The Monks

Un retour sur un groupe culte parmi les groupes cultes des 60s, j'ai nommé The Monks.

The Monks, au départ cinq GIs basés en Allemagne, décident de monter un groupe de rock en 1965, The Torquays.

Suite à un EP ne rencontrant pas de succès, The Torquays deviennent The Monks et, sous l'égide de leurs deux producteurs, un gimmick visuel va naître.

Les membres se produisent sur scène habillés en noir, une corde de chanvre autour du cou et une tonsure de moine pour chacun.



Visuellement parlant, c'est un coup de marketing énorme de la part des Monks qui voient les fans affluer mais musicalement, les Monks vont encore plus loin!

Les Monks prennent le jeune héritage des Sonics et l'emmène dans des sphères insoupçonnées. On est plus dans le chant guerrier que dans la bluette Merseybeat!

L'orgue va donner ses premiers rêves humides à Martin Rev de Suicide, le banjo électrifié ferait faire des cauchemars à tout amateur de bluegrass, la rythmique, lourde au possible, préfigure le heavy metal!

En bref, la musique du diable a rarement porté aussi bien son nom! Le public, partagé entre les fans et les rockers totalement déboussolés et dégoutés, finit souvent par se battre (Voire, la pluspart du temps).

Les Monks terminent leurs concerts avec des masques à gaz, la police militaire ayant recours aux lacrymogènes pour calmer les ardeurs...

Les textes des Monks sont d'une noirceur incroyable pour l'époque, "I hate you", "Complication" diatribe anti guerre du Vietnam", "Boys are boys" aux paroles ultra sexistes...

The Monks, des punks avant l'heure!

The Monks n'auront qu'un album durant leur courte carrière mais quel album "Black monk time"



Le cultissime Complication



I hate you



Ho, how to do now



Suite au relatif insuccès de leur album, leurs producteurs ne touvent qu'une idée, les faire tourner au Vietnam en 1968, en pleine guerre et avec des chansons antimilitaristes

The Monks jettent l'éponge et rentrent aux Etats Unis en 1968.

En 1999, The Monks se reforment pour le festival garage Cavestomp et, à l'écoute de Let's start a beat, on se rend compte que la fontaine de jouvence réside peut être dans quelques accords saturés de guitare...

Je connais mieux leur père, Thelonious.

J'ai failli la faire, Big

Le problème, c'est que je trouvais pas le bon jeu de mots...

Sinon, il y a l'équivalent français, Eddy Mitchell, Claude Moine de son vrai nom.

Allez, j'arrête de pourrir ton sujet.

Merci pour la découverte de ce groupe que je ne connaissais que de nom, once again.

T'assurre Yard' !

Ne t'en fais pas, Big, ça anime aussi le topic.

Mais merci les gars

Je ne connaissais que de nom, je viens d'écouter les morceaux c'est vraiment super, on sent une tension énorme dans les morceaux, comme une espèce de proto-punk, merci pour la découverte mon yardie !

You're welcome, chap

Je viens d'avoir une piqure de rappel en visionnant quelques unes de leur prestations dans le Beat Club teuton (66).

C'est fabuleux. Comme l'a dit Yard, punks avant l'heure. Je rajouterai humour, schowmen, minimalistes mais hyper efficaces dans les tournes, bruitistes... excellents!
Ils jouent chacun leur rôle à merveille, avec pour ma part une mention spéciale pour l'organiste.

Encore merci, Yardie, pour m'avoir fait percuter la dessus.

EDIT:

a few links, quand même!


Monk Chant



boys are boys

You're welcome, dude

Edit : Je n'avais jamais vu le clip de Monk Chant... Je les savais bien barrés mais là, ça dépasse tout!