Billy bean, jazz guitarist

Hi everybody,

Il y a longtemps que je voulais faire une petite présentation de ce guitariste de jazz ignoré de beaucoup : j'ai nommé Billy Bean. C'est en faisant une recherche rapide sur la toile que je découvre qu'il nous a quitté le 6 janvier 2012! C'est donc un petit hommage ému...

Emu car j'ai ressenti à son écoute une émotion assez proche de mes premières écoutes de Wes Montgomery.

On ne sait pas grand chose de ce musicien dont la carrière a été assez courte (8 ans environ).
Né en 1933 dans une famille de musiciens, il commence à jouer dans des petits clubs de Philadelphie (dont il est originaire) dès son adolescence.
Sa carrière ne commence vraiment que lorsqu'il déménage pour la californie au millieu des années 1950. Associé au mouvement West Coast, il va participer à nombre d'enregistrements, quasi-uniquement en temps que sideman avec des artistes comme Bud Shank, Zoot Sims, Paul Horn, Buddy Colette, Mel Lewis, Russ Freeman...

Au début des années 60, il disparaît et abandonne semble-t-il la musique (Hal Gaylor précise dans une réédition récente d'un enregistrement fait avec lui qu'il s'est littéralement évanoui dans la nature).

A la toute fin des années 1990, la re-sortie en CD de ses enregistrements en trio avec Hal Gaylor (contrebasse) et Walter Norris (piano) font "grand bruit" dans le petit monde du jazz (c'est à cette époque que je le découvre). Je ne sais absolument pas s'il a pu profiter dans les dernières années de sa vie de ce petit regain de popularité.

Beaucoup de mystère donc, mais il nous reste ses quelques enregsitrements. Je recommande les 2 disques en trio enregsitrés en 1961 qui sont d'un très haut niveau (The trio et The trio rediscovered). Un trio d'une homogénéité surprenante.

Billy Bean a travaillé seul le développement de son jeu. Celui-ci se distingue par une articulation d'une grande clarté, mêlé d'une attaque punchy et d'une grande rapidité d’exécution. Sa délicatesse et sa sensibilité sont également toujours présentes.

Billy bean est le moustachu à gauche sur la photo. Ecoutez ce son critallin sur cette version de Groove yard, c'est de la menthe fraîche!



Scramble, issu du même album :



Malheureusement peu d'enregistrements disponibles sur le net mais on l'entend clairement dans ce court extrait :



Ou cette version d'airegin (l'enregistrement n'est malheureusement pas de première qualité), à rapprocher de celle (célèbre) de Wes Montgomery :



Voilà, c'est tout ce que je peux vous proposer pour le moment. Les extraits manquent...il faudrait que je poste sur youtube et je n'ai pas le temps...

Merci pour cette tranche d'archéologie.

Je ne connaissais pas, et j'aurais sans doute longtemps continué à ignorer l'existence de Billy, peu porté que je suis vers le West Coast.
C'eût été dommage car son jeu est limpide et touchant.

Jolie découverte. Effectivement, le Monsieur est rare sur la toile, ses disques aussi.

Encore un qui a bien fait de passer à l'Ouest (comme Curtis Counce à qui le voyage avait bien réussi, 'pas ?).

P.S. sujet ajouté au sommaire.

big' a écrit:

Encore un qui a bien fait de passer à l'Ouest (comme Curtis Counce à qui le voyage avait bien réussi, 'pas ?).

... et à l'inverse de Mingus, par exemple, qui débuta lui aussi avec Buddy Colette

PRELUDE a écrit:

Billy Bean a travaillé seul le développement de son jeu. Celui-ci se distingue par une articulation d'une grande clarté, mêlé d'une attaque punchy et d'une grande rapidité d’exécution. Sa délicatesse et sa sensibilité sont également toujours présentes.

Sacré "garenne" le Billy, j'aime beaucoup son style

Ah, ça me rappelle la soirée où Prélude me fît découvrir le fameux "Trio" et son guitariste, qui eut pu sonner le glas des batteurs, tant son jeu était rythmique...

Soirée mémorable où je découvris le Herbie Mann at the Village Gate, ainsi que le Moving Along de Wes Montgomery...