Messages : 19362 Date d'inscription : 19/03/2010 Age : 61 Localisation : Dans le Cotentin
Sujet: Encore des mots toujours des mots Jeu 25 Mar 2010, 19:27
Resucée d'un topic à succès, malheureusement enterré !
Tel Frankenstein, je redonne la vie à ce topic !
C'est chiadé,non ?
Les vacances au bord de la merMichel Jonasz
On allait au bord de la mer Avec mon père, ma sœur, ma mère On regardait les autres gens Comme ils dépensaient leur argent Nous, il fallait faire attention Quand on avait payé Le prix d'une location Il ne nous restait pas grand-chose
Alors on regardait les bateaux On suçait des glaces à l'eau Les palaces, les restaurants On n' faisait que passer d'vant Et on regardait les bateaux Le matin on s' réveillait tôt Sur la plage, pendant des heures On prenait de belles couleurs
On allait au bord de la mer Avec mon père, ma sœur, ma mère Et quand les vagues étaient tranquilles On passait la journée aux îles Sauf quand on pouvait déjà plus
Alors on regardait les bateaux On suçait des glaces à l'eau On avait l' cœur un peu gros Mais c'était quand même beau.
Dernière édition par L'anatole le Ven 26 Mar 2010, 10:29, édité 1 fois
big' Bras Gauche
Messages : 18670 Date d'inscription : 18/03/2010 Age : 61 Localisation : South Cambrousse
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Jeu 25 Mar 2010, 20:08
Avec plaisir.
Faites Monter (Alain Bashung - Jean Fauque)
Dans ma cornue J'y ai versé Six gouttes de ciguë Un peu d'espoir Ca d'épaisseur Et j'ai touillé
Du fond de ma boutique Monte un cantique Un hymne à l'amour aurifère Ebullition Réaction
Faites monter l'arsenic Faites monter le mercure Faites monter l'aventure Au-dessus de la ceinture Et les pépites Jetez les aux ordures
Dans ma cornue J'y ai versé Une pincée d'orgueil Mal placé Un peu de gâchis En souvenir de ton corps
Dans ma cornue J'y ai coulé Une poignée d'orages Dans ma cornue J'y suis tombé Quelle autre solution Que de se dissoudre
Faites monter l'arsenic Faites monter le mercure Faites monter l'aventure Au-dessus de la ceinture Et les pépites Jetez les aux ordures
Dans les faubourgs Je décante Le soir à la lune montante Au matinje reprends connaissance Ebullition Réaction
Faites monter l'adrénaline Faites monter le mercure Faites monter l'aventure Au-dessus de la ceinture Et les pépites Jetez les aux ordures
Faites monter Faites monter
Faites monter l'adrénaline Faites monter le mercure Faites monter l'aventure Au-dessus de la ceinture
Faites monter Faites monter
Casper
Messages : 6574 Date d'inscription : 18/03/2010 Localisation : Dans le panneau d'administration
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Jeu 25 Mar 2010, 20:20
Mon chibre - Pierre Perret
A ce qu'il est beau mon chibre Quand il est à l'air libre. Son uniforme est joyeux Tête rose et veines bleues
Quand le printemps le caresse Il se gonfle d'ivresse. En secousse chromatique Vers des jupes énigmatiques.
Il a l'œil qui quémande Quelques lèvres gourmandes. Quelques noisettes serties Dans un abricot petit.
A ce qu'il est beau mon chibre Quand il est à l'air libre. C'est un piton rose et dur De satin veiné d'azur.
Les dames de cœur prétendent Qu'il bande à la commande. Et cette force motrice A rendu bien des services.
Grâce à ce don céleste Il améliore les siestes. Des abbesses du couvent Qui parlent de lui souvent.
A ce qu'il est beau mon chibre Faut le voir comme il vibre, Quand un cœur d'artichaut bat Au sommet d'une paire de bas.
Quand sous sa gabardine Il tend la toile fine. Son robuste campement Fait rêver bien des mamans.
L'hiver cette maisonnette Leur sert même de chaufferette. Il dégèle tour à tour Lèvre gercées et doigts gourds
A ce qu'il est beau mon chibre Son séduisant calibre. Fait crier les demoiselles Gémir les femmes infidèles.
Quand un mari rapplique Il se replie stoïque Sous le sommier conjugale Mais bon dieu que ça fait mal
A ce qu'il est beau mon chibre Quand il est a l'air libre C'est un donjon fabuleux Jalonné de chemins bleus
Dernière édition par Romjé le Ven 26 Mar 2010, 10:31, édité 1 fois
badface
Messages : 175 Date d'inscription : 19/03/2010 Age : 55 Localisation : Bordeaux
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Jeu 25 Mar 2010, 21:31
Dur de passer après le chibre ....
Oh Marlène Les cœurs saignent Et s'accrochent en haut de tes bas
Oh, Marlène, Dans tes veines, Coule l'amour des soldats
Et quand ils meurent ou s'endorment C'est la chaleur de ta voix Qui les apaisent, et les traînent Jusqu'en dehors des combats
Oh Marlène, c'est la haine Qui nous a amené là Mais, Marlène, dans tes veines, Coulait l'amour des soldats
Eux quand ils meurent Ou s'endorment C'est dans le creux de tes bras Qu'ils s'abandonnent Et qu'ils brûlent Comme un clope Entre tes doigts
Oh Marlène Les cœurs saignent Et s'accrochent en haut de tes bas Mais, Marlène, Dans tes veines, Coule l'amour des soldats
Et quand ils meurent ou s'endorment Dans la chaleur de tes bras Ca les apaise, et ça les traîne Jusqu'en dehors des combats
L'Anat' Grand Sachem
Messages : 19362 Date d'inscription : 19/03/2010 Age : 61 Localisation : Dans le Cotentin
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Ven 26 Mar 2010, 09:03
Karim KacelBanlieue
Il regarde sa ville Tranquille et il attend Il sait qu'il est fragile, difficile Et pourtant Il ouvre ses grands yeux Et regarde sa banlieue Le chômage à son âge Ne le rend pas heureux Cet horizon de tours, qui l'entoure L'asphyxie Son univers est lourd, passent les jours Et l'ennui Ce n'est qu'un enfant, qui rêve de grands vents Donnez-lui de l'espace, qu'il efface ses tourments
Hé banlieue, empêche-les de vieillir Leur jeunesse se tire, banlieue Hé banlieue, ta grisaille ne m'inspire Que l'envie de partir, banlieue Hé banlieue, ne les laisse pas tomber Ils ont droit d'exister eux aussi Banlieue… oh oh… banlieue
De café en café, avec des paumés Il passe son temps Il se saoule un p'tit peu, joue avec le feu Joue au délinquant C'est pas qu'il soit méchant Demandez aux parents Mettez-vous à sa place C'est dur de faire face Quand on a qu'dix-sept ans
Il vole des mobilettes, on fait la fête Sur le moment La police le guette, ses parents s'inquiètent Comme dans un roman Regarde, c'est ton enfant C'est le sang de ton sang C'est toi qui l'as nourri et jeté dans la vie Il n'y a pas si lontemps
Hé banlieue, ne nous laisse pas vieillir On a peur de mourir, banlieue Hé banlieue, ta grisaille nous inspire Que l'envie de partir, banlieue Hé banlieue, ne nous laisse pas tomber On a l'droit d'exister nous aussi Banlieue… ohhh… banlieue
Dernière édition par L'anatole le Ven 26 Mar 2010, 10:28, édité 1 fois
big' Bras Gauche
Messages : 18670 Date d'inscription : 18/03/2010 Age : 61 Localisation : South Cambrousse
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Ven 26 Mar 2010, 09:08
Vous avez décidé de plus mettre les liens vidéo ?
Dommage
L'Anat' Grand Sachem
Messages : 19362 Date d'inscription : 19/03/2010 Age : 61 Localisation : Dans le Cotentin
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Ven 26 Mar 2010, 10:27
On peut ,c'était pour pas trop alourdir !
Casper
Messages : 6574 Date d'inscription : 18/03/2010 Localisation : Dans le panneau d'administration
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Ven 26 Mar 2010, 10:32
J'ai rajouté la vidéo sur le texte de P.Perret
big' Bras Gauche
Messages : 18670 Date d'inscription : 18/03/2010 Age : 61 Localisation : South Cambrousse
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Ven 26 Mar 2010, 10:41
Ca s'imposait. Pour la magnifique partie de fretless, bien sûr.
2Splash
Messages : 208 Date d'inscription : 20/03/2010
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Sam 27 Mar 2010, 02:09
... ... et aussi, sans vouloir ennuyer le monde, au moins indiquer l'auteur et/ou l'interprète... tout le monde ne connait pas Noir Désir par exemple, suivez mon regard...
En tous cas merci L'anatole d'avoir (re)créé ce topic... Je me demande bien ou tu as pu trouver un titre si... original?
Rutebeuf est un poète du XIIIème siècle. Un des premiers à évoquer directement dans des poèmes les difficultés de sa vie. La désespérance. Rutebeuf un patriarche du blues... Léo Ferré a rassemblé quelques "bribes" de ses poèmes pour un faire une chanson. Je pense que c'est LA chanson qui me cause, depuis le lycée ou nous avions appris le texte, le plus d'effroi.
Pauvre Rutebeuf - Rutebeuf/Léo Ferré
Que sont mes amis devenus Que j'avais de si près tenus Et tant aimés Ils ont été trop clairsemés Je crois le vent les a ôtés L'amour est morte Ce sont amis que vent emporte Et il ventait devant ma porte Les emporta Avec le temps qu'arbre défeuille Quand il ne reste en branche feuille Qui n'aille à terre Avec pauvreté qui m'atterre Qui de partout me fait la guerre Oh vent d'hiver Ne convient pas que vous raconte Comment je me suis mis à honte En quelle manière
Que sont mes amis devenus Que j'avais de si près tenus Et tant aimés Ils ont été trop clairsemés Je crois le vent les a ôtés L'amour est morte Le mal ne sait pas seul venir Tout ce qui m'était à venir M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire M'a Dieu donné le Roi de gloire Et pauvre rente Et droit au cul quand bise vente Le vent me vient Le vent m'évente L'amour est morte Ce sont amis que vent emporte Et il ventait devant ma porte Les emporta Les emporta...
L'espérance de lendemain Ce sont mes fêtes...
Une version de Joan Baez... Voix superbe qui rend les paroles encore plus terribles. Elle ne les chante pas exactement dans le même ordre que Léo ce qui renforce la fin par son "Tout ce qui m'était à venir, m'est avenu...".
gromulator
Messages : 277 Date d'inscription : 24/03/2010 Age : 59 Localisation : Paris
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Sam 27 Mar 2010, 04:24
Les Consonnes Rita Mitsouko
Pour que Les Consonnes sonnent classe Faut que jévite que ma langue se tasse Et faut vite que je dise une phrase, euh... Qu'est-ce t'as ? T'as peur qu'j'te butte? T'as peur que j' te baisse le calbut? Ou bien t'as p'tête peur qu'une femelle en rut S'l'enfonce en dedans comme une brute!
Après le dïner, j'ai débarassé Empilé les assiettes pour les mettre à laver J'ai plié les serviettes et je les ai rangées Sel, poivre, plus rien sur la table Que des miettes de pain Que je pousse dans ma main J'ai bien nettoyé avec une éponge mouillée La table est propre et devrait sentir le frais Or une drôle d'odeur est montée Jusqu'à mon nez
Oh non ! C'est une éponge qui schlingue Une éponge qui pue
Ma langue, y faut pas qu'elle soit lourde Je suis pas sourde ni trop gourde Il faut que j'coule d'une langue légère Et pas que je tourne à la mégère Qu'est-ce que ça pourrait faire ?
J'allais chez un mec Qu'aime que sa moquette reste nette Qu'on puisse se poser par terre Qu'y ait pas trop de poussière Et pas de saleté du dehors...
...Qu'est-ce que je peux faire encore ? Dans le corridor, là , down on the floor Juste avant d'entrer les chaussures sont rangées
Alors j'enlève mes baskets Je reste en chaussettes Quand une drôle d'odeur est montée Jusqu'à mon nez...
C'est des baskets qui schlinguent Des baskets qui puent...
Ma langue il faut pas qu'elle soit comme une masse Il faut qu'elle soit plutôt vivace Pas quelle mfasse comme une grosse limace Faut qu'elle trace ! Quitte à bavasser Vite et sans baver Vue qu'elle est assez mouillée pour glisser !
ps; Magnifique version de J Baez, me montent les larmes. Surtout que je l'ai jouée avec Léo.
AraokAtao Papao
Messages : 1877 Date d'inscription : 19/03/2010 Age : 71 Localisation : Goutrens Aveyron
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Sam 27 Mar 2010, 16:37
Plus léger, une révélation un vrai tempérament Carmen Maria Vega La menteuse
Ben moi je mens passionnément, A mes amis, à mes parents, Au marchand, à Monsieur l'agent, Je mens tellement,c'en est gênant. J'fais croire que j'ai connu Brad Pitt, D'ailleurs l'a pas une si grosse....... Enfin j'aurais su, j'aurais pas v'nu En plus l'est pas si beau tout nu.
A mes amis rien que je mens, à mes amants j'ai tout appris. Finalement me disait Johnny , que je t'aime, toi t'as du talent ! Ah moi ! Ah bon ! Oh merci !
Ben moi je mens d'puis j'sais plus quand, J'me suis dit vaut mieux faire semblant, Plutôt qu'de passer pour une cruche, J'fais croire qu'chuis l'autre fille d'Mitterand. Et pour alimenter le mythe, C'est moi qu'ait largué Johnny Deep, Et ben il s'en remettra va il est grand, L'était mielleux et l'était chiant.
A mes amis rien que je mens, à mes amants j'ai tout appris. Et même si c'est pas très joli, j'vois pas comment faire autrement.
Bien sûr tout compte fait, c'est pas facile, De pas perdre le fil. Des fois je voudrais fuir, partir de là.... Être seule sur une île. Un truc plutôt petit, il paraît que l'Ile de France est un coin Très sympa.
Ben moi je mens mais pas à toi, Parce qu'à toi j'veux parler de moi. J'espère qu'tu f'ras pas comme les autres, Qui rient et qui me montrent du doigt. Bah quoi je mens même si ça vous plaît pas bien, Vous qui faites comme si vous saviez rien. Au moins là c'est donnant-donnant, Chui pas toute seule à faire semblant.
A vous mes amis rien que je mens, à mes amants j'ai tout appris. Et même si c'est une vraie folie, c'est promis c'est plus fort que moi.
Bien sûr que je l'sais, chui pas débile, Mais pour le moins fragile. Et si ça se pourrait je voudrais pas, finir à l'asile !
Ben moi j'mens plus depuis ce matin, Depuis que j'ai fait du chemin. J'me suis dit qu'c'était vraiment nul Et surtout que ça rime à rien. J'ai plus qu'à appeler tout mes potes, Histoire de remonter ma côte. Et on rigolera comme avant, Avant que j'leur fasse perdre leur temps.
A vous mes amis rien que je mens, à mes amants j'ai tout appris. Finalement c'est comme ça, c'est ma vie, J'vois pas comment faire autrement.
2Splash
Messages : 208 Date d'inscription : 20/03/2010
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Sam 27 Mar 2010, 23:58
@ gromulator: Putaaainnn! Tu as joué avec le Léo??? Allez gromul, s'teu plait! ou et quand? Tu devais être bien jeune en plus! Oui je sais "Aux âmes bien nées... ".
Sinon, pas mal du tout la vidéo pour "Les Consonnes" . Il n'y a que le violoniste qui parait un peu tendu.
big' Bras Gauche
Messages : 18670 Date d'inscription : 18/03/2010 Age : 61 Localisation : South Cambrousse
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Dim 28 Mar 2010, 08:46
Lindbergh / Robert Charlebois
Des hélices Astrojet, Whisperjet, Clipperjet, Turbo A propos chu pas rendu chez Sophie Qui a pris l'avion St-Esprit de Duplessis Sans m'avertir
Alors chu r'parti Sur Québec Air Transworld, Nord-East, Eastern, Western Puis Pan-American Mais ché pu où chu rendu
J'ai été Au sud du sud au soleil bleu blanc rouge Les palmiers et les cocotiers glacés Dans les pôles aux esquimaux bronzés Qui tricotent des ceintures fléchés farcies Et toujours ma Sophie qui venait de partir
Partie sur Québec Air Transworld, Nord-East, Eastern, Western Puis Pan-American Mais ché pu où chu rendu
Y avait même, y avait même une compagnie Qui engageait des pigeons Qui volaient en dedans et qui faisaient le ballant Pour la tenir dans le vent C'était absolument, absolument Absolument très salissant
Alors chu r'partie Sur Québec Air Transworld, Nord-East, Eastern, Western Puis Pan-American Mais ché pu où chu rendu
Ma Sophie, ma Sophie à moi A pris une compagnie Qui volait sur des tapis de Turquie C'est plus parti Et moi, et moi, à propos, et moi Chu rendu à dos de chameau
Je préfère Mon Québec Air Transworld, Nord-East, Eastern, Western Puis Pan américan Mais ché pu où chu rendu
Et j'ai fait une chute Une kriss de chute en parachute Et j'ai retrouvé ma Sophie Elle était dans mon lit Avec mon meilleur ami Et surtout mon pot de biscuits
Que j'avais ramassé Sur Québec Air Transworld, Nord-East, Eastern, Western Puis Pan-American Mais ché pu où chu rendu
gromulator
Messages : 277 Date d'inscription : 24/03/2010 Age : 59 Localisation : Paris
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Mar 30 Mar 2010, 22:32
J'ai une montre Lindbergh.
J'en ai honte, non point pour sa performance, le mec , pas la montre, mais pour sa dérive néonazi
sur la fin. Faut dire qu'il s'était fait chopper son môme.
Ca refroidit grave.
Enfin pour dire que quand Sieur Bigus s'est pointé , quand on faisait le job avec mille Choristes je sais plus ou, c'est la première fois que j'ai pris connaissance de la chose.
On a bu un pastaga au soleil. On a vu les arènes.
Depuis cette chanson me hante, un peu.
Mais bon.
La nuit je mens, effrontément.
On m'a vu dans le Vercors Sauter à l'élastique Voleur d'amphores Au fond des criques J'ai fait la cour a des murènes J'ai fais l'amour J'ai fait le mort T'etais pas née A la station balnéaire tu t'es pas fait prier J'etais gant de crin, geyser Pour un peu, je trempais Histoire d'eau
[Refrain] : La nuit je mens Je prends des trains a travers la plaine La nuit je mens Je m'en lave les mains.
J'ai dans les bottes des montagnes de questions Ou subsiste encore ton écho Ou subsiste encore ton écho. J'ai fait la saison dans cette boite crânienne Tes pensées, je les faisais miennes T'accaparer, seulement t'accaparer d'estrade en estrade J'ai fait danser tant de malentendus Des kilomètres de vie en rose Un jour au cirque Un autre a chercher a te plaire dresseur de loulous Dynamiteur d'aqueducs
[Refrain]
J'ai dans les bottes des montagnes de questions Ou subsiste encore ton écho Ou subsiste encore ton écho. On m'a vu dans le Vercors Sauter à l'élastique Voleur d'amphores Au fond des criques J'ai fait la cour a des murènes J'ai fais l'amour J'ai fait le mort T'etais pas née La nuit je mens Je prends des trains a travers la plaine La nuit je mens Je m'en lave les mains. J'ai dans les bottes des montagnes de questions Ou subsiste encore ton écho Ou subsiste encore ton écho.
la nuit je mens...
gromulator
Messages : 277 Date d'inscription : 24/03/2010 Age : 59 Localisation : Paris
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Mar 30 Mar 2010, 22:43
edit modo: merci de ne pas multiplier les posts et les citations, thxs...
Ok, mais comment on fait sauter un message? J'vois pas de touche "delete"...
Dernière édition par gromulator le Jeu 01 Avr 2010, 16:22, édité 1 fois
2Splash
Messages : 208 Date d'inscription : 20/03/2010
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Mer 31 Mar 2010, 22:53
(Merci Gromulator)
Dachau Blues - Captain Beefheart
Dachau blues those poor Jews Dachau blues those poor Jews Dachau blues, Dachau blues those poor Jews Still cryin' 'bout the burnin' back in World War Two's One mad man six million lose Down in Dachau blues, down in Dachau blues The world can't forget that misery 'n the young ones now beggin' the old ones please t' stop bein' madmen 'fore they have t' tell their children 'bout the burnin's back in World War Three's War One was balls 'n powder 'n blood 'n snow War Two rained death 'n showers 'n skeletons Dancin' 'n screamin' 'n dyin' in the ovens Cough 'n smoke 'n dyin' by the dozens Down in Dachau blues Down in Dachau blues Sweet little children with doves on their shoulders Their eyes rolled back in ecstasy cryin' Please old man stop this misery They're countin' out the devil With two fingers on their hands Beggin' the Lord don't let the third one land On World War Three On World War Three
L'Anat' Grand Sachem
Messages : 19362 Date d'inscription : 19/03/2010 Age : 61 Localisation : Dans le Cotentin
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Jeu 01 Avr 2010, 05:23
DaranOublie tout
Est ce que tu penses que je dépasse suffisamment Pour réussir à faire un trou à la surface Est ce que je risque une vie moins fade Quitte à tomber Je suis nomade et sans appui dans l'existence Je n'ai pas accepté de rentrer dans la danse J'ai dessiné des cibles inaccessibles encore Et leurs ombres reviennent toutes les nuits
Oublie tout, oublie Le monde finira par se faire Oublie tout, oublie Les voix finiront par se taire Les voix finiront par se taire
Est ce que tu crois que je me dépense suffisamment pour attirer comme un aimant les carrés d'as J'ai dessiné mes rêves en forme de soleil Pour qu'ils échappent au monde étrange de mes nuits
Oublie tout, oublie Le monde finira par se faire Oublie tout, oublie Les voix finiront par se faire
Juste hausser les épaules, Franchir la porte avec désinvolture, Laisser faire le temps qui passe Laisser la place à des millions d'années Où tout serait plus facile Oublie tout oublie Le jour finira par se faire Oublie tout, oublie Les voix finiront par se taire x3
big' Bras Gauche
Messages : 18670 Date d'inscription : 18/03/2010 Age : 61 Localisation : South Cambrousse
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Ven 02 Avr 2010, 20:17
Serge Gainsbourg - En Relisant Ta Lettre
En relisant ta lettre je m'aperçois que l'orthographe et toi, ça fait deux. C'est toi que j'aime Ne prend qu'un M Par-dessus tout Ne me dis point Il en manque un Que tu t'en fous Je t'en supplie Point sur le i Fais-moi confiance Je suis l'esclave Sans accent grave Des apparences C'est ridicule C majuscule C'était si bien Tout ça m'affecte Ça c'est correct Au plus haut point Si tu renonces Comme ça s'prononce À m'écouter Avec la vie Comme ça s'écrit J'en finirai Pour me garder Ne prend qu'un D Tant de rancune T'as pas de cœur Y a pas d'erreur Là y'en a une J'en nourrirai N'est pas français N'comprends-tu pas ? Ça s'ra ta faute Ça s'ra ta faute Là y'en a pas Moi j'te signale Que gardénal Ne prend pas d'E Mais n'en prend qu'un Cachet au moins N'en prend pas deux Ça t'calmera Et tu verras Tout r'tombe à l'eau L'cafard, les pleurs les peines de cœur OE dans l'O.
gromulator
Messages : 277 Date d'inscription : 24/03/2010 Age : 59 Localisation : Paris
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Sam 03 Avr 2010, 03:38
Tant qu'on y est, je sais pas pourquoi, celle-là je l'adore. Ca doit etre le mix G/D entre autre. (A part Deep et Yardie qu'ont tourné dans le clip, quand ils savaient encore conduire et courir...)
Et au combien d'actualité Torrey Canyon, Gainsbourg.
Je suis né Dans les chantiers japonais, En vérité, j’appartiens Aux Américains Une filiale D’une compagnie navale Dont j’ai oublié l’adresse À Los Angeles
Cent vingt mill’ tonn’s de pétrol’ brut, Cent vingt mill’ tonn’s Dans le Torrey Canyon
Aux Bermudes À trent’ degrés de latitud’ Se tient la Barracuda Tankers Corporation Son patron M’a donné en location À l’Union Oil Company De Californie
Cent vingt mill’ tonn’s de pétrol’ brut, Cent vingt mill’ tonn’s Dans le Torrey Canyon
Si je bats Pavillon du Liberia Le cap’tain et les marins Sont tous italiens Le mazout, Dont on m’a rempli les soutes, C’est celui du Consortium British Petroleum
Cent vingt mill’ tonn’s espèc’ de bruts, Cent vingt mill’ tonn’s Dans le Torrey Canyon
A noter également la performance chorégraphique extraordinaire du jeune Lilic, difficilement reconnaissable sans la pipe.
L'Anat' Grand Sachem
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Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Dim 04 Avr 2010, 11:51
Dans ton sac Renaud Album: Marchand de Cailloux
En cherchant les clés d' l'auto J'ai fouillé comme un salaud Dans ton sac J'ai mis un sacré boxon J'ai tout chamboulé dans ton Bric-à-brac C'est pas des plus élégants Ça r'ssemble à un mauvais plan Une arnaque J' voulais connaitre tes secrets Au risque de me manger Quelques claques
J'ai découvert des trésors Qui m'ont fait t'aimer encore Un peu plus J' suis resté émerveillé D'vant un beau carnet d' tickets D'autobus
Un mouchoir tout bien plié Qui t'a jamais vu pleurer Ou si peu P't être que j' suis si mauvais mec Qu' j'ai rendu ton cœur tout sec Pis tes yeux
J' t'ai piqué un Stimorol Ça a un vieux goût d' pétrole Mais c'est good J'aime bien ça les bonbons bleus Pis ça change du vert pisseux D'Hollywood
Et j'ai pas touché tes clopes Tes Rothman j' te les boycote Sauvagement Le tabac sur-africain Ça pollue aussi les mains J' me comprends
En farfouillant de plus belle Dans ton délicieux bordel J'ai trouvé Accroché avec un trombone Une p'tite carte, un téléphone Griffoné
J'ai failli app'ler pour voir Si j' tombais sur un grand noir Culturiste J'ai pas osé J'ai eu peur de déranger ton coiffeur Ton dentiste
Bah voyons tu t'emmerdes pas C'est toi qu'a cette photo là Je l'adore C'est la seule que j'ai d' nous trois Pis d' mon chien qu'était à moi mais qui est mort
J' pouvais la chercher longtemps Planquée sous ta paire de gants Au milieu D' tes crayons à maquillage Ta collec' de coquillages Merveilleux
Ton agenda Filofax Il a dû t' coûter un max J'en rigole Tes copines ont toutes le même Mais il est joli quand même Ma parole
V'là ton beau stylo doré Il s'appelle “revient”, je l' connais Pis pas loin Une souris blanche égarée Pour les s'maines d'amour fériés Tin tin tin
Faire le sac des dames c'est moches Si tu veux tu m' fais les poches Pour t' venger Mais t'y trouv'ras presque rien L' plus souvent y a qu' mes deux poings Bien serrés
Si j' les ouvre y' a tout l'amour Que j'ai pour toi d'puis toujours Qui s'envole Alors j' les garde bien fermés Comme ça j' garde aussi les clés D' la bagnole
L'Anat' Grand Sachem
Messages : 19362 Date d'inscription : 19/03/2010 Age : 61 Localisation : Dans le Cotentin
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Jeu 08 Avr 2010, 16:36
Alain Bashung Bijou,bijou
Bijou, bijou Te réveille pas surtout Je vais pas faire de bruit, juste un café c'est tout Je peux plus rester ici Je dormirai je sais pas où
Bijou, bijou Le temps ça pourrit tout Les cheveux dans le lavabo, les mégots écrasés n'importe où Puis tu prends ton bain Avec de drôles de joujoux
Bijou, bijou y'a des feux rouges partout Puis au coin de la rue l'Armée du Salut qui joue
À ma montre y'a plus de chaîne À mes cols de chemise plus de baleine
Bijou, bijou Pense à tes rendez-vous Rappeler le gynéco, passer à la banque prendre des sous Trouver quelqu'un d'autre Moi je mets les bouts
Bijou, bijou Je pourrai pas te dire au revoir, ce matin j'ai pas le bambou Putain ce que t'as été belle Quand tu te mettais à genoux
Bijou, bijou Je vais pas faire de bruit, juste un café c'est tout Je peux plus rester ici Je dormirai je sais pas où
Invité Invité
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Jeu 08 Avr 2010, 17:12
Lisa Dalbello "Back on Black" a pretty little altar boy daddy's little pride and joy change the water into wine touch yourself and you'll go blind
a warning signal from above a place where sinners fall in love they say that opposites attract so very strange: Black On Black
a virginal trembling hand a frightened sacrificial lamb from a blinding light a shadow falls a code of silence quakes the halls
a whisper to a peircing scream a love they say is frightening they say that opposites attract so very strange: Black On Black
change the water into wine touch yourself and you'll go blind they say that opposites attract so very strange: I heard him say...I don't want to make you feel guilty Are you a little short of breath? some things are so sacred...
Black On Black
like a leading question the power of suggestion like the face of danger like the kindness of a stranger
like a Judas Kiss like pleasure and a little pain like a sinner or a holy man a virginal trembling hand
immaculate seduction absolute corruption like a blasphemous contract no turning back
like Black On Black Black On Black Black On Black
2Splash
Messages : 208 Date d'inscription : 20/03/2010
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Mar 20 Avr 2010, 21:58
Les oiseaux de passage - Jean Richepin/Georges Brassens
Oh ! vie heureuse des bourgeois qu'avril bourgeonne Ou que décembre gèle, ils sont fiers et contents. Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne ; Ca lui suffit, il sait que l'amour n'a qu'un temps.
Ce dindon a toujours béni sa destinée. Et quand vient le moment de mourir il faut voir Cette jeune oie en pleurs : " C'est là que je suis née ; Je meurs près de ma mère et j'ai fait mon devoir. "
Elle a fait son devoir c'est à dire que oncque Elle n'eut de souhait impossible, elle n'eut Aucun rêve de lune, aucun désir de jonque L'emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu.
Et tous sont ainsi faits vivre la même vie Toujours pour ces gens-là cela n'est point hideux Ce canard n'a qu'un bec, et n'eut jamais envie Ou de n'en plus avoir ou bien d'en avoir deux.
Ils n'ont aucun besoin de baiser sur les lèvres, Et, loin des songes vains, loin des soucis cuisants, Possédent pour tout cœur un viscère sans fièvres, Un coucou régulier et garanti dix ans !
Oh ! les gens bienheureux ... Tout à coup, dans l'espace, Si haut qu'il semble aller lentement, un grand vol En forme de triangle arrive, plane et passe. Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol.
Regardez-les passer, eux, ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts, Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages. L'air qu'ils boivent feraient éclater vos poumons.
Regardez-les avant d'atteindre sa chimère, Plus d'un, l'aile rompue et du sang plein les yeux, Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère, Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.
Pour choyer cette femme et nourrir cette mère, Ils pouvaient devenir volaille comme vous. Mais ils sont avant tout les fils de la chimère, Des assoiffés d'azur, des poètes, des fous.
Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante, Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux. Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente. Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.
L'Anat' Grand Sachem
Messages : 19362 Date d'inscription : 19/03/2010 Age : 61 Localisation : Dans le Cotentin
Sujet: Re: Encore des mots toujours des mots Jeu 22 Avr 2010, 13:50
LES NUITS D'UNE DEMOISELLE de Colette Renard
1963
Que c'est bon d'être demoiselle Car le soir dans mon petit lit Quand l'étoile Vénus étincelle Quand doucement tombe la nuit
Je me fais sucer la friandise Je me fais caresser le gardon Je me fais empeser la chemise Je me fais picorer le bonbon
Je me fais frotter la péninsule Je me fais béliner le joyau Je me fais remplir le vestibule Je me fais ramoner l'abricot
Je me fais farcir la mottelette Je me fais couvrir le rigondonne Je me fais gonfler la mouflette Je me fais donner le picotin
Je me fais laminer l'écrevisse Je me fais foyer le cœur fendu Je me fais tailler la pelisse Je me fais planter le mont velu
Je me fais briquer le casse-noisettes Je me fais mamourer le bibelot Je me fais sabrer la sucette Je me fais reluire le berlingot
Je me fais gauler la mignardise Je me fais rafraîchir le tison Je me fais grossir la cerise Je me fais nourrir le hérisson
Je me fais chevaucher la chosette je me fais chatouiller le bijou Je me fais bricoler la cliquette Je me fais gâter le matou
Et vous me demanderez peut-être Ce que je fais le jour durant Oh! cela tient en peu de lettres Le jour , je baise, tout simplement