Gene Clark

Déjà, je dois dire que je ne suis certainement pas le mieux placé ici pour en parler (Yardie, Phil, au secours !), vu que je ne connais pas tout de ce qu'il a fait, que ce soit en solo ou avec les Byrds. De loin pas, mais au moins j'enclenche la première.

Trop country pour les rockers, trop rock pour les amateurs de bluegrass. Donc une carrière en demi-teinte qui l'a miné. Déjà qu'il avait été viré de chez les Oyseaux à cause de problèmes d'égos (rivalité avec McGuinn ...) et peur de l'avion, comme notre Cabrel national (pas commode pour les tournées).

Ses disques-phares ? Le dylanesque White Light (1971) et le sophistiqué No other (1974), je pense qu'ils sont incontournables.

Il y a aussi Roadmaster qui rassemble des sessions de 70 à 72 où apparaissent Roger McGuinn, David Crosby, Michael Clark, donc d'anciens Byrds.

Difficile à classer finalement, toujours à la lisière des genres, même si c'est globalement marqué country-folk-rock. Mais toujours avec ce petit truc qui fait la différence. Compositeur hors-pair, voix fêlée. Un cador oublié (y a rien qu'à voir les (ré)éditions erratiques de ses disques).

A compléter ...


En attendant, une que je trouve assez significative du bonhomme :


Some Misunderstanding

Avec Lee Sklar a la basse

Tu me fais plaisir mon Big', la vérité

Perso, je suis encore en train de défricher la disco du père Clark.

Mort il y a quelques années, alcoolique et pauvre comme Job...

J'avais fait sa connaissance avec le premier Byrds, Here Without You qui me transporte comme la toute première fois où je l'ai écoutée



Viré des Byrds comme un malpropre, il va naviguer dans un country rock absolument fabuleux et oser même le psychédélisme en 1974!

No Other



Le très beau Silver Raven



AMHA, pas de Wilco et consorts sans Gene Clark

Plaisir partagé

Je sais pas ce qu'il y aurait à jeter dans ce No Other, un peu comme dans l'Odessey des Zombies. Même si les premiers fans l'ont trouvé trop produit (du David Geffen tout craché qui a fait tant de mal à Nilioungue).

Déjà avec les Byrds, il avait fait dans le psyché, par exemple avec Eight Miles High qu'il a co-signé :




Une belle reprise de Leo "baryton" Kottke que j'ai découverte il y a peu (sur Mudlark) :

big' a écrit:

Trop country pour les rockers, trop rock pour les amateurs de bluegrass. Donc une carrière en demi-teinte qui l'a miné. Déjà qu'il avait été viré de chez les Oyseaux à cause de problèmes d'égos (rivalité avec McGuinn ...)

Je ne sais pas si "The rise & fall of Gene Clarke" avait à voir avec le style musical pratiqué mais en ces années le Rock encore jeune s'abreuvait à toutes les sources et avait depuis longtemps assèché celle du blues .

Le Country-Rock qui allait dominer vers la fin des 60's ( Byrds encore là et créateurs du genre , CSN , Neil Young , Poco etc....) n'a pas souffert de ses origines et je ne dirais pas la même chose pour Gene qui entretenait déjà de ses propres démons ( alcool , drogues , dépression dans l'ordre qui vous plaira) qui meneront à sa perte.

Je conseillerai la lecture d'un ouvrage très documenté , "qui se lit comme un roman disent les critiques à l'égard des feignasses" , sur une période passionnante où Gene Clarke apparait dans son rôle très apprécié en France de perdant magnifique .



Passionant !

Je ne connaissais pas. Merci pour la référence.

You're welcome big' mais j'en conseille vivement l'achat , paru il y a deux ans l'ouvrage est peut-être dispo en poche ?

On y retrouve toute la fine fleur du futur Rock californien qui triomphera la décennie suivante ,se vautrant dans le luxe et les drogues qui vont avec .

Les Aigles de l'Anat' ne sont pas à la fête .

Ça doit être bon, c'est lui qui a fait une très bonne bio de Tom Waits et un excellent petit bouquin sur les années psyché à San Francisco. Il me faut cet hôtel Calif' !

Je l'ai trouvé sous le sapin en 2010 , il est encore temps à moins de neuf Euros chez les amazones ( 5 exemplaires).

Vi, j'ai vu. Et aussi deux commentaires négatifs (anecdotes salaces mais rien sur la musique).

Ne tiens pas compte des remarques ! La musique est omniprésente mais le journaliste met l'accent sur une génération de musiciens doués qui connaitront vite le succès et seront confrontés au mode de vie qui l'accompagne ( argent facile , crises d'ego , substances évasives....).

Nos "héros" Neil, Stephen, Warren et tutti quanti ne sont pas épargnés car si artistiquement ils sont plus que brillants , humainement c'est plus la même musique , bref des hommes .

On est à mille lieux de la lénifiante autobiographie de Neil Young que j'achève juste ; j'attendais des épopées , des chevauchées électriques , du rocking chair avec Gibson acccoustique hélas rien de tout celà : du mièvre , de l'anecdotique fadasse et la musique tenue au loin bien que souvent évoquée , bref à fuir et j'en suis navré car appréciant grandement le bonhomme .

Bon, je réserve une suite.

Ouais, je vais regarder ça de plus près. Merci Nowhere

Ahhhhhh !

Gene Clark !

De mémoire,j'ai vu passer un coffret CD (4 ou 5 ).

Ah ? Jamais vu. D'un autre côté, les coffrets ...

P.S. : un blog de fan >>> the clarkophile !

(les liens vers les archives sont en bas de page)

J'ai reçu le bouquin de Hoskyns hier. J'ai commencé à le lire. C'est prenant et même passionnant. La "naissance" de Laurel Canyon, la politique de Columbia et ses erreurs, la précocité de Jackson Browne, etc. Merci M'sieur Nowhere !

Bon, j'y retourne

Autre pépite, le premier Gene Clark en leader :


With The Gosdin Brothers (1967)

P.S. J'ai fini le bouquin de Hoskyns il y a qq jours. Très bien. Et en effet, Geffen et les z'Eagles, cow-boys de pacotille réunis avant tout pour faire un maximum de fric comme un vulgaire boys band, en prennent plein la poire.

justement , je songeais à te demander en MP ton avis sur le book ! les grands esprits une fois de plus se rencontrent , même les nôtres .

Mais je pense pas qu'il y ait eu de l'auteur l'intention de brandir du linge sale ; Le Rock arrivait à un point "d'industrialisation" tant au point de vue des ventes que du merchandising sous toutes ses formes et beaucoup des artistes mentionnés dans le livre vont en profiter jusqu'à s'en goinfrer , un peu comme les footballeurs actuels ou la "grande famille du cinéma" , et en payer parfois un lourd tribut .

Vingt ans à peine après Elvis et les pionniers , tous ces musiciens vont durement essuyer les plâtres : egos à l'helium , drugs , humaines mesquineries et morts à la queue leu-leu tout en continuant de publier des disques qui tournent encore chez nous , inusables chefs-d'oeuvres d'une époque excessive à tous points de vue, diamétralement opposée à la nôtre pronant la tempérance et la normalité rasant les murs .

"Welcome to the Hotel California !...."

Nowhere Man a écrit:

justement , je songeais à te demander en MP ton avis sur le book

Ben et nous?

On n'a pas le droit de savoir,on pue le paté ?

En ce moment, c'est plutôt les rillettes qui sont à l'honneur...
Ceci dit, je plussoie le Sachem sur ce coup-là.

Justement je me posais the question : à l'heure où Lance amstrong fait son doping-out, y a t'il eu PY une nano seconde au cours de laquelle tu n'a pas été d'accord avec le Bas-Normand ?

Non bien sûr vous ne sentez pas le gas-oil ou alors faudrait penser à changer de déodorant mais pour une fois que le big' et moi on était synchro sur kekchose.......j'allais pas lâcher l'affaire .

Si tu veux savoir de quoi cause le bouquin n'hésite pas à passer at home le compulser et l'emporter !

Gene Clark - Give My Love To Marie (sur Two Sides to Every Story)

Pourrait aussi aller dans le topo des morceaux qui font dresser les poils.

Entre les Byrds et la carrière solo proprement dite, le fantastique Dillard/Clark en expédition folk-country, tout y est bon (je l'ai déjà dit ailleurs alors que le bluegrass et moi ...), même le crin-crin et les harmonies vocales qui ne sont jamais loin des outrances à la Eagles mais qui arrivent à bien se tenir. La différence entre la sincérité des ceusses qui ont quelque chose à dire et le squalisme de studio ?


The fantastic expedition of Dillard & Clark (1968)

Parfaitement roots, isn't it ? Et ce banjo, comme il est bon !

A écouter d'une traite, c'est pas très long.

J'ai du prêté ce disque à quelqu'un. Pas moyen de remettre la main dessus.

Que celui qui l'a se dénonce.


edit : Avec la reprise réussie selon moi des Blattes.


Dillard & Clark - Don't Let Me Down

Voui ... C'est sur le 2ème alboume. Nettement moins bon, comme souvent. Ils avaient tout dit, et bien, dans le premier.

PerYoun a écrit:

Pas moyen de remettre la main dessus

Et ben moi,j'ai retrouvé le mien ce soir !