A tout hasard si ça interresse du monde, ça passe à la télé.
Le 31 Mai sur France 4.
Ca reste ce que ça vaut, pas grand chose...
Y'avait pourtant matière.
Sans Pierre Richard.
Météore de la musique de films, François de Roubaix a disparu en 1975 dans un accident de plongée. Il avait 36 ans et déjà une centaine de bandes originales au compteur, sans parler des génériques télé. Proche des réalisateurs Robert Enrico et José Giovanni, ce dandy parisien a signé entre autres les musiques du Vieux Fusil, des Aventuriers, de La Scoumoune et, pour le petit écran, des Chevaliers du ciel, du Commissaire Moulin, des Secrets de la mer Rouge ou encore de la série pour enfants Chapi Chapo. D'immarcescibles madeleines qui, plus de quarante ans après, inspirent toujours les musiciens. Le thème de Dernier Domicile connu a ainsi été copié, samplé (pillé ?) une demi-douzaine de fois, notamment par Missy Elliott, Lana Del Rey ou Robbie Williams. Belle idée donc que consacrer un portrait de presque une heure à ce personnage aussi brillant que discret.
Le résultat, pourtant, est un brin décevant. Les auteurs ont pris le parti de tout axer sur les héritiers artistiques (Air, Phoenix, Sébastien Tellier, entre autres) de ce pionnier de la musique électronique. Si leurs propos sont souvent pertinents, la parole de ceux qui ont connu, côtoyé, aimé François de Roubaix manque cruellement. Pourquoi cantonner son ami Pierre Richard dans une pantomime qui n'apporte pas grand-chose, au lieu de recueillir son témoignage ? — Stéphane Jarno