Ian Gillan Band - Clear Air Turbulence (1977)

L'album qui divise par excellence.

Du tout bon pour certains,de la daube pour d'autres.

Même Gillan lui même finira par renier son album,sous le pretexte d'avoir donné trop de liberté à ses musiciens.

On est en 1977,Ian Gillan a 32 ans et déjà une belle carrière de chanteur derrière lui.



Il est bien évidemment connu pour avoir été le chanteur de Deep Purple,mais ses relations difficiles avec un Ritchie Blackmore à l'ego surdimensionné et qui veut tout diriger ont eu raison de sa collaboration avec le groupe qu'il quitte en 1973,à moins qu'il n'ait été viré !




Il fonde alors son groupe,sobrement intitulé Ian Gillan Band en 1975.

Un premier album,Child In Time en 1976 ,produit par Roger Glover pour une transition toute en douceur avec ses racines musicales et un deuxième en 1977 ,Clear Air Turbulence.

Ce qui saute aux oreilles immédiatement,c'est l'orientation musicale que l'on était loin d'attendre de l'ex-chanteur de Deep Purple,dans ce deuxième opus.

On est plus dans un esprit Jazz-Rock,Rock Progressif pour être clair,ce qui déconcertera plus d'un de ses fans avec des ventes décevantes.

On peut même aller jusqu'à parler de Hard-Rock à la sauce classique sur certains morceaux.

Mise à part la voix de Gillan,ses supporters ne retrouvent rien de qu'ils attendaient dans la création de son groupe.

Il sortira malgré tout un troisième album en 1978 qui annonce déjà le retour proche au Hard Rock avec réduction et modification des effectifs pour un nouveau groupe,Gillan tout court.





La pochette est signé Chris Foss,illustrateur pour romans de science-fiction (Jack Vance...).

Encore un album que j'ai acheté pour la pochette qui me plaisait beaucoup à l'époque.



Ian Gillan engage Ray Fenwick,guitariste du Spencer Davis Group,qui collaborera plus tard avec Steve Howe,le bassiste John Gustafson,connu pour avoir participé à 4 albums de Roxy Music.

Font partie de la fête,le batteur Mark Nauseef,copain de Phil Lynnot et un clavier,Colin Towns, compositeur de musique de film,génériques TV ou de pubs à l'origine mais fan de jazz et de prog et c'est à lui que l'on doit certainement d'avoir convaincu Gillan de changer de direction.

Le tout est renforcée par des choeurs solides et une flopées de cuivre.

La consigne de Gillan à ses musiciens est très simple,lachez-vous les gars.

Peut-être trop de liberté au bout du compte,et des faux airs de musique pour initiés,qui rebuteront plus d'un jeune ado de l'époque qui cherche en vain le chanteur qu'il aimait du temps de Deep Purple,

Chanteur qui semble dépassé et toujours en retrait par rapport aux musiciens qui manient la triple croche avec aisance.

Ca donne,six titres pour un peu moins de 40 minutes en tout .Des morceaux de Jazz Fusion qui durent entre 5 et 7 minutes,tout pour passer facilement à la radio en 1977,avec tous les punks en embuscade.

Face A

Clear Air Turbulence 7:35
Five Moons 7:30
Money Lender 5:38

Face B

Over The Hill 7:14
Goodhand Liza 5:24
Angel Manchenio 7:17


Pour l'anecdote,l'album fut mixé à l'origine aux studios Rockfield aux Pays de Galle et Gillan n'étant pas satisfait du résultat demandera à remixer les bandes dans son propre studio avant sa sortie.
En 1997,la version originale sortira sous le titre Rockfield Mixes,puis en 2004 sous le titre Rockfield Mixes Plus avec interview du guitariste et titre bonus.






Ca vaut la peine d'être ecouté en tout cas.

Clear AIr Turbulence


Five Moons


Money Lender


Over The Hill


GoodHand Liza


Angel Manchenio

Promis, j'écoute bientôt, pour savoir dans quel camp je me range. Et je te dis.

J'attends ton avis avec impatience.

Si,si!

Le 1er morceau, difficile de tenir longtemps (la voix, les synthés, le tempo speedé ...) ; Five Moons, j'ai trouvé cucul ; Money Lender c'est pas mal mais j'aime pas ; Over the hill, on retrouve la voix dipeurpeulienne (bizarre avec ce jazz-rock au fond) ; Goodhand Liza, encore un mélange qui ajoute au patchwork (avec les percussions) ; Angel Manchieno (et hop, un peu de guitare hawaïenne au milieu).

Franchement, ça te fait un mélange pas piqué des vers ! ... Comme la pochette avec un titre calligraphié à la romantique sous le vaisseau spatial. Comme s'ils avaient empilé les idées des uns et des autres sans savoir où ils voulaient aller. Dommage, on sent qu'il y a du niveau.

Voilà, mon petit avis à trois balles sur une écoute rapide.

"Over the Hill"

Mais purée y z'aimaient bien ça les synthés partout "rétrospectivement"

Ça fait presque penser à Emerson par moment...sauf la voix.

Un peu tout comme Big'... Même si j'ai assez accroché avec Five Moons.

Beaucoup trop de synthé à mon goût mais une découverte intéressante.

Merci L'anat'.

De rien,les gars.

Ca divise,c'est sûr.