Mink DeVille

C'est pas un exemple de sobriété. Déjà le nom, celui du groupe, qui n'a d'ailleurs pas duré dans sa formation initiale (seulement les deux premiers albums).

Puisque Mink, c'est vison. C'est bien pour tapisser l'intérieur d'une Cadillac, rose de préférence.

Et DeVille, pour la touche french class. Initialement, le groupe s'appelait Billy de Sade and the Marquis, y a une cohérence.

Billy, c'était le vrai prénom de Willy, Borsay pour l'état-civil. Billy Borsay, c'était pas forcément évident pour percer dans le rock latino charmeur.

Bref, c'est pas le plus important, juste pour situer et comprendre que si Le Chat Bleu (3° album) a été enregistré à Paris, c'est pas un hasard.

Le groupe s'est formé à San Francisco mais s'est fait connaître à New-York. Notamment en jouant au CBGB, club punk-rock par excellence. D'où le mélange des genres.

Qui aboutira à une reprise latino d'Hey Joe sur laquelle je ferai l'impasse tellement je la trouve ... improbable, ce qui ne veut rien dire mais ce que tout le monde comprend, c'est pratique quand on ne trouve pas le mot juste.

Mink DeVille, pour moi, ce sont les trois premiers albums. A réécouter, je trouve qu'il y a du déchet mais il reste du bon quand même.



Cabretta (1977) avec Jack Nitzsche à la production

1. "Venus of Avenue D" – 4:57
2. "Little Girl" (Jeff Barry, Ellie Greenwich, Phil Spector) – 4:19
3. "One Way Street" – 2:50
4. "Mixed up, Shook up Girl" – 3:44
5. "Gunslinger" – 2:09
6. "Can't Do Without It" – 3:15
7. "Cadillac Walk" (John Martin) – 3:14
8. "Spanish Stroll" – 3:38
9. "She's So Tough" – 2:30
10. "Party Girls" (Willy DeVille, Rubén Sigüenza) – 4:30

* Thomas R. "Manfred" Allen, Jr. – drums
* Willy DeVille – guitar, harmonica, vocals
* Steve Douglas – saxophone
* Louis X. Erlanger – guitar, background vocals
* The Immortals - background vocals
o Max Bowman
o Val Heron
o Mike Johnson
* Bobby Leonards – piano, keyboards
* Allen Rabinowitz - background vocals
* Rubén Sigüenza – bass

Je ne trouve pas de version studio de Venus of Avenue D sur Ioutioube. C'est ballot.

En écoute ici !


Spanish Stroll
A noter le phrasé à la Lou Reed.


Deuxième album, Return to Magenta (1978) :



1. “Guardian Angel” - 3:29
2. “Soul Twist” - 2:32
3. “’A’ Train Lady” (David Forman, Duke Levine) - 3:20
4. “Rolene” (John Martin) - 3:51
5. “Desperate Days” - 2:49
6. “Just Your Friends” (Willy DeVille, Jack Nitzsche) - 2:11
7. “Steady Drivin' Man” - 3:40
8. “Easy Slider” - 3:53
9. “I Broke That Promise” - 3:05
10. “Confidence to Kill” (R. Aherns, Louis X. Erlanger) - 1:53

Toujours le même producteur et on retrouve des musicos du premier :

* Thomas R. "Manfred" Allen, Jr. – drums
* Max & Bees - background vocals
* Willy DeVille – guitar, harmonica, vocals
* Mac Rebennack (Dr. John) – piano, 88s and reminiscent tonalities
* Cleon Douglas – background vocals
* Steve Douglas – saxophone
* Louis X. Erlanger – guitar, vocals
* David Forman – vocals, background vocals
* Jackie Kelso – saxophone
* Bobby Leonards – piano, keyboards
* Rubén Sigüenza – bass

Vous aurez noté Dr John.

C'est entre la guimauve et le pêchu.

Pareil que pour Cabretta, pas grand chose sur Ioutioube, à part des versions live. En écoute aussi sur MusicMe ou alors une compil sur Deezer.

Troisième disque, Le Chat Bleu (1980) :



1. “This Must Be the Night“ - 2:40
2. “Savoir Faire" - 3:08
3. “That World Outside” (Willy DeVille, Doc Pomus) - 2:59
4. “Slow Drain“ - 3:28
5. “You Just Keep Holding On“ (Willy DeVille, Doc Pomus) - 2:47
6. “Lipstick Traces“ - 2:49
7. “Just to Walk That Little Girl Home“ (Willy DeVille, Doc Pomus) - 3:52
8. “Mazurka” (European release) (A.J. Lewis/Queen Ida)
9. “Bad Boy“ (Lil Armstrong/Avon Long) - 2:47
10. “Heaven Stood Still“ - 2:52

Personnel

* Willy DeVille – guitar, vocals
* Steve Douglas – saxophone
* Louis X. Erlanger – guitar
* Jake and the Family Jewels - background vocals
o Allan "Jake" Jacobs
o Rochelle "Bunky" Skinner
* Kenny Margolis – piano, accordion, background vocals
* Eve Moon - background vocals
* Jean-Claude Petit - string arrangements
* Jerry Scheff – bass
* Ron Tutt – drums

Y a de l'accordéon. Normal, c'est enregistré en France. Mais ça sonne cajun. Normal, il a fricoté avec Dr John. Tout ça pour dire que c'est mélangé.

En fait, je me suis lancé dans ce topo, suite à un post d'Isa dans les duos qui tuent, à propos de la voix de Willy. Je pensais trouver plus de matière sur le Tube. Vous serez peut-être plus doués que moi pour trouver de bonnes versions de Cadillac Walk, Savoir Faire, Lipstcik Traces, etc.


En parlant d'influence latino ... Slow Drain qui sent bon Cuba :

Mink DeVille ,c'était Mink DeVille.

Après je trouve que le Willy,il avait pris un peu le melon,même si ça reste du très bon.

Ses propos à posteriori sur Knopfler par exemple au moment de leur collaboration sur Miracle (qui a servi en partie de BOF pour Princess Bride).

Faudra que je le chronique celui-là ,tiens.

Sinon,j'aime beaucoup Victory Mixture





Ruler Of My Heart


Key To My Heart

J'adore le style du bonhomme mais si je ne suis pas dingue de sa musique, faudrait que je m'y replonge pour me refaire une opinion... merci pour le topo.

Vu en concert il y a plus de quinze piges. La classe le mec, roses blanches aux gonzesses en fin de concert. Un bon garenne. J'aime beaucoup le peu que je connais, vous allez m'apprendre le reste.

Quelques morceaux des premiers albums :


She's so tough


Gunslinger


Easy Slider

Et une version live de Savoir Faire :

Je les ai vus ( j'emploie le pluriel car au début c'était vraiment un groupe, classe et hyper tight ) lors de leur première tournée française. Ils jouaient tout le premier album.

C'était à l'Alhambra de Bordeaux, un concert mémorable !

Je l'ai revu ( Willy avec d'autres musiciens ) ensuite plusieurs fois mais ça n'a jamais été aussi bien. Au contraire c'était de pire en pire...

Willy Deville, c'est pour moi l'illustration parfaite des méfaits de l'héroine.

Edit : Big, merci pour les morceaux !

Typiquement le genre de groupe que j'ai toujours connu mais que je n'ai jamais vraiment écouté...

J'accroche sérieusement sur Mink DeVille, autant le Willy en solo, beaucoup moins.

Merci pour la piqure de rappel, Big'

Sur "Spanish Troll", il a vraiment des accents Reediens, c'est assez étonnant... mais avec un coté "doo-wop mariachi" en plus

big' a écrit:

Spanish Stroll
A noter le phrasé à la Lou Reed.

Jé a écrit:

Sur "Spanish Troll", il a vraiment des accents Reediens, c'est assez étonnant... mais avec un coté "doo-wop mariachi" en plus

On a les mêmes oreilles.

Et sur Easy Slider, tiré de Return to Magenta, on sent bien que Dr John est dans le coup. Sur d'autres morceaux, ça sonne un peu Springsteen période Born to Run.

Vraiment bizarre le gars Willy.


EDIT : un très bon morceau qui envoie le pâté, It's so Easy, qui figure sur la B.O.F. de Cruising avec Al Pacino (1980) et aussi sur Boulevard de la Mort de Tarentino :



Sur la même BOF, un morceau plus daté, Heat of the Moment :



Et enfin, un troisième, Pulling My String :

Willy DeVille avait 24 ans au moment de la sortie de Cabretta, son premier disque, produit par son héros le vieux Jack Nietzsche, l'homme derrière Phil Spector, celui qui sait si bien doser les castagnettes, tambourins et autres cordes cristallines
mais en 77 le mot d'ordre de la maison de disque c'est que l'album doit être brut et brutal !
qu'a cela ne tienne, Willy attendra le second pour les violons, et tant pis pour le stupide sticker "PUNK" qui barrera la pochette
là d'où il vient, punk signifie branleur, bon à rien.... mais Willy a élu domicile au CBGB's depuis 3 ans, et il partage du moins avec les punks le rejet de l'esthétique hippie décadente
mais pas les épingles à nourrice ni la musique blanche, trop blanche (plus tard pourtant il y aura l'aiguille et la poudre)
ni le misérabilisme ambiant ou l'esthétique du clochard urbain
Willy lui, c'est pompadour, chaussures italiennes et chemises magenta !
claquements de doigts et de talon !
du goût, beaucoup de goût !
du coeur, beaucoup de coeur...
et cette voix de chat blessé



ça c'est mon affiche, là au-dessus du bureau
c'est Elli Medeiros qui avait réalisé la pochette de Backstreets of desire

Je ne sais pas si c'était par hasard (ou un sosie ? ) ,mais je l'ai croisé deux fois dans la rue du coté des Halles à Paris.

Un petit signe de tête de ma part auquel il a répondu par un petit sourire sympathique la première fois.

La deuxième fois ,il marchait tête baissée sous un grand chapeau avec une plume violette.

Voilà ,c'était ma minute VIP,pour faire avancer le débat.

Tiens, moi, c'est M. Lonsdale que j'ai croisé deux fois. Dans le train. Il ne m'a pas salué. Il a fait le fier. Ou alors, c'est qu'il ne m'a pas reconnu.

Moi une fois j'ai vu Jean Bengugui à la terasse d'un café vers St-Lazare, mais je crois que tout le monde s'en fout...

Mais pas du tout. C'était quel jour ? J'y étais peut-être et on s'est croisés sans savoir.

Je ne vous dirai plus rien et je réserve désormais mes déclarations pour des gens qui en valent la peine.

Tu nous as pas dit où était fixée sa plume violette. Ne nous dis pas que ...

Nooooooooooooooon, pas Willy !