

Rappel des faits : jusqu'au milieu des 60's Jimmy page est un musicien de studio confirmé et réputé . Il a plaqué ses accords chez la fine fleur du Rock de l'époque (Kinks, Who, Them, ...) et même chez nos hexagonaux Polnareff et Haliday.

Cependant, et malgré une fragile constitution, le confort matériel et financier des consoles ne suffisent plus, lui aussi veut la route, les sunlights de la scène voire la gloire qui se montre généreuse envers beaucoup de ses contemporains .
C'est ainsi qu'en 1966 l'occasion lui est fournie de remplacer à la basse Paul-Samwell Smith au sein des Yardbirds , poste vite délaissé au profit de guitariste en lieu et place de l'ombrageux Jeff Beck parti en claquant la porte.

Dès 68 ,et désormais seul aux commandes après le départ des deux derniers fondateurs , Keith Relf et Jim McCarty , Page sommé d'honorer une tournée scandinave fonde les "New Yardbirds" avec John-Paul Jones, sessionman également, à la basse plus deux rustauds du Nord, les jeunes Robert Plant et John Bonham en hurleur et cogneur de fûts .

La suite on la connaît, les New Yardbirds muent en Led Zeppelin et sont vite signés chez Atlantic d'Ahmet Ertegun : succès immédiat, fructueuses tournées US sous la houlette de Peter Grant leur manager.

Trois albums en deux ans enregistrés au hasard des dates, entre deux avions, trois groupies et une ligne de coke.
Ce quatrième album, sorti en Novembre 71, bien que ressemblant à ses aînés, à savoir le mariage forcé du Blues au Rock le plus sauvage sans oublier la virtuosité accoustique et le penchant de Plant pour le Flower power, en est, la synthèse la plus aboutie : celle d'un groupe dominant son époque , écrasant la concurrence pourtant talentueuse et chevauchant loin devant en quête de nouvelles terres à défricher, "Over the Hills & far away"....

Plus de quarante ans plus tard "Led Zeppelin IV" reste la clé de voûte d'une cathédrale sonique inégalée s'appuyant sur les puissant arcs-boutants I, II(69) et III (70).
Je peux encore aujourd'hui jouer les 4 albums à la suite car il forment à mes yeux un tout d'une grande cohérence.... Le Grand Tout ?

Musique ! :

Du pachydermique dans la faience anglaise :
[youtube]

Esprit d'Elvis es-tu là ?


"La Maison bleue" avant l'heure :


Profanation et éventration du Blues :



Et "Stairway to Heaven" ?! y nous z'a pas mis "Stairway" et pourquoi ? Parce que morceau emblématique de l'album, écouté et archi entendu avec son intro au pipeau "Bonne nuit les petits" sa construction en spirale et son impérial solo final, j'avais plus besoin de vous le remettre en tête.

Aux amis des chiffres (s'il y en a ) Led Zep IV s'est vendu depuis à près de 40 millions d'exemplaires, pas mal pour une musique violente et douce, rugueuse et délicate.

Je connaissais pas. Merci pour la découverte

You're welcome big' et poisson d'avril car je t'imagine bien ado jouant de la guitare-raquette de tennis devant l'armoire à glace des parents en te prenant pour un guitare héros .

C'est bien mal me connaître vu que :

- j'ai eu ma première raquette de tennis à l'âge de 23 ans,

- j'ai passé mon adolescence en maison de correction et n'avais de toute façon pas accès à la chambre de mes parents les rares fois où je rentrais à la maison,

- mon héros était Glenn Gould et j'avais pas besoin de miroir pour tapoter sur un coin de table.

Pure hypothèse de comptoir breton....

Plus sérieusement, ce IV fait partie de qq 33 (avec du Dipeurpeule, du Hendrix et je ne sais plus quoi) qu'un cousin plus âgé (et chevelu) m'avait refilés, comme un rite initiatique. Ça fait une paye.

Et à propos de Black Dog, Flaubert aurait pu en dire dans son Dico : Cauchemar des batteurs rock. Le meilleur moyen de se mettre à l'envers une fois sur deux.

moi qui croyait que les zeppelins avaient fini leur carrière avec l'incendie du hindeburg en 1936

Nowhere Man a écrit:

Page sommé d'honorer une tournée scandinave fonde les "New Yardbirds" avec John-Paul Jones, sessionman également, à la basse plus deux rustauds du Nord, les jeunes Robert Plant et John Bonham en hurleur et cogneur de fûts .

La suite on la connaît ...

C'était le plan B !

Le plan A concocté par Page à l'époque,était différent mais a foiré .

Il voyait le truc avec Jeff Beck et lui même à la guitare,Keith Moon,John Entwistle et Steve Windwood au chant.

Ca aurait pu avoir de la gueule,mais à posteriori,je ne sais pas si c'était une bonne idée.

Ne reste que ce titre enregistré,pour se consoler (mais c'est John Paul Jones à la basse qui remplace au dernier moment Entwistle ) de leur projet avorté.


Jeff Beck - Beck's Bolero - 1967 45rpm

C'est entièrement vrai L'Anat' et même que Keith Moon est à l'origine du fabuleux nom du band avec un foireux jeu de mot (lead Zeppelin -Zeppelin de plomb).

Mais comme une évidence, la formation légendaire m'aura bien fait rêver avec un nom qui claque : Led Zeppelin, Led Zep, le Zep......Communication breakdown.

Et le duo que Plant entame avec Sandy Denny (Fairfort Convention) qui ne parvient pas malgré sa voix toute cristalline à rivaliser :



De là à dégringoler dans les escaliers.....

big' a écrit:

Et à propos de Black Dog, Flaubert aurait pu en dire dans son Dico : Cauchemar des batteurs rock. Le meilleur moyen de se mettre à l'envers une fois sur deux.

le dictionnaire des idées reçues est un tantinet plus subtil
je propose: Black Dog : "le batteur ne vaut pas une croquette" (à prononcer pendant les ah-ah-ah à 3'25")

tandis que le cauchemar des batteurs de jazz, c'est le tracteur polonais ... et le lapin duracell

bon, Led Zep, sorry, j'y arriverai jamais, c'est un cas désespéré.... me font le même effet qu'Uriah Heep... me barbent 9 morceaux sur 10, m'irritent le reste du temps

Peut-être à cause de la rythmique trop plombée et des petits cris énervants du gars qui se coince régulièrement les doigts dans la porte.

Dommage, parce qu'ils ont eu des moments de grâce ...


Chantons sous la pluie

lilic a écrit:

le dictionnaire des idées reçues est un tantinet plus subtil
je propose: Black Dog : "le batteur ne vaut pas une croquette"

Pas compris. Sûrement trop subtil.
Et je retrouve pas le Gustave's style.

bah une croquette de chien
dog: chien; chien: dog, jeu de mots international
sinon lapin compris non plus

led zep, j'aime bien en dessous de 1 sur le volume, mais on perd tout l'intérêt du groupe qu'est d'aider à devenir sourd.

leflaneurbreton a écrit:

mais on perd tout l'intérêt du groupe qu'est d'aider à devenir sourd.

Là tu confonds avec Motorhead.

big' a écrit:

lilic a écrit:

le dictionnaire des idées reçues est un tantinet plus subtil
je propose: Black Dog : "le batteur ne vaut pas une croquette"

Pas compris. Sûrement trop subtil.
Et je retrouve pas le Gustave's style.

pas grave, big', reviens-y plus tard

ou pas

lilic a écrit:

ou pas

L'écrire "oupa", de préférence

tu vois... quand tu veux

leflaneurbreton a écrit:

sinon lapin compris non plus

plait-il ? toi pas avoir compris lapin ?

Spoiler:

Le IV, je l'ai écouté et réécouté pendant ma soif de découvertes musicales adolecente.

Je devrais dire écouté jusqu'à plus soif et maintenant c'est le seul Led Zep qui me manque dans ma discothèque... Faut vraiment que je me le rachète, c'est quand même trop bon

J'avais du tout racheter suite à une amour adolescente qui m'avait couté une bonne partie de ma discothèque naissante