The Only Ones

The Dandy Warhols? Quel est le rapport avec The Only Ones??? Yardbird pète un boulard?

Non, tout simplement, ce morceau destiné à Anton Newcombe, chanteur des toxiques Brian Jonestown Massacre pourrait s'adresser à Peter Perrett, le chanteur des Only Ones, considéré comme le plus grand junkie de la scène anglaise de la fin des 70's...



The Only Ones a toujours bénéficié d'un satut de groupe culte. Drôle de groupe que The Only Ones, pas assez punk pour la scène punk, pas assez pop...

Un guitariste qui avait partcipé à l'aventure Apple avec son groupe Grapefruit. Grapefruit qui avait bénéficié de l'aide totale de Paul McCartney et considéré comme les dignes héritiers des Beatles.

Mike Kellie, le batteur, s'était illustré avec Spooky Tooth... Bref, pas vraiment le line up rèvé pour un groupe punk.

Pourtant, le background de chaque musicien sera à la fois la force et la faiblesse du groupe.

C'est ainsi que, sur leur premier album éponyme (1978), on peut ressentir des influences venues du jazz, des BO des films noirs des 50s, de la pop, bref un melting pot bien éloigné des déflagrations punks habituelles...



Souvent, The Only Ones est synonyme du morceau le plus emblématique, "Another girl, another planet".
Le morceau résume la musique des Only Ones, une écriture fine, la voix de Perrett, les guitares de John Perry gravitant du côté de Television et cette ambiance si particulière du groupe.



Comment voulez vous vous faire cracher dessus en concert en jouant un morceau tel "The whole of the law"?



"The Beast" qui nous emmène du côté du CBGB's, John Perry semblant croiser le fer avec Tom Verlaine et Richard Lloyd de Television.



Malgré les qualités indéniables de l'album, le sucès n'est pas au rendez vous.

Néanmoins, le groupe continue et sort en 1979 Even Sepent Shines avec l'une des pochettes les plus moches et des moins vendeuses de la fin des 70s.



Sur ce disque, aucun titre fort tel "Another girl..." mais une alchimie parfaite! Tous les morceaux vivent leur vie propre et s'imbriquent les uns dans les autres pour en faire un véritable chef d'oeuvre. Point barre!

"Curtains for you"



"From here to eternity" qui ouvre l'album. Je suis le seul à penser que les guitares de Perry sonnent comme la paire Hunter/Wagner sur Rock'n'Roll Animal de Lou Reed?



"Programme", sur laquelle Pete et sa bande lachent les clebs



En 1980, leur troisième et dernier album parait Baby's Got A Gun.



CBS pousse le groupe à développer davantage son côté pop, espérant miser sur le bon cheval. Mais la lassitude se fait sentir dans le groupe et surout l'héroinomanie de Perrett se fait plus que sentir.

Perrett assure des sessions totalement défoncé et pourtant, même si cet album reste le plus faible, il a tout de même son lot de purs joyaux.

"Why don't you kill yourself" au titre évocateur. Pourtant, Peter Perrett s'adresse uniquement à ce côté sombre de lui-même, ce junk uniquement guidé par son prochain shoot.



"Strange mouth"



"The big sleep"



Je cloturerai cette petite histoire d'un grand groupe sur ce morceau, le grand sommeil... Une hibernation de trente ans pour un groupe majeur avant qu'on ne le redécouvre...

Passé inaperçu malgré un immense talent, un leader tout aussi torturé que génial, une distribution hasardeuse... The Only Ones, encore un groupe de losers magnifique.

A rock'n'roll way of life... Peut être la plus belle?!

L'éternel refrain que voilà: je ne connais pas, même de nom, mais va savoir pourquoi, je sens que je vais adorer...


...et j'aime ça.

Et c'est COOOOLLLLLLL!!!!!

Je pensais bien que tu allais passer là, Arno

Totalement inconnu à mon bataillon. Even Serpent Shines est déjà commandé (à moins de 4 €, c'est quasiment pour les bonnes oeuvres). Merci Yardie.

Tu ne seras pas déçu, Big'

J'ai réécouté Even Serpent Shines hier. Vraiment bien.

Sur le premier album, la voix androgyne et traînante est un peu caricaturale même s'il y a parfois des intonations loureediennes qui ne sont pas pour me déplaire.

Belles parties de guitare bien dans la veine Television comme tu disais.

Lou Reed, une des influences de Perrett, avec Syd Barrett, d'après ce que j'ai pu lire.

Et un batteur venant de Spooky Tooth. Pas étonnant que le résultat soit atypique.

Yard, qu'est-ce qu'on ferait sans toi ?!!
Merci encore pour The only ones. Je vais gratter de ce côté...

Heureux que ça vous plaise