The Move

Parmi les groupes britanniques mythiques des 60s, on oublie souvent un groupe majeur du Swingin' London : The Move.

The Move, futur Electric Light Orchestra, voit le jour à Birmingham, capitale du Brum Beat... Le Brum Beat étant supposé devenir le successeur flamboyant du Mersey Beat cher à Liverpool et aux Beatles.

Ce Brum Beat, invention des journalistes ne laissa pas une marque indéfectible dans l'histoire du rock mais les groupes issus de Birmingham, eux, c'est autre chose : Moody Blues, Spencer Davis Group, Idle Race, Black Sabbath, etc.

Bref, en 1966, des transfuges de différents groupes de Birmingham décident de de croiser le fer ensemble. Chaque membre venant de groupes différents, le nom de The Move sera choisi du fait de ces transfuges.

Epaulé par leur manager Tony Secunda, The Move deviendra aussi, dans la démarche, l'un des premiers groupes développant une démarche quasiment punk dans l'art de la provocation et du buzz médiatique... Mais j'y reviendrai plus loin



The Move, dès 1966, va devenir très rapidement la coqueluche des magazines de musique anglais. Leur look mod, la gueule d'ange blond de Chris "Ace" Kefford", le bassiste et surtout leurs concerts totalement délirants au Marquee Club durant lesquels Carl Wayne, le chanteur, détruit à coups de hache effigies d'hommes politiques, TV et même une voiture

Leur manager, Tony Secunda, fut l'une des principales chevilles ouvrières du groupe. Malcolm McLaren en tirera des leçons quelques années plus tard avec les Sex Pistols... Ayant lancé la carrière du groupe, il fallait maintenant s'intéresser aux premiers singles...

Night Of Fear, leur premier single se placera en décembre 1966 en deuxième place des charts!



S'en suit des singles qui apparaitront tous sur le premier album, The Move.



Un certain nombre de chansons firent parler d'elles tant par leur qualité que par leur sens plus ou moins caché...

I can hear the grass grow, où les références à l'herbe et aux arcs en ciel firent tomber les foudres de la censure...



Flowers in the rain dont la pochette montrait le Premier ministre Harold Wilson en compagnie de sa secrétaire frivole. The Move furent donc poursuivis en justice par Sir Wilson lui-même.



Cherry blossom clinic, traitant de la situation d'un interné en asile fut, elle, retirée de la circulation avant même sa parution.



En avril 1968, Ace Kefford, la gueule d'amour des Move tombe dans ue profonde dépression (et le LSD)et quitte le groupe.

Le quintet devenu quatuor sort un premier single, Wild tiger woman, en juillet 1968. Celui-ci sera le seul à ne pas se placer dans les charts...



Janvier 1969, The Move place Blackberry way en haut des charts!



Dans ce titre, on sent les Move faire rentrer des arrangements de cordes, les morceaux deviennent plus complexes et le groupe se rapproche du rock progressif émergeant.

En 1970, The Move sort son deuxième album, Shazam.



Le ton se durcit et les chansons s'allongent mais le disque est un véritable chef d'oeuvre!

The Move atomise trois reprises : Somethin' else de Eddie Cochran, So you want to be a rock'n'roll star des Byrds et Stephanie knows who de Love.

Beautiful daughter, morceau mélancolique et superbement délicat.



Le sauvage Hello Suzie, préfigurant le glam rock à venir.



Le ténébreux Fields of people



Carl Wayne, le chanteur, quitte les Move et arrive... Jeff Lynne. The Move prend une nouvelle direction avec Mister Jeff à bord. Les morceaux vont devenir de plus en plus orchestrés...

The Move va devenir le laboratoire de Jeff Lynne et de ses comparses pour se transfomer ensuite en Electric Light Orchestra.

Le troisième album "Looking on" se débat entre un hard boogie et des morceaux plus progressifs... Un demi succès



Brontosaurus



Turkish tram conductor blues



Dans le même temps, Rick Price, bassiste de son état, quitte le navire. Jeff Lynne et ses deux acolytes monte parallèlement ELO.

En 1971, sort "Message from the country", quatrième et dernier album des Move.



Il faut bien reconnaître que la magie n'est plus là mais... L'aventure ELO était déjà lancée. Néanmoins l'album réserve quelques excellentes surprises.

Message from the country



The minister



Pour la suite, je vous donne rendez vous dans le topic de L'anatole concernant ELO

Bien, un de plus que je ne connaissais pas. Commandé dans la foulée sur soulseek...

Bon sang, j'adore le bassiste!

J'ai vu que c'était à suivre, mais je brûle de savoir quel est le rapport avec ELO...

Oui, Arno, ça vient, je fais du teasing...


Et j'ai surtout un max de taf cette semaine au bureau

T'inquiète pas Yard, je vais avoir de quoi patienter, il y a ça qui arrive en mp3:

Sublime, ce coffret

Tu vas trouver les premiers morceaux très soul, les singles, un live d'anthologie, des morceaux des autres albums... FABULEUX

Je n'aurai juste pas le droit au poster... même en haut débit, ça passe pas.

Je me tâte pour le coffret.

P.S. Sujet ajouté au sommaire.

Tu peux y aller, Big', c'est du bonheur assuré

Merci pour l'ajout au sommaire

Pour le poster, fallait faire partie des 5000 premiers. C'est mort, même pour toi biggy'.




Suis en train d'écouter le disc 1: ne jamais sous estimer un topic de tonton Yardie...
Point barre.

Merci Arno, c'est trop d'honneur

pour le lien avec ELO

Electric Light Orchestra était à l'origine un side-project de Wood et Lynn alors dans les Move

la suite: Wood se taille pour former Wizzard, Lynn reste seul aux manettes, oriente le groupe vers la pop pure jus au détriment du coté "arty" des débuts