Los Angeles Sound

Pour finir notre petit tour des USA, quelques LP intéressants de la scène de LA.
Le Music Emporium est malheureusement une réédition.

bon ok mais hormis le fait qu'il y a une réédition au milieu, que penses-tu des contenus ?

Love, Safe as Milk, le Byrds, hors concours amha, même si je n'ai pas jusqu'à présent accroché à Forever Changes

Spirit, j'ai gardé le premier ... surtout pour la pochette

d'accord pour dire que Clear Light est moyen et anecdotique ?
que le Future des Seeds est plus abouti et plus représentatif du son psyché californien ?

j'ai eu une période Electric Prunes mais je m'ai lassé et j'ai rien gardu

Par contre j'ai comme une envie de me repasser un peu de Kaleidoscope et je ne pense pas que c'est Yardie qui m'en dissuadera

tout LP qui est dans ma collec est aimé et vivement apprécié du premier jusqu'au dernier morceau. Hors de question pour moi d'avoir un LP juste pour un ou deux morceaux. Il y a 365j par an, si c'est pour écouter une fois l'an un morceau, il y a youtube pour ça).

pour ce qui est des albums non présents, je me suis lassé des Strawberry Alarm Clock, je n'aime pas les autres SPIRIT, le The Bonniwell Music Machine est trop inégal tout comme le Future des Seeds qui en plus à un côté "sombre" qui me déplais.

Pour ce qui est de Clear Light, je l'aime beucoup, ils n'ont rien révolutionné mais ça tient largement la route.

Après les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, je n'aime pas du tout (mais pas du tout) par exemple le Velvet et des tas de groupes ou albums majeurs (zappa, Oar, Iron Butterfly, ...) alors que je glorifie Mass in F Minor et Of An Oath des Prunes bien que ce soit le délire d'un producteur et non d'un groupe (le résultat est orgasmique pour ma part).

"Mass in F minor" fût aussi une grande claque et le début de bien des recherches musicales, un peu comme le fumeur qui veut retrouver la saveur de sa première clope

c'est de l'herbe en barre cet album

dont acte mais les goûts, même s'ils sont généralement indiscutables comme les couleurs (quoique mettre des chaussettes blanches est impardonnable pour un non-tennisman, surtout avec des sandales), peuvent évoluer et le Velvet, puisque tu le cites, tu y viendras peut-être un jour, quand tu auras épuisé les charmes du psyché US

j'ai eu, j'ai écouté mais ça m'a plus que gonflé et j'ai revendu.
Je fais un raccourcis mais c'est pour moi de la musique d’héroïnomanes. Personnellement je recherche de la joie dans la musique où à planner et pas à faire des bad trips comme ça m'est arrivé sur

c'est justement ce côté urbain/malsain qui est réjouissant et pourtant j'aime pas les piqûres

j'ai aussi noté que tu kiffais le premier Stooges, qui n'est pas franchement peace and love, donc rien n'est perdu pour passer du côté obscur (produit par John Cale d'ailleurs)

lindienbizarre a écrit:

Personnellement je recherche de la joie dans la musique

dans ce cas, faut tenter Gérard Lenorman

ça c'est de l'or en barre (ça me donne envie de faire des bisous à mon p'tit )

Un BO que j'adore, c'est psych out (qui après tout avec des groupes de LA)

quelqu'un sait qui étaient les Storybook, je ne sais pas si ce sont juste des musiciens de studio où s'il y a des gens plus connus derrière.

lindienbizarre a écrit:

quelqu'un sait qui étaient les Storybook, je ne sais pas si ce sont juste des musiciens de studio où s'il y a des gens plus connus derrière.

Je n'ai rien trouvé sur eux mais tu peux toujours le demander à George Cox, qui apparemment était le chanteur (3eme commentaire) :

lindienbizarre a écrit:

Le Music Emporium est malheureusement une réédition.

..Et je pose la question : " pourquoi ce désespoir caché au fond de toi ?"

Car qu'a-t'elle de moins que ses voisins d'étagère ta réédition sinon au fond sa folle jeunesse de remake, sa supériorité de sillons presque vierges alliant nostalgie et code barre ?

Ainsi donc nous-y voilà; succédant aux jazzeux auxquels nous avons inconsciemment emprunté quelques tares (la morgue intellectuelle, l'assurance d'être du bon côté du manche...) j'ai comme l'impression que le Rock est aujourd'hui  en partie devenue une affaire d'entomologistes, de gars sérieux qui soupèsent le bestiau lui attribuant, faute de ne pouvoir se payer un Van Gogh, une valeur financière ou fantasmée, leur faisant ressembler comme deux gouttes de bourbon à leurs repoussoirs de collectionneurs de vieux papiers, sous-bocks ou boîtes de camembert.

Mais rendons-nous à l'évidence, qu'il s'agisse de Rock ou de something else, le fond primera toujours sur la forme, emballage d'époque ou pas et un disque, une chanson qui vous fout à la renverse le fera encore et encore en 33 tours, K7, CD, MP3 ou sur une radio crachotante.

"...On aime ainsi le Rock d'un amour cruel autant qu'il est aveugle. Ses figurent nous croisent, un jour,  sans crier gare . Et puis nous découvrons qu'elles sont déjà mortes. Alors, nous savons mieux que c'est notre propre souffle qui les fait vivre..." François Gorin in "Sur le Rock" (1990).

NB : Post écrit avec le Buffalo Springfield en fond sonore, sur CD gravé.

Nowhere Man a écrit:

lindienbizarre a écrit:

Le Music Emporium est malheureusement une réédition.

..Et je pose la question : " pourquoi ce désespoir caché au fond de toi ?"

Car qu'a-t'elle de moins que ses voisins d'étagère ta réédition sinon au fond sa folle jeunesse de remake, sa supériorité de sillons presque vierges alliant nostalgie et code barre ?

parce que ça me plais pas les rééditions, les repressages, ... pourquoi?

-Enrichir les maisons de disque ou des labels, ça ne me plais pas.
-Enrichir les morts, ça ne me plais pas.
-Enrichir des veuves et des orphelins, ça ne me plais pas.
-Enrichir des millionnaires, ça ne me plais pas.
-Déballer un LP neuf comme une tranche de jambon sous cellophane, ça ne me plais pas.

Qu'est ce qui me plais me diras tu?

-L'objet ou surtout la pochette (j'expose personnellement assez souvent mes pochettes chez moi, a terme, j'aimerai faire une petite expo dans la bibliothèque près de chez moi avec mes affiches, mes magasines, ...).
-Avoir un objet qui a traverser les âges et les continents
-Avoir un objet qui a une âme, une histoire, une odeur. (la musique a une histoire mais l'objet en lui même aussi)
-Chercher la pièce (terme que j'utilise souvent pour désigner une galette de collection mais que je n'utiliserai jamais pour de la réed, du neuf ou des CD).
-Faire waouh devant des pièces que je vois passer sur le net (ce que je n'ai jamais fait avec un repress puisque c'est de la musique gravée sur du jambon)

C'est ce que j'appelle la collectionnite. La collection par la qualité (musicalement ou par les pressages) et non la quantité. De toute façon, écouter une galette une fois l'an et le laisser prendre la poussière le reste de l'année, c'est pas mon délire. Les disques, il faut que ça tourne.

Si ça peut te rassurer, la zikmu sur les disques, je l'aime, je la kiffe, je l'a surkiffe sinon ils ne seraient pas dans ma collec. J'ai du revendre ces dernières années, plus du double de ce que je possède actuellement car je ne prenais pas plaisir à les écouter, je me forçais même, quel intérêt alors?

Après je n'ai pas de lecteur CD ou de lecteur K7 (mon dernier achat de CD c'était vers 2001/2002), je ne fais ni les conventions, ni les brocantes, je ne fréquente pas de collectionneur et que ce soit ma femme ou mes potes, ils en ont rien à foutre des LP. Tant que je m'éclate et je prends plaisir, c'est le principal.

lindienbizarre a écrit:

je ne fréquente pas de collectionneur et que ce soit ma femme ou mes potes, ils en ont rien à foutre des LP.

eh ! c'est pour ça que t'as atterri là !!!    ça fait du bien de causer un peu de ses obsessions avec des gens qui les partagent, ou du moins les comprennent... parce que quand on est collectionneur, eh beh en vrai, on les montre jamais à personne, ses disques ! soit les copains qui viennent à la maison n'en ont rien à cirer et on va pas les faire chier avec ça, soit ils sont collectionneurs aussi (enfin, t'as réussi à te faire un ou deux copains qui sont collectionneurs aussi) et ils ont peu ou prou les mêmes trucs que toi : "ah ouais ça je l'ai, ça je l'ai aussi, ah pas ça, montre voir, ouais, je suis pas sûr, en fait je l'ai eu en pressage portugais mais je l'ai pas gardé... ça non, mais t'façon c'est franchement pas mon kif..."... etc etc... c'est plutôt vite vu ! pour "le partage et les belles découvertes", ce qui était peut-être une ambition de départ, c'est raté ! donc je comprends ceux qui décident de devenir disquaire, ou ton désir d'exposer
ici on peut déballer, on est sûr que quelqu'un jettera un oeil... ou pas...

Nowhere a raison, sur le fond, peu importe le flacon pourvu qu'il y ait l'ivresse... le rock exige pas forcément le fétichisme de l'objet, puisqu'il est un fétichisme par lui-même... mais il l'appelle, quand même...

en tous cas, je sais pas comment tu fais pour vivre avec quelqu'un qui n'en a rien à foutre de tes disques... moi j'ai jamais pu bien longtemps

au fait, bienvenue, camarade Bizarre ! quand j'ai lu ta présentation, j'ai cru un moment que t'étais mon pote Olivier, un collectionneur de la mort et un brin bizarroïde lui aussi... mais il habite la Picardie et il a pas de famille

on ne peux pas être parfait  
par contre, elle ne crache pas sur ce que j'écoute à part ce qui est un peu "space" comme Joe Bird ou The USoA mais elle ne comprend pas l'intérêt que je peux leur porter (elle n'a jamais collectionné de sa vie).
Depuis toujours je collectionne, les pièces, les timbres, les pins, plus jeune, ensuite le militaria de 13 à 30 ans et depuis 3 ans les disques (+ affiches, journaux, DVD et publications).

lindienbizarre a écrit:

on ne peux pas être parfait  
.

T'es de Bretagne, je compatis...

donc t'écoutes de la musique de freaks et tu collectionnes les trucs militaires ?

C'est pas sympa pour les deux zôtres morbihannais...

big' a écrit:

Par contre j'ai comme une envie de me repasser un peu de Kaleidoscope et je ne pense pas que c'est Yardie qui m'en dissuadera

Bien au contraire

Nowhere Man a écrit:

C'est pas sympa pour les deux zôtres morbihannais...

je n'avais pas compris au premier abord pour le menhir street.

Après vivre et bosser dans cet environnement, y a pire/


on doit être voisins alors, j'habite à Belz et je bosse à Erdeven en plein territoire Menhirs

Los Angeles... le Golden Gate en premier plan, vous avez de la chance !

Man, le Van Gogh du pauvre m'a fait rire, t'as pas tout à fait tort sur le reste mais l'Indien non plus

sans tomber dans le fétichisme ni la spéculation, comment mettre sur un même pied un lp original en carton fort et son clone mp3 ?

le son des rééd' vinyle récentes m'a déçu plus d'une fois, sans parler de l'emballage cheap et insipide

je me satisfais très bien de certains cd, y compris pour d'anciens sons, il m'est même arrivé de préférer mon exemplaire cd à celui en cire noire mais globalement, rien ne vaut pour les sens, que ce soit l'ouïe, la vue, le toucher et parfois l'odorat, un vieux vinyle

encore fait l'expérience tout récemment avec Blues And The Soulful Truth de Leon Thomas



je l'avais en cd, un joli digipack, je savais que c'était un bon disque mais j'avais du mal à l'écouter en entier, son un peu plat, pas de chaleur, pas d'âme, donc refourgué

et je finis par choper le vinyle, bim la claque ! c'est chaud, c'est présent, j'ai cru découvrir certaines percussions et lignes de basse, irrésistible envie de danser ou au moins de se trémousser


Lets Go Down To Lucy

j'ai monté le son, il y avait des jeunes à la maison, ils se sont approchés en chaloupant, voulu savoir ce que c'était, Leon avait fait mouche