The Zombies

Groupe ayant eu un succès phénoménal dans les années 60 mais aujourd'hui méconnu de la plupart, The Zombies mérite, à mon avis, un sujet...

The Zombies, groupe formé en 1961, possède deux atouts de poids en la personne de Colin Blunstone, chanteur doté d'une voix angélique et Rod Argent, organiste tout en finesse.

Dès leur premier single, The Zombies connaissent un succès mondial et se place numéro 1 dans le Top Ten US en 1964 avec She's not there



Dans la foulée, Decca sort leur premier album, Begin Here, véritable manifeste de la British Invasion. Les chansons portent toutes ce mélange de fragilité et de fraicheur caractéristique de leur pop.



Tell her no



What more can I do



Leave me be



L'album remporte un immense succès dans le monde entier, les Zombies plaçant cinq de leurs titres au sein du Top Ten philippin!

En 1967, le groupe ne peut plus rivaliser face à des groupes tels que Cream, Traffic, etc. Leur pop étéhérée ne faisant plus le poids face aux déluges de guitare étant devenues la norme musicale.

Avant de se séparer, The Zombies réalisent leur chant du cygne, le grandiose "Odessey And Oracle", pendant british de Pet Sounds.

Al Kooper, session man et directeur artistique, le publiera aux Etats Unis et les Zombies auront, de nouveau, un numéro 1 aux USA alors que le groupe n'existe plus depuias un an avec le titre Time of the Season.



De nombreux thèmes sont abordés dans ce disque de la maturité tels que :

L'univers carcéral féminin avec Care of cell 44



La déception amoureuse d'une femme, Brief candles



La guerre de 14-18, Butcher's tale (Western Front 1914)



Leur dernier chartbuster, Time of the season



Rod Argent et Chris White (Bassiste) fonde le groupe Argent et Colin Blunstone réalise un album solo de toute beauté en 1971, empreint de la sensibilité à fleur de peau des Zombies, One Year



Caroline goodbye



She loves the way they love her

Et allez, le Yard' qui nous refait le coup du sujet qui tue.

Ouais, il est fatiguant Yardie avec ses sujets de fou-furieux... good job man !

Mon groupe préféré, yardie je t'aime merci ...

Comme l'a dit yardie les Zombies entament leur carrière avec un énorme succès, et puis plus rien ... En 1967, leur contrat avec Decca expire, CBS accepte de les signer pour un unique album, et ne souhaite pas se ruiner avec un disque qui a toutes les chances de passer inaperçu (ce qui sera le cas). Le budget est de 2 000 livres, les Zombies sont contraints d'utiliser le Mellotron par souci d'économie, à la place des vrais instruments envisagés. Ils ont accès à Abbey Road où Les Beatles viennent d' enregistrer Sgt Pepper's, et les Zombies bénéficient de l'expérience fraîchement acquise des deux ingénieurs Peter Vince et Geoff Emerick. Toujours par souci d'économie, White et Argent assurent la production. Les chansons sont mises en boîte après peu de prises et toutes les compositions sont utilisées. Plutôt que d'enregistrer l'album d'une traite, les Zombies ont accès à Abbey Road lorsque le studio est disponible, c'est-à-dire lorsque des artistes EMI, prioritaires sur tous les autres, n'y sont pas. Certains titres sont enregistrés aux mythiques studios Olympic, chasse gardée des Stones ou de Hendrix. Rod Argent signe cinq titres, Chris White sept.

Quelques extraits :

Beechwood Park, avec sa guitare inspirée de Bach, filtrée par une cabine Leslie et portée par un orgue Hammond, beau à en pleurer :



A Rose For Emily :



Changes, morceau étrange avec percussions et harmonies vocales quasi-religieuses, les Vampire Weekend peuvent les remercier pour le son de Mellotron :




Avant même que l'album ne soit fini, trois singles sont publiés : Friends Of Mine / Beechwood Park et This Will Be Our Year / A Butcher's Tale (Western Front 1914), Care Of Cell 44 / Maybe After He's Gone. Tous s'effondrent dans les abysses des classements, c'est un échec sur toute la ligne, et le moral de la troupe est au plus bas. Le temps de finir les séances, de boucler un dernier titre, Time Of The Season, et de confier la réalisation de la pochette à l'ami du groupe Terry Quirk, qui, en plus de la légendaire faute d'orthographe involontaire sur Odessey, produira ce visuel, mélange d'art nouveau et de psychédélisme à l'anglaise :




Les Zombies apprennent à la dernière minute qu'ils doivent façonner un mix stéréo de l'album, et c'est en stéréo que Odessey And Oracle sortira. Alors qu'ils ont déjà dépensé tout le budget prévu pour l'enregistrement Rod Argent et Chris White sont obligés de couper dans leurs propres royalties pour financer le nouveau mix stéréo. Et lorsque le master stéréo est enfin livré à CBS le 1er janvier 1968 - l'album étant fini depuis novembre 1967 - les Zombies n'existent plus : dégoutés par tant de malchance et si peu de reconnaissance, les cinq musiciens ont décidé de mettre fin au groupe.

En avril 1968 l'album sort, accompagné du single Time Of The Season, mais le succès n'est pas au rendez-vous ... Mais l'histoire de cet album ne s'arrête pas là. A la fin de l'année, Al Kooper, qui a joué avec Dylan et Blood, Sweat & Tears, et qui travaille désormais pour CBS USA, débarque à Londres et s'achète une soixantaine d'albums, parmi lesquels Odessey.... Il connaît le groupe depuis She's Not There mais ce qu'il entend le fait pleurer. De retour en Amérique, il fonce voir le légendaire Clive Davis, patron de la prestigieuse maison, et lui conseille très vivement de sortir l'album et le single (à l'origine CBS Amérique avait prévu de ne rien sortir du tout). Davis, moyennement convaincu, accepte de le sortir sur son sous-label Date. Il sort l'album et A Butcher's Tale en single. Le premier connaît un très modeste succès, le second disparaît instantanément. En novembre 1969, soit près d'un an après que Odessey... a été fini, Time Of The Season sort aux Etats-Unis, sans que personne chez CBS n'y croie vraiment. Et le titre est immédiatement numéro 1 du hit-parade américain, mais les Zombies, fidèles à leur conviction, refusent de se reformer ...


D'autres extraits :






Pour moi on touche ici à la quintessence, à la substantifique moelle de la Pop (avec un grand P), les Zombies sont un groupe sans équivalent, des orfèvres à tous les niveaux, qui ne font pas que tutoyer les Beatles mais sont même capables, à mon goût, de leur donner quelques complexes ...

Odessey And Oracle est une merveille, parfait de bout en bout, pour moi le plus grand album de pop de tous les temps.

Vous savez, c'est un tel plaisir de faire connaître des groupes qui me tiennent à coeur à des gens biens sous tout rapport. Donc, je ne me force pas:

@Rob : Superbe additif, chapeau bas. C'est cool, la relève est assurée

Je vais venir prendre des cours de topic interressant en Champagne !

Tu seras le bienvenu, L'anat', quand tu veux et avec un immense plaisir

Y'a quoi à manger ?

Mais c'est qu'il vient freeposter sur le beau topic des Zombies, que fait la modération ?

L'anatole a écrit:

Y'a quoi à manger ?

Yardie a une collec de boites de Corned-Beef de 1964 à 1969, bien vintage...tu vas te régaler c'est sur !

Magnifique !
Je connaissais le She's Not There et puis ... plus rien, en effet, pour moi ce groupe avait disparu des radars aussitot après.
Les extrait de Odessey sont magnifiques. Faut absolument que je me choppe cet album !!!

Et de la Worcestershire sauce époque Small Faces, L'anat'

@Sven : C'est une obligation

Encore un groupe que je ne connaissais pas:
merci pour la découverte Yardbird !

Encore merci pour cet album découverte "Odessey" et pour la "petite" histoire...
Superbe !!!

@ Sven : attention on n'en sort pas indemne

Cet album me file des frissons à chaque fois que je l'écoute...

Et moi c'est assez ridicule mais certains morceaux me mettent carrément la larme à l'œil ...

Depuis la création de ce topic (inoffensif au premier abord), j'écoute assez régulièrement l'ODESSEY en ligne, et je suis devenu accroc , fondu , totali

Cet album est magnifique... Alléluia !!!! God bless Ze Champagne !!!

Il me le faut, il me le faut,
Il me le faut, il me le faut,
Il me le faut, il me le faut...

Merci à Yard' et Rob , les dealers de VS, labellisé "pur bonheur".

edit : j'ai trouvé cette bonne version de 1965, de Summertime.

Content d'avoir pu aider à faire un nouvel adepte de ce merveilleux groupe PerYoun , leur version de Summertime est sublimissime, les arrangements jazzy et cette incroyable voix chaude ...

Tu peux trouver Odessey & Oracle assez facilement, j'ai eu beau l'écouter pas loin de 60 fois il y a toujours des subtilités à y dénicher, c'est mon disque préféré

Pas mieux que Rob.

Je suis vraiment heureux que l'on t'ait filé le virus, Rob et moi

Il a tourné en boucle cet après-midi sans lassitude et toujours du plaisir renouvelé...

"Changes" me file le tourni, c'est grave Docteur ?? !!!

Non, bientôt jeune padawan, tu connaitras les joies de Forever Changes de Love, de Present Tense de Sagittarius, Begin de Millenium et bien d'autres

Por info, Chrysantemums, un groupe anglais des 90s avaient repris Odessey & Oracle dans sa totalité avec leurs arrangements propres.

Seul petit problème, j'avais choppé leur vinyle et c'est introuvable maintenant.

Sinon, plus simple à chopper, le héritiers des Zombies étaient américains : TheSneetches.

Groupe pop absolument génial et méconnu des 90s



Une compil de face B géniale avec reprises des Zombies (She does everything for me), de Colin Blunstone, du Buffalo Springfield et des Eaybeats... Et leurs compos sublimes.

Changes me fait à moi aussi un drôle d'effet, elle ne ressemble à rien que je connaisse, elle peut paraître peut-être un peu étrange à la première écoute mais c'est une véritable pépite

Je me suis laissé tenter. Trouvé pas cher sur 'mazon :



Je l'avais vu il y a un ou deux ans, réédité. Pas emballé, j'avais passé mon chemin. C'est plus possible.

Par contre, j'ai le Colin Blunstone. Je savais pas que c'était le chanteur.

Bienvenue à Zombieland!

Ha merde, c'est le film de série Z que j'ai maté la semaine dernière...

Bienvenue dans l'univers des Zombies, Big.

Sinon, je ne peux que conseiller le coffret Zombie Heaven, une merveille.