L'Histoire Du Funk

Voici une émission particulièrement bien faite sur le funk, avec des intervenants talentueux et de beaux documents. L'histoire du funk en 51 mn !

http://www.directstar.fr/video/aks1d3BZ

Merci pour le lien. J'en ai vu un bon bout. J'ai arrêté quand ils se sont mis à causer funk français années 90. Pas sûr qu'ils aient évoqué les excellents Wizards of Ooze, du bon funk belge.

Plus grave, pas un mot sur les Meters (ni sur la Nlle Orléans en général, m'a semblé).

Bien intéressant quand même.

big' a écrit:

Plus grave, pas un mot sur les Meters (ni sur la Nlle Orléans en général, m'a semblé).

Oui mais c'est normal ils s'en sont tenu aux essentiels. En 51 mn ils pouvaient pas évoquer tous les groupes (Cameo, Ohio PLayers, etc...)

big' a écrit:

Bien intéressant quand même.

Oui c'était vraiment bien fait, et les intervenants sont toujours "on the point". J'espère seulement que d'autres vintageurs l'auront visionné.

Aux essentiels ... Un peu long sur Clinton et le P-funk, non ?

Et ils auraient pu zapper Rick James et FFF. Pour évoquer des groupes comme Cymande, Mandrill, AWB, etc, même en deux mots. Amha.

J'ai pas pris le temps mais je vais y penser...

big' a écrit:

Aux essentiels ... Un peu long sur Clinton et le P-funk, non ?

Non je ne pense pas. Clinton et sa clique ont vraiment créé quelque chose d'unique, au même titre que Sly & Family Stone. Et je suis fan !

big' a écrit:

Et ils auraient pu zapper Rick James et FFF. Pour évoquer des groupes comme Cymande, Mandrill, AWB, etc, même en deux mots. Amha.

Rick James pareil, il a remonté Motown à lui tout seul et c'était un sacré personnage.

Bon ben, oki alors




















Mais manquait indiscutablement un chapitre sur Sheila et B-Devotion. T'es d'accord, là, hein ?

Merci pour le lien, je n'ai regardé qu'une vingtaine de minutes pour l'instant mais c'est bien intEressant

Merci pour le lien, très intéressant pour dégrossir ce qu'est le Funk!

Mais, bon, quand même, l'historique du funk sans évoquer la terre d'origine du genre : la Nouvelle Orleans, le rythme "second line" et les artistes du cru. C'est comme oublier Mickey quand on fait un sujet sur l'animation. Et encore Mickey, ça va sans dire.
On leur pardonne car ils commencent avec le Père Noël du funk, James le brun.

D'ailleurs, au sujet du Godfather of soul, il est dit qu'il a pratiqué un style up-beat. Quelqu'un, dans la salle, peut-il m'expliquer ce que cela veut dire chez James ?

Le traducteur gogole me suggère que ça signifie "faire lever le kiki"

"....Stay on the scene like a love machine...."

J'étais sérieux, vous savez.
Donc j'ai cherché sur les internets; à part les traditionnelles définitions entre Upbeat et Downbeat qui se contredisent car les définitions du "classique" ne sont pas les mêmes que celles qui trainent dans la musique populaire.

Finalement c'est James Brown qui definit le mieux ce qu'il a fait; enfin, c'est un peu space, quand même:

“The ‘One’ is derived from the earth itself, the soil, the pine trees of my youth. And most important, it’s on the upbeat—ONE two THREE four—not the downbeat, one TWO three FOUR, that most blues are written. Hey, I know what I’m talking about! I was born to the downbeat, and I can tell you without question there is no pride in it. The upbeat is rich, the downbeat is poor. Stepping up proud only happens on the aggressive ‘One,’ not the passive Two, and never on lowdownbeat. In the end, it’s not about music—it’s about life.” James Brown
« Le 'One' est dérivé de la terre elle-même, le sol, les pins de ma jeunesse. Et le plus important, c'est sur l'upbeat - UN deux TROIS quatre - pas le downbeat - un DEUX trois QUATRE - comme la plupart des blues sont écrits. Hey, je sais de quoi je parle! Je suis né sur le downbeat, et je peux vous dire sans aucun doute qu’il n'y a pas de quoi être fier. L’upbeat est riche, le downbeat est pauvre. Intensifier la fierté ne se produit que sur l’agressif « Un » pas le passif « Deux », et jamais sur le lowdownbeat. En fin de compte, il ne s'agit pas de musique, c'est de la vie dont il est question. » James Brown

C'est vrai que ça fait un peu "à l'envers" ce groove

C'est la formule magique du Dr Bootsy ...



On the one. Ya know ? And that's the fonk

Ben oui, the one, c'est la base du funk. C'est dit et répété tout au long du reportage.

Bon c'est vrai qu'ils n'ont pas parlé de New Orleans -la ville funky par exellence- mais 51 minutes c'est peu, et ils ont préféré se concentrer sur les figures marquantes du genre.

Personnellement je trouve le résultat final plus qu'acceptable.

OKEY !
j'ai regardé le film en entier et ensuite écouté Dr Bootsy avec un sentiment hypnotique, c'est une musique funktionnelle. Je subis, avec bonheur, plus ce son que je ne m'y intéresse. Comme d'hab je trouve que les racines sont plus intéressantes que les dernières ramifications. JAMES BROWN !

A propo de l'emphase sur le premier temps, c'est pigé. Mais il y a une composante rythmique, qui n'est pas évoqué dans le film, et qui me semble fondamentale bien que n'étant pas particulière au funk. En fait c'est dans l'inconscient collectif depuis que la musique afro-occidentale est apparue. Car c'est, à mon avis, une façon africaine de jouer des rythmes binaires. On la trouve dans la musique brésilienne et caribéenne, entre autre, et est une des marques de la New Orleans (second line). John Lee Hooker l'emploie dans ses morceaux rapides, mais à la croche.
Je m'explique :
il s'agit d'une façon swingée de jouer les doubles croches (dans le cas du funk), pas swingé comme le shuffle ou le shabada (Rosanna de Toto), mais entre cette façon là et la place habituelle donnée à la deuxième et quatrième double croche du temps :



Ce n'est pas un scoop; tout musicien moderne, qui se respecte, sait jouer comme ça, mais en fait c'est souvent sans même y penser. Hooker a dit: "personne d'autre ne joue comme ça, funky." et il marmonne ce rythme assez rapide et bancal.

Dans les musiques que je fiffe particuliérement j'ai remarqué un rythme qui est un ersatz du funk, même accentuation sur le "one" et basse en avant.
Je l'ai trouvé chez Steely Dan, Gong, Temptations (70's), le jazz fusion et autes styles cools et planants; c'est ce que j'appelerais le space funk.
C'est idéal pour les morceaux longue distance et répétitif. Avec une bonne rythmique l'effet spacy est garanti.

le one c'est la synchronisation basse batterie qui doit toujours tombé sur le premier temps.
comme dis précédemment c'est la base du funk.et c ca qui est bon

Pour ceux qui avaient fait l'impasse, voici un excellent documentaire de la BBC sur le funk :

Plein  de clips rares et des intervenants de qualité, on frôle la perfection.  

Je me mets ça de coté, Phil !

J'ai vite rippé le truc sur mon disque dur, ça disparait vite de Youtube des fois...
Merci Phil.

Hier soir sur Arte un excellent documentaire sur New Orleans après Katrina, avec entre autres des interviews d'Allen Toussaint, Irma Thomas, John Cleary...et beaucoup de musique mais pas que : on peut voir ausi comment la catastrophe de l'ouragan a été traitée de manière...catastrophique ! Evil or Very Mad

Et aussi les changement : en bien, comme une éducation plus élaborée, et en beaucoup moins bien, comme la boboïsation de certains quartiers qui font disparaître les traditions. En tout cas c'est très bien fait. Ils sont forts ces allemands !

http://www.arte.tv/guide/fr/053345-001/only-new-orleans

Spoiler: