DENEZ PRIGENT

Je veux vous parler d’un chanteur que j’apprécie : DENEZ (Dénèz) PRIGENT (né le 17 février 1966 à Santec dans le Finistère, est un auteur-compositeur-interprète).
Il a appris les bases de ce chant traditionnel qu’est la Gwerz par transmission orale de sa grand-mère. Pas vraiment de la musique actuelle (première trace au Vème siècle) mais Denez, lui, est bien actuel.
Les Gwerzioù (le breton a un pluriel ; un fest-noz – des festoù-noz, un bagad – des bagadoù,…) sont des complaintes a cappella qui racontent des histoires tragiques. Le breton étant une langue imagée ; le récit est semé d’images poétiques. Une sorte de blues breton en quelque sorte…
Il débute en reprenant les « classiques » et remporte plusieurs fois le premier prix du concours national des chanteurs breton, le Kan-Ar-Bobl, en 1987, 1988 et en 1990.
C’est en 1992, aux Transmusicales de Rennes devant un public plutôt Rock’nRoll qu’il fait décoller sa popularité ; il y fait un triomphe avec ses chants traditionnels.
En 1993, il sort son premier album « Ar Gouriz Koar ». Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître : 50000 albums vendus.
La même année, sa femme l’entraîne à contre cœur dans une rave party. De là, lui vient l’idée de mêler l’électronique à ces chants.
En 1997, sort son second album « Me 'zalc'h ennon ur fulenn aour » ; où l’électronique (tendance jungle) fait son apparition. Tous les titres, excepté un, sont des compositions sur des thèmes classiques (la mort, la maladie, l’injustice) mais remis au goût du jour.



Il compare cette démarche à celle d'Alan Stivell dans les années 70 quand il mêlait musique traditionnelle bretonne et sons Rock :
« Le folklore c'est la mort. Grâce à des musiciens comme Alan Stivell, qui ont vite compris qu'académiser la musique bretonne c'était la condamner à court terme, elle est maintenant totalement ancrée dans le quotidien. Il suffit d'aller dans le moindre fest-noz pour comprendre que l'on n'est pas en train d'entretenir un feu qui s'éteint. Avec ce disque j'avais envie de montrer la vision du monde que peut avoir un Breton aujourd'hui. »
En 1998, il participe à la création d'Alan Simon Excalibur, la légende des Celtes aux côtés de Roger Hodgson (chanteur du groupe Supertramp), Angelo Branduardi, Didier Lockwood et le groupe Fairport Convention.
En 2000, Denez Prigent sort un nouvel album intitulé Irvi. Il invite des musiciens dont le jazzman Louis Sclavis, le vielliste Valentin Clastrier, le sonneur de uilleann pipes Davy Spillane et le D.J. Elégia (alias Laurent Collat). Cet album sonne davantage « ambiant ».
Pour la première fois, des paroles en français apparaissent dans un album de Denez Prigent. Elles sont dites par Bertrand Cantat sur Daouzek huñvre, dans un style incantatoire et dont la structure évoque les douze séries de Ar rannoù (structure traditionnelle). L'autre voix présente sur cet album est celle de Lisa Gerrard, la chanteuse de Dead Can Dance, sur Gortoz a ran (j'attends). Ce chant, qui ouvre l'album, est intégré dans la bande originale du film La chute du faucon noir (Black Hawk Down) réalisé par Ridley Scott.



En août 2001, Denez Prigent enregistre un album « Live Holl a-gevret ! », au Festival interceltique de Lorient, avec pour invité le bagad Roñsed-Mor de Locoal-Mendon (un des tous meilleurs, voire le meilleur à mes oreilles). En plus, il a le bon goût de prendre un bassiste gaucher…
Un album qui fait regretter de ne pas y être allé. Ce qui suit n’est pas une gwerz mais çà me fout les poils quand même.



L'album suivant, Sarac'h (« bruissement » produit par le vent ou la mer), sort en 2003. On y retrouve Lisa Gerrard, mais aussi Yanka Rupkina, la soliste du Mystère des voix bulgares, Karen Matheson du groupe Capercaillie entre autres.



Bien ancré dans son temps, Denez écrit des textes sur des thèmes aussi variés que le Tibet, le Rwanda, l’infanticide, la pollution,…
Ses gwerzioù respectent la structure traditionnelle du genre, comme on peut le voir, par exemple, dans sa gwerz Copsa Mica.

Pour ceux qui n'ont pas la chance de connaître l'accent du nord-finistère, écoutez bien le début.



En effet, une gwerz aborde un événement catastrophique (la pollution industrielle), mais ne le décrit jamais directement. Après une introduction, toujours présente, la parole est généralement donnée à un ou plusieurs personnages qui vivent l'histoire. Ils vont ainsi pouvoir raconter ce qui leur est arrivé, à eux, à leur famille, etc. Dans Copsa Mica, le début se place à l'extérieur de la ville et fait comprendre que la situation est grave : « À Copşa Mică le soleil s'est levé mais la nuit est restée ; les bois sont noirs, les collines sont noires, noirs les jardins et les maisons […] ». Pour le moment, on ne sait pas vraiment ce qui se passe. On voit ensuite arriver deux femmes qui marchent et qui se parlent. Leur dialogue développe le sujet proprement dit : on enterre quelqu'un, comme souvent à cet endroit. C'est l'occasion pour Katerina d'expliquer que tous ses enfants ont été obligés d'aller travailler à l'usine qui les a tous rendus malades ; certains sont déjà morts, les autres suivront.

J'ai eu la chance de le voir en concert seul sur scène et cette expérience est unique. Sa voix puissante et belle vous transporte, jamais revu çà depuis...

Joli mélange trad' - modernité.






Y pas un Corse dans la salle pour faire un truc sur I Muvrini ?

Je connais bien,PY !

Et c'est Jérome Seguin,mon cousin,qui est à la basse.

http://www.jeromeseguin.fr/jerome_seguin_basse/Accueil.html

Sans déc' ??!!...

L'Anat toujours dans les bons coups...
Et tu en penses quoi en tant que Cotentinois ??

Une découverte pour moi... merci PY, j'apprécie tout ce qui touche au folklore !

Je trouve ça courageux .

Je suis toujours surpris de voir comment les bretons cultivent leur patrimoine et tradition.

Tous les ages,toutes les couches sociales se retrouvent ensemble dès qu'il s'agit de chanter,de danser ( et de se déguiser ! ).

Je l'ai vu en concert et j'en ai un excellent souvenir et du public aussi.

Exact l'Anat.

Je me fais une piqure de rappel sous forme de Fest-noz annuel. Rien de tel que de se retrouver avec à son bras droit une grand-mère et à sa gauche une jeune étudiante... puis à la fin de la danse, direction la buvette pour aller partager une bière.
Moment de communion bien sympathique. J'en ai connu des pires.

Sinon, Rom'jé, tu me cherches avec ton folklore.

L'album à écouter pour se faire une idée le live de Lorient

Au pire, faites-vous le "CopsaMica" du live jusqu'au bout et à donf; si rien ne se passe, je ne peux plus rien pour vous!!!
Le final me serre la gorge et me met les poils. Je sais je ne suis pas très objectif sur ce coup-là.

Il reste une dernière chance avec les 2 suivants : "E trouz ar ger", pour ceusses qui aiment les sons
électros... et le Eliz Iza, une gwerz traditionnelle incontournable.


Dans le coin, inutile de préciser que les tradis "pur-beurre" ne l'apprécient pas, il dénature l'esprit selon eux...

Un peu HS mais dans le même esprit,tu dois connaitre MERZHIN ,PerYoun ?



Leur passage à St Lo:

PerYoun a écrit:

Rien de tel que de se retrouver avec à son bras droit une grand-mère et à sa gauche une jeune étudiante... puis à la fin de la danse, direction la couchette pour aller partager une sieste.
Moment de copulation bien sympathique. J'en ai connu des pires.

Comme dirait Marlon Brando, on s'emmerde pas chez les pur-beurre.

T'as pas honte ?

Un truc à se faire mazouter si tu vas en Bretagne,toi !

J'y suis allé une fois, ça m'a suffi. Pour ça que je peux me lâcher. Ils sortent pas de chez eux même s'il y a des aventureux qui envoient leurs gosses en Camargue emballés dans des moustiquaires.

Pour avoir sali mes propos, le big est sur liste rouge et déclaré aux instances douanières qui gèrent les flux à la frontière.
Un conseil; n'approche pas trop près.
Tu ferais mieux de t'affairer à assurer un beau temps à ma fille qui est dans ton secteur cette semaine...


Sinon, Merzhin, je les ai découvert complètement par hasard lors d'un show-case à la sonothèque de Brest un après-midi que je passais par-là. C'est marrant parce que c'était à leurs tous débuts et on les sentait un peu coincés aux entournures, un peu gauches.
Depuis ils ont fait un bon bout de chemin, ils ont arpenté toutes les scènes de Bretagne.
Pêchu,mais je ne suis pas fan plus que çà...

Au fait, c'est quel jour que je dois lui remettre les deux basses ? Et tu penseras à mon petit chèque.

Bon, je déconne, tu habites un beau pays que je ne connais pas assez. Faut que j'y retourne, mais c'est loin.

Le goudron et les plumes sont prêts, quand tu veux.

Les aventureux envoient les gosses en repérage, c'est différent !!!
J'ai préféré lui donner l'argent en liquide pour ne pas qu'il y ait de trace dans la compta.
Rendez-vous à la madane,ou un truc comme çà!!!

La manade, tuttafé.

Et pas trop chaud le goudron, stp.

Si le repérage est positif et si tu descends, tu me feras signe.

P.S. Ta fillotte n'a pas de chance. Il fait un temps de cochon alors que la semaine dernière, c'était l'été.

Le goudron est un peu salé,il a pris l'eau.

En fait c'est de la récup ,de la dernière marée noire !

Pour les plumes,ils courent après les mouettes,ça dessoulent.

L'anatole a écrit:

Le goudron est un peu salé,il a pris l'eau.
En fait c'est de la récup ,de la dernière marée noire !

Ah c'était donc ça? Quand je pense que j'en ai pris 10g la dernière fois. Les enfoirés. Va y avoir expédition punitive.



ps: en fait, il est sympa ce topic. ça me rappelle celui sur la Bretagne sur FB.

Oui, le Breton a tendance à s'étaler. Plus que le Berrichon.

Ca me rappelle un paté aux oeufs durs que j'ai bouffé à Chateauroux !

ah tiens? j'y suis allé me perdre pour jouer (ou jouer pour me perdre...) et j'a point gouté.

Visiblement, tu as aimé. Un peu sec quand même, non?

Avec 2, 3 verres de pinard ça passe (et encore), mais sinon ouais, c'est de l'étouffe-chrétien style !

Vos conneries de Berrichon, vous allez les poser ailleurs ou vous les gardez pour votre topic "expériences douteuses".

Le repérage dans le sud est bien avancé et le bilan provisoire est le suivant :
S'il faut se taper une nuit de bus pour aller voir des cailloux gallo-romains sous un temps de cochon; je dis pas que çà ne me tente pas mais on a tout çà à Carnac sans le bus...

Le goudron local est offert par la maison Total dans sa grande générosité. Le gros avantage, c'est que les plumes sont déjà enduites mais revenons à nos cochons; avec ce qui suit; place aux danseurs avec un Plinn* (en duo avec Louise Ebrel, chanteuse réputée par chez nous) :



* : pour danser le Plinn, il vous faut sous la main une grand-mère et une jeune étudiante, et c'eêêêêêêt parti. Vous voyez que la danse bretonne c'est très simple...

Cadeau Guy Lux, bande de veinards, une interview exclusive de notre héros (allez directement à 0'43".
La maison VS ne refusant aucun sacrifice vous offre le sous-titrage. L'accent est typique nord-finistère.

Je trouve que le costume breton,fait un peu jeune séminariste propre sur lui !

Moi les fest-noz ça me fiche des frissons et les larmes aux yeux bordel ! Je suis sûr que le gre en chialerait aussi... t'es où la grenouille ? Le Bretagne c'est le plus beau des pays. Après Blainville Crevon.

C'est sur que l'abus de Chouchen te fait monter les larmes aux yeux à n'importe quel sudiste qui n'a jamais vu une bombarde de sa vie.

Tu rajoutes une jolie cougard bretonne pour te nettoyer le vomi dans les cheveux ,et tu leur donnes tout de suite l'envie de venir habiter en Bretagne.

Jusqu'à ce quelqu'un leur parle de la Normandie...

Tiens,au fait on parle de Blainville Crevon dans le dernier mag' Bassiste