Peter Erskine - Opus eponymus (1982)

Ce qui est bien, aussi, avec ma pêche aux vinyles, c'est que je fais des découvertes dans les bacs fourre-tout, vu que, pour éviter de doublonner avec ce que j'ai déjà en cd, je m'intéresse à des albums secondaires, voire mineurs, et en tout cas inconnus pour moi.

Par exemple, ce Peter Erskine, son premier enregistré comme leader. Trouvé dans le bac "jazz-derniers rentrés" d'un revendeur d'occasions. Erskine, batteur de Weather Report, Steps Ahead, etc. Je le mets de côté le temps de faire le tour. Et finalement, je le prends avec quelques autres.

La bouille du recto n'est pas spécialement engageante, avec son air de "j'y vais-j'y vais pas" :



Celle du verso encore moins ...



Bah, c'est pas cher, c'est en bon état. Je prends pour voir, les noms des zicos me parlent. Toujours la même fine équipe qui a fait la pluie et le beau temps sur le genre à cette époque : les frères Brecker (plutôt un a priori contre le jazz-fusion qu'ils ont pondu), Eddie Gomez (après son long passage chez Bill Evans), Mike Maineri (le vibraphoniste leader de Steps Ahead), Don Grolnik, Bob Mintzer (des Yellowjackets, qui a aussi fricoté avec Pasto) et le grand Don Alias, ze percussionniste (le même qui accompagne Pasto sur Donna Lee en ouverture du premier alboume du Jaco et qui a joué avec eul' gratin, Miles Davis, Zawinul, Mingus, Joni Mitchell, etc ... un tueur) !

De retour à la maison, je sors la galette ...


(oui, il me faut des loupes pour lire les notes)

La rondelle est plus avenante que la pochette ...



Très bonne surprise à l'écoute !

Ça joue du feu, c'est trèèèèèèèèèèèèès bon ! Je suis d'autant plus à l'aise pour le dire que c'est pas trop mon bol de café, ce jazz hyper chiadé sorti pour l'essentiel de la Berklee School.

Le morceau d'ouverture :


Leroy Street

Toute la première face est bonne, y compris la deuxième plage, un solo de batterie.

Je retourne la crêpe, je me dis que la face B sera moins bonne. Ben non. Le long (+ 11 mn) morceau qui l'ouvre groove. Comme pas permis. Il s'appelle All's well that ends. Pas trouvé sur Ioutioube. Par contre, on peut l'écouter ici !

La paire de Don (Alias aux percussions et Grolnik au piano électrique) fait très mal.

L'album est en écoute (et en désordre) là !

Pas mécontent d'avoir chopé ça. En espérant que certains apprécieront aussi

Comme ça, vite fait su'l'gril, je trouve que ça joue terrible, en effet.

Mais, mais mais mais mais... c'est un tout petit peu stérile, non? Tout ces types qui ont joué avec d'autres types, ils ont quand même des personnalités musicales un poil exacerbées, à force.
Là, autour de ce leader un peu trop timide, ou discret, ou humble, je sais pas comment dire, ils peuvent pas s'empêcher de surjouer.
Et moi, finalement, je cherche un peu quoi écouter, sur ce Leroy Street où tout le monde prend la parole en même temps.

Mais c'est une bonne pêche, évidemment, et cette étiquette Contemporary est belle comme un soleil...













Oui, je sais, gâche-fête, toussa... mais qui le ferait si j'étais pas là, hein?

Gâche-fête ? Du tout. Même si j'ai pas eu l'impression de surdoués qui surjouaient dans le vide. Peut-être à cause d'un leader modeste justement. Je réécouterai à la lueur de ta lampe à huile.

Je le connais bien cet album: je l'ai pas mal écouté lors de sa sortie.

çà joue super bien mais il manque un brin de quelque chose. peut être l'originalité mais dans ce style de musique c'est pas facile et peut être pas vraiment le but recherché

Citation :

La rondelle est plus avenante que la pochette ...

DLeJM.






pardon.

Je savais bien qu'un perchiste passerait.

J'ai écouté dans la ouature,aujourd'hui.

Comme une impression d'avoir déjà entendu tout ça.

Sûr que ça joue,mais après ça m'a pas trop accroché.

Deuxième écoute demain,pour le principe.

Je le préfère avec NGuyên Lê


ELB - Song for Jaco

Ma reconnaissance à celui qui saura me dire retrouver sur quelle guitare,Lê joue.

L'Anat' a écrit:

Je le préfère avec NGuyên Lê

Si on va par là, plutôt avec WR.

Bon, j'ai dû m'enthousiasmer trop vite.

Sinon, pour la gratte, y a un Jazz Mag' où on la voit bien. C'est marqué ENDRE sur la tête. Elle a la forme qui intrigue.