Rory Gallagher

Bien que mes goûts musicaux soient plutôt orientés vers des guitaristes plus "sophistiqués"...(Robben Ford, Stevie Ray Vaughan, Kendall Jones), voilà un Artiste que je trouve très attachant, sans doute pour son côté "roots", essentiel et "habité" justement.



Bref, on apprend que: Né le 2 mars 1948 dans la commune irlandaise de Ballyshannon (Comté de Donegal), Rory Gallagher, d’origine galloise, a grandit à Cork.

Il se met à la Guitare dès l’âge de huit ans, pratique également en autodidacte la Mandoline, le Saxophone, et l’Harmonica...puis devient "Pro" dés l'age de quinze ans.

Sur son pick-up, les albums de Woody Guthrie, Chuck Berry, Muddy Waters, ou Leadbelly tournent en boucle, mais tout autour de lui résonne aussi le folklore irlandais, qui restera comme une puissante influence de son inspiration.



Bien qu’il ait usé nombre de guitares sous ses doigts (en particulier des Fender Telecaster), Rory Gallagher est resté tout au long de sa carrière fidèle à une Fender Stratocaster Sunburst 1961, achetée pour une bouchée de pain au début de son parcours.
(A voir d'ailleurs pour les curieux sa collection de Guitares sur son site officiel, c'est surprenant et impressionnant www.rorygallagher.com/#/archives/guitars).

Encore collégien, et après avoir remporté à douze ans un concours d’amateurs, Rory Gallagher tourne dans toute l’Irlande avec d’éphémères formations qui, interprétent les succès du moment, mais ne sont en fait que des "juke-boxes ambulants".
 
C’est au milieu des années soixante qu’il convertit son Sextet de l’époque (The Impact Show Band) au Rhythm and Blues.

Dès 1967, "Taste" met le feu à la scène du Marquee Club de Londres, tourne en Amérique en compagnie du super groupe d’Éric Clapton et Steve Winwood Blind Faith, triomphe au festival de l’Île de Wight, bénéficiant de l’appui de vedettes comme John Lennon.

Le groupe enregistre deux albums en studio (Taste-1969, On The Boards-1970, et deux disques en public (Live Taste-1971 et Live At The Isle Of Wight-1972) avant de se séparer.

C’est à la fin de l’année 1970 que Rory Gallagher se lance dans une carrière solo, son premier album éponyme sort en 1971, il est suivi quelques mois plus tard de « Deuce ».

1973 voit le guitariste déborder d’activité, puisqu’il enregistre deux albums (Blueprint et Tattoo), participe aux London Sessions de Muddy Waters et collabore brièvement l’année suivante avec les Rolling Stones (en recherche d’un remplaçant à Mick Taylor, et qui porteront finalement leur dévolu sur Ron Wood),


Désormais sur orbite, en 1975 est publié l’album Against The Grain, l’année suivante, le guitariste publie Calling Card, une production du Deep Purple Roger Glover.

En 1978, Rory conforte son statut de star en Allemagne en y enregistrant l’album Photo-Finish qui lui permet également de pénétrer de manière durable le marché américain.

En 1980, ses tournées incessantes sont résumées par l’album en public Stage Struck.

En 1982 sort Jinx, dans des circonstances particulières, car le musicien a sérieusement sombré dans l’excès de liquides ambrés; puis Gallagher crée son propre label (Capo), sur lequel sont édités Defender (1987), et Fresh Evidence (1990).
 
Gallagher conservera jusqu’à sa mort le souhait d’utiliser le Label « Capo » à la découverte de nouveaux talents.

De sérieux ennuis de santé, conséquence de son intempérance, ne l’empêchent pas de continuer à se produire, et plus particulièrement en Hollande et en Allemagne où il est adulé.
 
Rory Gallagher est décédé le 14 juin 1995 à Londres, après avoir subi une greffe du foie, qui se solde par un rejet. Il était âgé de quarante-sept ans.

À Dublin, dans le quartier de Temple Bar, une petite ruelle porte le nom de ""Rory Gallagher Corner" avec, sous la plaque, une Fender accrochée...

Anecdote: « Un journaliste demanda un jour à Jimi Hendrix ce que ça faisait d'être le meilleur guitariste vivant, ce à quoi il répondit: "Je ne sais pas, demandez ça à Rory Gallagher, Monsieur". »

Discographie Studio

1971 : Rory Gallagher
1971 : Deuce
1973 : Blueprint
1973 : Tattoo
1975 : Against the Grain
1976 : Calling Card
1978 : Photo-Finish
1979 : Top Priority
1982 : Jinx
1987 : Defender
1990 : Fresh Evidence

Discographie Live

1972 : Live in Europe
1974 : Irish Tour '74
1980 : Stage Struck

BK m'a tuer.

Je ne connais que l'Irish Coffee Tour. Du bon blues pêchu.

La Fender, personne ne l'a encore volée ?

big' a écrit:

La Fender, personne ne l'a encore volée ?

Celui qui s'y risquerait serait maudit à jamais

Sinon, un petit extrait de concert sur la fin (1994)...comme je le dis plus haut les Zicos sont là derrière pour le soulager, le soutenir, l'encourager...le Clavier en "side" fait discrètement et efficacement son boulot...l'est fatigué notre Rory, ne court plus partout...mais toujours la même conviction quand il prend sa Gratte, qu'il joue, et quand il chante surtout...il arrache de dernières larmes à sa Guitare, on le sent bien, c'est limite "émouvant"







Paix à son âme au cimetière bien rempli des Blues'Man qui ont "bien vécu" comme on dit pudiquement des gens qui se sont saoulés de la vie

Et c'est vrai qu'en écoutant bien ce morceau...on entend parfois des accents de Folklore Irlandais

Le final est une forme de clin d'œil à la postérité en quelque sorte.

J'ai eu le bonheur d'assister au show de Taste à Wight.
Ce fut un coup de folie, vraiment (Avec dans le même tonneau de dingues sur scène les Groundhogs de Tony McPhee).
J'ai le souvenir du petit bonhomme qui sautait partout. et pour la fin, je ne sais pas comment il a fait, mais il a sauté très haut à pieds joints et s'est retrouvé avec sa gratte à bout de bras.
Je ne me vois pas défaire ma bretelle comme ça...

Super article, bravo BK !

Merci Jé, mais pas trop dur avec des clients comme ça...c'est le cœur qui parle et le reste suit

Un petit comparatif rigolo, Ray Vaughan vs Gallagher...qui est le garnement ?

Petit indice, l'un joue dans les salons de "Thé" et l'autre dans les "Pub's"...

Beau topic superbement documenté, BK

J'ai toujours eu un immense respect pour le monsieur. Je n'avais que l'Irish Tour mais mon blues man de guitariste a eu vite fait de me faire un dépucelage en règle.

Dans la set-list de mon groupe, Shadow Play devrait pointer sa truffe incessament sous peu...

HEP, YARDIE !!!! Les smileys, c'est pas fait pour les chiens...

yardbird a écrit:

Dans la set-list de mon groupe, Shadow Play devrait pointer sa truffe incessament sous peu...

Un peu "linéaire" ce morceau tu ne trouve pas Yard ?



Dans la panoplie Musicale du bonhomme je trouve qu'il y a des truc plus originaux à reprendre...mais bon si vous avez choisi celui la j'imagine qu'il y a de bonnes raisons, donc respect

Hum, ça permet à mes guitaristes de choruser comme des furieux, c'est ça qui les intéresse

Je me disais bien aussi qu'il y avait une mauvaise raison dans l'air...



Achète leur de nouvelles cordes à tes Gratteux



Ils feront moins les malins...

BkBasse a écrit:

voilà un Artiste que je trouve très attachant, sans doute pour son côté "roots", essentiel et "habité" justement.

Découvert fin des années 80 et j'ai accroché immédiatement.



Et SRV je suis fan, mordue, les larmes en août 1990. Je veux tout format CD et vinyles, j'ai déjà une partie en K7.

Dommage,le son est pourri.





Sinon ,j'ai trouvé ça aussi.




Et ça :




Quelles belles photos !


http://www.irishcentral.com/ent/Lost-photos-of-Phil-Lynott-and-Rory-Gallagher-discovered-105098489.html

Dommage pour le son comme tu dis parce qu'ils ont l'air de bien s'amuser

Mais les photos sont chouettes !

Très sympa en effet. Merci L'anat'

Si je peux me permettre de glisser une de mes préfèrées : I fall apart (Tatto ?), comme un
jumeau irlandais de Jimmy Page qui chanterait

Purée, le Rory "agen" c'est chose rare...un vrai collector ton truc Nowhere

Pour mieux découvrir à travers trois périodes différentes, le coffret DVD Shadow Play est assez bien fait.
Sinon, The Beat Club Sessions sorties récemment en CD (2010) permet de le découvrir "au calme" lors de passages sur des radios allemandes.
Ce live est très émouvant, avec notamment la superbe "Don't Know Where I'm Going", dont je préfère la version à l'originale de Deuce...

vous n'imaginez pas le plaisir que j'ai a me trouver ici....merci, vraiment.

Capable de tout,le Rory :

Avec Jack Bruce...

Juste un mot... Monsieur.

Fan depuis longtemps, cet article me remet une bonne couche d'admiration !

J'ai découvert le monsieur bien profondeur début septembre, mon coloc est un fan absolu et passe les CD's au moins 2h par jour

J'apprécie beaucoup, ça m'a même poussé à (re)commencer à grattouiller du blues...

Une pensée pour Mr Rory, pour sa greffe qu'a pas pris tellement son foie qu'il était pourri d'Canard  

Reste le bonhomme sans fard ni lumières, immense talent...et sacré client

Pas de side sur ce coup, tout seul comme un grand



RiP, vieux pote de parcours Musical, je le rappelle à notre souvenir