C'est quoi ta tuerie Funk ou Soul du moment ?

Question : chassez le surnaturel,le premier degré revient vite au galop et je me demandais si le terme "tuerie" semble encore pertinent...avant de devoir remplir une dérogation de déviance.

Lee Fields investit l'église Ste Eustache (superbe accoustique) et, en mode voix-guitare fait pleuvoir sur les fidèles de la Soul de l'amouur, de l'amouur, de l'amouur .


Lee Fields : "It rains love" (2019).

J'ai toujours un faible pour Erykah et son style "néo-soul". Cette décontraction et ce groove qui s'étire que l'on retrouve chez D'Angelo, miam !!

Ce qu'il y a de bien lorsqu'on aborde et creuse petit à petit un genre musical c'est, passés les institutionnels (Marvin, Aretha, Sam...) l'intarissable corne d'abondance emplie d'artistes inspirés qui ne méritent surtout pas le titre réducteur de seconds couteaux.

En témoigne la découverte cette semaine, autour d'un pichet de caipirinha, de ce monsieur que Phil, parti depuis un moment aux champignons, n'aurait pas renié :


Nolan Porter : "If i could only be sure" (1972).

Intro en Gimmer Shelter déclinaison, Hammond juteux, une putain de tuerie qui depuis m'obsède .

Sympa ton Nolan.

De mon côté, je me console de ne pas avoir pu jouer hier soir (seul concert prévu des Shake Carpets annulé il y a quelques jours pour covid-19) avec cette reprise des Meters qui fonctionne toujours.

Gros coup de coeur du moment avec l'étude du LP émonyme des Black Pumas.

Superbe soul, beaux arrangements, voix haute qualité, lignes de basse bien léchées et guitare fuzz qui envoie ; que demander de plus ?!!
A voir la qualité du son en prise live, il me tarde de les voir sur scène. Sait-on jamais...

Quelques extraits ci-dessous ; les premiers qui ont séduit mes oreilles.

Le vieux Don Bryant, découvert par hasard, à la médiathèque du coin, vient de sortir un album tout à fait recommandable.

Pas mal du tout

La seconde couche juste après séchage de la 1ère.

Hier encore Olivier Véran, sur le ton de la confidence, me disait que le passe sanitaire n'était pas obligatoire pour poster ici, mais qu'on n'était pas obligé de l'ébruiter : manifestement la communication gouvernementale est plus qu'efficace en témoigne cette traversée du VS désert (bientôt 40 jours).

Donc , toutes affaires cessantes, et pour ambiancer la rentrée, 2 chansons du sieur Bruno Mars, habile faiseur, Zelig du R'n'B, entouré de doués comparses pour superbement pasticher le Philly Sound mâtiné de Disco; tous en piste, cartables bien remplis sur le dos !


Bruno Mars,Anderson Paak, Silk Sonic : "Skate" (2021).


On reprend les mêmes : " Leave the door open" (2021).

Merci NW pour tes vœux de bonne rentrée !!!
Puisque tu postes ici, je vais me laisser tenter par un post chez les bouseux.

Ça sent bon les 70s tout ça, les amis

Once again, du neo vintage plein d'allant, vocaux chapelle sixties et rythmique moderne de la métisse bengali-irlandaise de lambeth London, Joy Crookes.
Chouette chanson illustrée d'un clip tout en explosions de couleurs et concours capillaire....
....Nattes Queen Cool :


Joy Crookes : "Feet don't fail me now" (2021).

L'autre jour je suis sorti de mon Landerneau market avec dans une main de quoi me sustenter, dans dans l'autre "Moondance" remasterisé .
Voilà un p'tit gars rouquin grandi (oh à peine) à Belfast, se rêvant Wilson Pickett, Smokey Robinson ou Sam Cook (Sam Cork ?) et qui y parviendra, du moins en esprit avec cet album où rien n'est à jeter : Rock des débuts, Folk et ballades Blue eye Soul à tomber !


Van Morrison : "Crazy Love" (1970).


Van Morrison : "Glad Tidings" (1970).

Depuis le bonhomme, tel un Stakhanov ou un irish Neil Young a sorti plus de 40 albums mais tout me ramène à ses brillants débuts solo, aux magnifiques "Astral Weeks", "Tupelo Honey", "St Dominic...", "His band & the street choir" et bien sûr ce beau "Moodance" que je peux jouer encore et encore.

C'est drôle, je suis toujours passé à coté du Van solo... Raison de plus pour écouter ta sélection. Merci NW

Tuerie tombe ici à points nommés because Betty Davis, ex de Miles qui ferait passer Madonna pour une mormone, vient de mourir à 77 ans.
Pionnière d'un Funk lourd et moite, influence pour l'explicite d'une Donna Summer voire de Prince en porte-jaretelles, elle ne sortira que 3 albums dans les 70's avant son retrait (funkus interruptus ?), mais attention ! que du lourd et sexy :


Betty Davis : "If i'm in luck i might get picked" (1973).

"Si j'ai du bol je pourrais me faire pécho", où es-tu Marlène Schiappa ?


Betty Davis : "F.U.N.K" (1975).

Ils sont presque tous conviés au banquet salace : Al Green, Sly Stone, Hendrix, Tina, Stevie, Ann Peebles.......bel hommage !

Je passais devant alors je suis entré, j'ai ouvert les fenêtres pour aérer un peu.
Je pose mon petit clip sur la table du salon et j'espère que vous allez bien, les irréductibles.

Je ne pensais pas un jour poster ce genre de vidéo, ici même mais faut reconnaitre que la chanteuse est charmante et que son bassiste remplit bien (juste ce qu'il faut) l'espace. Je vous invite à aller direct à 12'20" et vous laisser porter...

L'autre jour sur Inter dans un Blockbuster (la culture qui cartonne) consacré à Adele, un des intervenants a cru malin de préciser que la Blue Eyed Soul était une Soul que les blancs avaient dérobé aux noirs....notre triste époque en est réduite à chausser des verres "progressistes" pour juger, et bien entendu condamner à l'aulne de la nouvelle religion culturellement mortifère.
Dusty Springfield, ancêtre d'Adele avant que celle-ci ne se mette à sortir des albums vides, était une belle représentation du cross over de la fin des 60's, d'Atlantic à Motown en passant par Stax, qui allait mêlé blancs ( pardon! caucasiens...) et noirs (oups! afro américains, racisés...) sans que personne n'y trouve rien à redire.


Dusty Springfield : "What's it gonna be" (1967).

Dusty, comme une cousine de Petula Clark qui n'aurait jamais mis les pieds chez Guy Lux.

Belle tirade NW !!

De mon côté, je me remets OCT 33 des Black Pumas qui reste le dernier gros coup de cœur dans ce genre musical.
Regrets éternels de les avoir ratés à Nantes juste à la sortie du confinement.

Ok boomer !

Une compile "Dusty sings Soul" retrace en 24 titres cette période et je me suis empressé de la commander chez mon dealer universaliste, bien que de Landerneau.


Dusty Springfield : "Take a little piece of my heart" (1968).

Et dire que c'est la cover pochetronne et débraillée de Janis qui est passée à la postérité !

Mais qu'est-ce que tu fais chez Doudou dis donc ???

Tu n'as qu'à passer dans le quartier et je te présenterai l'épicier du coin ; Philippe (disquaire indépendant) qui tient Bazoom. Super bonhomme avec qui tu t'entendrais plus que bien. Je mise mon Guennec.

je ne me laisserai pas faire la leçon éthiquement commercial par un plus jeune, bien que modo, que moi.
Figure-toi, jeune godelureau qu'il y a peu j'ai causé zique avec ton taulier, et nous approchions d'un terrain d'entente loin de ta présence !
Comme je suis un gars bien élevé je suis parti , non sans avoir acheté une chouette réédition de "Learning to crawl" des Pretenders en digipack où, hormis les "Middle of the road", "Back on the chain gang" figurait cette merveille transfigurée par l'éternellement divine Chrissie que je poste, bien que curieux à cette rubrique, toutes affaires cessantes :


Pretenders : "Show me " (1984).

Isa, Lilic et tous les fantômes applaudiraient à pleins suaires

J'ai appris la mort, à 81 ans, de Lamont Dozier, pilier du trio Holland-Dozier-Holland qui fera les beaux jours et riches heures de Motown.
Je me souviens qu'en 1977 Europe 1 diffusait son dernier single où Lamont, disant retourner à ses racines, quittait Detroit pour aborder Philadelphie et son Funk pré-Disco (flûte, violons, cuivres) :


Lamont Dozier : "Going back to my roots" (1977).

Une intro pianistique dont Michel Berger se souviendra et une rythmique qui nous rappellera, l'année suivante, les sirènes du port d'Alexandrie.

Nowhere Man a écrit:

je ne me laisserai pas faire la leçon éthiquement commercial par un plus jeune, bien que modo, que moi.
Figure-toi, jeune godelureau qu'il y a peu j'ai causé zique avec ton taulier, et nous approchions d'un terrain d'entente loin de ta présence !
Comme je suis un gars bien élevé je suis parti , non sans avoir acheté une chouette réédition de "Learning to crawl" des Pretenders en digipack où, hormis les "Middle of the road", "Back on the chain gang" figurait cette merveille transfigurée par l'éternellement divine Chrissie que je poste, bien que curieux à cette rubrique, toutes affaires cessantes :


Pretenders : "Show me " (1984).

Isa, Lilic et tous les fantômes applaudiraient à pleins suaires

Isa, dans son suaire de nuit, fredonne sagement avec Chrissie. Pour ma part, je ne parviens toujours pas à comprendre ce qui vous touche dans ce vibrato incontrôlé quasi-samsonien, cette guitare funkysante…
Pour votre peine :

Nom de Dieu ! En pleine canicule, le retour du Pyromane en tongs !!!!
Content de te revoir Lilic, et même si c'est ma Pretender's, auxquels tu n'y entraves que couic, digression qui t'a fait sortir du bois calciné.
"vibrato incontrolé quasi-sansonnien " : va en paix car ta douleur efface ta faute.