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 Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982)

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ChinaCrisis

ChinaCrisis


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MessageSujet: Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982)   Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) I_icon_minitimeMar 05 Nov 2013, 15:48

Salutations !

Je souhaitais faire la chronique d'un album qui me tient très, très à cœur, au point d'en faire mon avatar : The golden age of wireless, de Thomas Dolby, sorti en mai 1982.

Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) 14200310

Quelques petites choses avant de commencer :

- attention, électro-pop, aïe, je vous aurais prévenu. Mais ne partez pas tout de suite, car s'il fallait ne retenir qu'un seul album du genre, celui-là aurait toutes ses chances. C'est d'ailleurs avec une joie immense que je retrouve cet album chroniqué un peu partout, sur divers blog et sites obscurs, au milieu d'autres beaucoup plus pointus. Comme quoi !

D'ailleurs, la presse de l'époque et les critiques actuelles ont fait des rapprochements intéressants : on parle d'approche similaire à celle de Peter Gabriel à la même époque (1982), ou de version pop d'Elvis Costello ou Aztec Camera (Roddy Frame). Et c'est plutôt vrai !

- attention également, cet album a eu une carrière très complexe, puisque sorti et ressorti pas loin de cinq fois en deux ans, avec des pistes et des pochettes différentes, mais au final, tout ceux qui ont pu l'écouter et l'apprécier en ont fait l'un de leurs "must-have" dans leur collection. Le mieux étant d'avoir la version album-collector sorti en 2009, avec l'intégrale de tous les morceaux, faces B, et autres pistes perdues.

Rate Your Music, excellent site, le classe actuellement #120 dans son Top 1000 des albums sortis en 1982, avec une bonne note de 3.7 sur 5.

-qui est Thomas Dolby ? Très bonne question. L'un de ces artistes qui n'aura jamais ébranlé les charts ou soulevé les foules, mais dont les albums se passent de main en main, de bouche à oreille, et qui auront su conquérir beaucoup de monde au fil des années. Bide commercial, mais la satisfaction d'avoir fait un ou deux albums qui resteront et ne seront pas oubliés

Bien, commençons, commençons. study 

À la base, Thomas Dolby est un de ces petits mecs débrouillards qui auront utilisé le D.I.Y. du mieux possible : pas d'argent pour s'acheter les instruments ? Qu'importe, on bidouillera, on bricolera, on s'arrangera, on créera s'il le faut. Pas d'argent pour financer son projet ? Qu'importe, on ira jouer les musiciens de session et gratter du temps en studio.

Thomas Dolby va donc commencer sa carrière en jouant les bidouilleurs de claviers pour Foreigner et Def Leppard, un style musical à mille lieues du sien, mais qui lui permettront d'acquérir de l'argent, du temps en studio, et de s'améliorer personnellement.

Début 1981, il tape dans l'œil d'Andy Partridge, leader du groupe XTC, qui lui propose de l'aider et de produire son premier single, dont le plus intéressant sera la face B, Leipzig, un titre Bowie-esque sur le départ et la déception de trouver que "chaque endroit ressemble au précédent", pour citer la chanson.

Le single sort en indé et le bouche à oreille fait son petit effet, les maisons de disque s'intéressent à lui et vont lui permettre de débuter réellement sa carrière musicale.

En octobre 1981, premier extrait avec Europa and the pirate twins, petit succès dans les charts britanniques (#48). Dans une période marquée par l'explosion de l'électro-pop (Human League, Soft Cell, Depeche Mode...), Thomas Dolby surprend avec un style très particulier.

En effet, pour un bidouilleur de sons, il arbore le faciès d'un scientifique fou qui se serait échappé d'un laboratoire obscur des années 50. Sa musique et son ambiance, de même : sans se vouloir futuriste, les mélodies se veulent modernes tout en s'inspirant des années 50 et de leurs projets complètement fous (l'époque où l'on imaginait les années 2000 en voiture volante et combinaison spatiale, limite...).

Une image parfaitement retranscrite via la pochette originale.

Le deuxième single, en janvier 1982, Airwaves, une ballade douce-amère sublissime, passe très injustement inaperçue, mais pas pour tout le monde : beaucoup le considèrent comme un titre majeur, notamment Trevor Horn ou même (moins glorieux) Billy Joel qui ira carrément repomper le titre pour l'un de ses morceaux futurs.

L'album en question sort en mars 1982, se classant modestement à la place #65, mais tout ceux qui auront su l'écouter et l'apprécier le porteront bien plus haut dans leurs cœurs.

Il est difficile de s'arrêter sur les titres, au vu des nombreuses ressorties et du listing complètement différent d'un pays à l'autre, ou d'une année sur l'autre, puisqu'il ressortira près de cinq fois entre 1982 et 1983.

On notera toutefois la présence de quelques guests, comme Lene Lovich, Andy Partridge (encore lui), Daniel Miller (patron de Mute Records : Depeche Mode, Yazoo, Fad Gadget), pour les plus importants, et bien d'autres encore.

Si tous les titres ne se valent pas, on découvre toutefois un album mélancolique, tendre, utilisant les synthétiseurs intelligemment pour les mélanger aux autres instruments plus classiques.

Flying North et le plus expérimental The wreck of the Fairchild sont ainsi deux titres complémentaires sur la peur de l'avion avec comme fil rouge le fameux crash dans les Andes de cette équipe de rugby, obligée de jouer les cannibales pour survivre, en 1972.

Commercial breakup, plus pêchu mais moins efficace, est un titre-gag sur les premières publicités pittoresques dans les années 50, sur les ondes radio.

Weightless se la joue piano-bar, musique posée, le genre musical que Dolby approfondira dans son deuxième album, The flat Earth, en 1984.

Les quatre singles sont également présents, les deux dont j'ai parlé plus haut, ainsi que le très chouette Radio Silence, électro-pop pure souche celui-là, passé inaperçu lors de sa sortie en mai 1982, ainsi que le plus complexe Windpower, curieusement sa meilleure vente avec la place #31 en août 1982. Peut-être pour ses sonorités futuristes et ses paroles énigmatiques, bien dans l'air du temps.

Quant à Cloudburst at Shingle Street, c'est une autre ballade pop ciselée et agréable, relaxante et mélancolique, bien qu'un peu maladroite, reflétant bien le caractère de l'album.

Les choses se compliquent un peu avec la sortie du single She blinded me with science en novembre 1982. Si, en Angleterre, les ventes restent correctes (#49), aux États-Unis, le succès sera total, bien aidé en cela par un clip passé en boucle sur MTV et matraqué sur les radios.

Suite à cela, l'album ressortira de nouveau dans les deux pays, et même une troisième fois en Angleterre après un ultime changement de listing.

On pourra donc y retrouver ce nouveau single ainsi que sa poignante face B, One of our submarines, hommage de Dolby à son oncle, commandant de sous-marin pendant la deuxième guerre mondiale, disparu en mer avec son navire.

Au final, on se dit que l'album est sorti trop tôt, ou que le succès est venu trop tard, et au vu de ses innombrables ressorties, l'album peut parfois paraître incomplet ou bancal, selon l'édition dont on dispose.

Pour en profiter pleinement, il faudra attendre 2009 pour obtenir l'intégrale en coffret remasterisé accompagné d'un DVD du Live Wireless, sorti à l'époque en VHS en 1983.

À l'intérieur, on y retrouve certains bonus intéressants, notamment la superbe ballade Urban tribal et l'excellent titre Therapy, growth, deux titres perdus en route mais souvent interprétés lors des concerts.

Dommage toutefois que d'autres pistes manquent à l'appel : Puppet theatre, reprise anglifiée du Magic's wand de Whodini, pionniers du hip-hop US. Mais aussi New toy, duo avec Lene Lovich.

Comme les pièces d'un puzzle finalement assemblé, The golden age of wireless est un album extrêmement charmeur et hypnotique, qui nous plonge dans une ambiance de roman noir des années 50 un peu science-fiction sur les bords, le tout avec des sonorités pop fort agréables, même si la sonorité 1982-1983 vieillit parfois mal sur certaines pistes.

Si vous cherchez un album pop hors-cadre, original, varié et très intelligemment écrit et interprété, cet album est fait pour vous !

Mieux, si le cœur vous en dit, le deuxième album, beaucoup plus posé et expérimental, s'offre à vous, avec The flat Earth en 1984, auquel on préférera largement les morceaux originaux ainsi que les excellents singles I scare myself (reprise folk de Dan Hicks) et Dissidents, plutôt que l'insupportable Hyperactive !, autre tube accident (#17) pas du tout représentatif à mon goût de son univers.

Par la suite, Thomas Dolby délaissera quelque peu les lumières pop pour s'orienter vers un bricolage sonore et musical à la fin des années 80 et quelques collaborations avec Riuchi Sakamoto (ex-Yellow Magic Orchestra, un temps membre du groupe Japan).

Les années 90 le verront explorer d'autres univers, tout aussi réussis, mais c'est une autre histoire.

Après toute cette parlotte, je vous propose désormais d'écouter quelques titres, en espérant qu'ils vous plaisent, tant il est difficile de choisir.

L'effet ne sera sans doute pas immédiat, mais en se laissant déguster et savourer, vous ferez peut-être partie de ces fanatiques qui, à l'instar du magazine Musician à l'époque, considérait cet album comme : "the best damned synth-pop record ever".

Voici donc quelques titres de l'homme aux lunettes cerclées.

Leipzig, 1981, produit par Andy Partridge (XTC) :



Airwaves, 1982, morceau qui avait époustouflé Trevor Horn (ex-Buggles et futur leader du label ZTT : Frankie goes to Hollywood & Cie.), mon morceau préféré.



One of our submarines, 1982, dans sa version longue, plus intéressante.



Radio Silence, 1982, pour le coup, de l'électro-pop pur sucre, mais je trouve ce morceau amusant et rafraichissant, avec un petit passage vocal féminin que j'aurais juré être de Kate Bush, hé non, chanteuse japonaise, à en croire les crédits !

Pour ceux que les synthés effraient, la version d'origine était à la guitare, mais à mon sens, elle perd toute sa magie et son humour, à vous de voir...



Therapy, growth, 1981, piste minimale perdue en route, mais que l'on retrouve sur la version remasterisée, un morceau intéressant et original !



Europa and the pirate twins, 1981, autre morceau pop très agréable, avec la présence d'Andy Partridge dans les musiciens, encore une fois (XTC)



En petit bonus, sa très chouette reprise de Dan Hicks, I scare myself, en 1984, du deuxième album, dans une ambiance moody-jazzy comme le voulait l'époque (Sade, Carmel, Matt Bianco...). Ce qui prouve que Thomas Dolby "unplugged", c'est très bon aussi.



Voili voilou clown 

Même si je sais que la pop électrifiée n'est pas des plus appréciées ici, je vous conseille vivement de jeter un œil à cet album, qui pourrait bien vous surprendre.

Pour ma part, au milieu des Madness, Jam, Police, Cure, Echo & Bunnymen et autres bidules 80's british de premier choix, cet album de Thomas Dolby figure très très haut dans mon cœur, mon estime, mes oreilles et ma collection de vinyles Very Happy
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L'Anat'
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MessageSujet: Re: Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982)   Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) I_icon_minitimeMar 05 Nov 2013, 16:19

Et ben,c'est de la chronique ça !

Je me plonge dedans ce soir.

En attendant,c'est sommairisé.
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PerYoun
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MessageSujet: Re: Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982)   Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) I_icon_minitimeMar 05 Nov 2013, 17:33

Ta prose donne envie d'y jeter une oreille. Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) 142178 

Je vais tenter aussi.
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Nowhere Man

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MessageSujet: Re: Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982)   Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) I_icon_minitimeMar 05 Nov 2013, 20:01

Le hasard , qui ne fait pas toujours bien les choses, a mis ce disque sur mon chemin ces derniers temps.

Je l'avais "entendu" à sa sortie sur une FM lorientaise et 30 ans plus tard, hélas je ne peux toujours pas .
Ce qui sonnait furieusement moderne a, malheureusment très vite vieilli, et de Thomas Dolby, qui pourtant ne manquait pas de souffle, j'ai conservé l'image d'un histrion (façon savant fou de "Retour vers le futur" à synthés façon Howard Jones, Fiction Factory.... tu me rétorqueras que je fais fausse route mais too late .

Par contre, il a admirablement produit le beau "Steve Mc Queen" de Prefab Sprout et là je dis chapeau!
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lilic
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MessageSujet: Re: Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982)   Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) I_icon_minitimeMar 05 Nov 2013, 21:05

ça fait un bail que je n'écoute plus de cassettes, hélas
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ChinaCrisis

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MessageSujet: Re: Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982)   Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) I_icon_minitimeMer 06 Nov 2013, 11:02

Thanxx' ! Very Happy 

Nowhere Man, pas de soucis, on ne peut pas tout aimer, et c'est le problème majeur de cette période : ce qui sonnait "moderne" il y a 30 ans, ne vieillit pas toujours très bien. Certaines pistes vieillissent très bien, d'autres très mal.

Toutefois, comme je l'ai expliqué, tout dépend aussi de la version que tu as eu entre les mains, avec cinq éditions différentes (six en comptant la version CD de 1984), l'album laisse une impression complètement différente selon le pressage et le listing des chansons.

Du coup, pour ma part, j'ai l'impression que l'album "complet" n'est sorti qu'en 2009 Laughing 

Je ne savais pas qu'il avait produit Prefab Sprout, tu m'as appris un truc, là ! Very Happy 

Pour cet album comme pour d'autres, je pense que l'effet n'est pas immédiat, pour ma part, je suis passé à côté une fois, deux fois, et puis petit à petit, j'ai fini par l'apprécier dans sa totalité et à ne plus pouvoir m'en séparer Exclamation 

Je me souviens d'un mec dans une braderie, vendeur de vinyles, avec qui on avait visiblement des goûts très similaires. Il m'avait proposé cet album en me jurant que j'allais adorer, et comme à l'époque je ne connaissais pas, j'ai pas tenté, et je m'en mords les doigts Laughing 

Ça m'a fait le même effet avec les deux premiers albums de China Crisis, de la pop sage et propre, sans révolution, mais au final, très relaxante et agréable.

N'empêche, même si c'est pas voulu, excellente comparaison, je crois que c'est tout à fait ça, en fait : "retour vers le futur" ! Laughing Ça doit être comme le film, ça a un peu vieilli, mais ceux qui aiment peuvent se le taper dix fois d'affilée sans se lasser.

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PerYoun
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MessageSujet: Re: Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982)   Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) I_icon_minitimeMer 06 Nov 2013, 11:36

J'ai tenté mais ça va plus être possible.
Merci pour l'enthousiasme.
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MessageSujet: Re: Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982)   Thomas Dolby - "The golden age of wireless" (1982) I_icon_minitime

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