Et hop, encore et toujours dans ma série éponyme et séminale ...
Supertramp/SupertrampFallait oser. Premier alboum. Superclodo, pochette moche, bizarre en tout cas (un rose/orange qui se marie d'ailleurs bien avec le
Houses of Holy du Zep, mais faut avoir les pochettes non encodées côte à côte pour y faire gaffe).
Humour et auto-dérision ? Britiche quoi (et la pochette du suivant,
Indelibly Stamped, est encore pire).
Si le but était de rater son entrée, ce fut réussi puisque les ventes ont peiné, au moins au début.
Pas de gros hit, pas de style encore bien défini (ça se balade entre le rock, le prog' et le folk) ni le son caractéristique (auto-produit, no sax), ni la formation définitive.
Le genre de disque un peu fourre-tout, pas formaté, comme il s'en faisait à ce moment-là (cf San-Tropez qui vient comme un cheveu sur la soupe sur le floydien
Meddle).
Mais qui s'écoute et se réécoute bien, encore ce matin. Les deux faces enquillées. Faut les passer dans l'ordre pour que la boucle soit bouclée puisque le dernier morceau de la face B est évoqué au début de la face A. Sinon, ça embrouille et l'enchaînement n'a plus de sens.
Bon son, pas démodé, amha, si on n'est pas totalement allergique à la joliesse et à la délicatesse (cf
Surely) qui signe le groupe. Sans les futures cuculteries à la "
It's raining again". Pêchu par moments (
It's a long road, Nothing to show), à d'autres plus dans la veine Genesis. Varié, c'est plaisant et bien arrangé, la voix, les claviers, tout bien.