The Buzzcocks

Petit retour sur un groupe majeur de la scène punk '77 made in UK

Je sais, vous allez me dire que le père Yard est en orbite autour de la punk attitude mais si vous me le dites trop, je vous fais un topic sur le duo Patrick Topaloff/Sim, non mais!

Bien, dans la course au premier single punk, certains diront The Damned, d'autres The Sex Pistols, et des extrémistes The Buzzcocks...

Perso, je ne peux dire que FUCK! Soyons punk jusqu'au bout "Spiral Scratch" des Buzzcocks reste tout de même le premier 45 tours produit en total Do It Yourself (DIY, une véritable philosophie dans le punk), enregistré avec trois bouts de ficelle, pochette faite main, etc. sort en janvier 1977 et là, c'est le coup de boutoir pour toute une génération de rockers.



Les Buzzcocks jouent vite, ça sent les amphétamines gobées comme des smarties, les répet' dans des caves humides mais ces mélodies . Howard Devoto et Pete Shelley sont les Lennon/McCartney du punk! Des mélodies qui filent une pêche d'enfer, qui donnent envie de sauter partout et de pogotter avec ses voisins à coups de Doc Martens



Suite à ce premier Ep, Howard Devoto quitte le groupe et monte Magazine (Mais ça, c'est pour une autre fois ).

En 1978, leur premier album "Another Music In A Different Kitchen" parait en 1978. Sur cet album, on pourrait oser parler de disque fondateur de la punk-pop... Bien sur, on pensera de suite à Green Day, Offspring, etc. mais là, on parle de punk et de pop, de l'alchimie parfaite entre deux styles musicaux et non de chansonnettes formatées pour MTV







La même année déboule dans les rayons des disquaires "Love Bites". La musique des Buzzcocks tend alors vers le post-punk naissant, des morceaux plus expérimentaux tels que Late for the train ou Walking distance présagent les futurs albums de Wire, Public Image Limited ou Gang Of Four.







Les Buzzcocks tirent leur révérence en 1980, suite à leur troisième album "A Different Kind Of Tension".
Là encore, les Buzzcocks signent un disque entre punk made in Ramones et expérimentations diverses et variées...







Les Buzzcocks se reformeront épisodiquement pour des concerts toujours aussi énergiques et ressortiront un album en 2004 "The Buzzcocks" puis en 2006 "Flat-Pack Philosophy". Albums qui n'ont peut être pas la fougue des débuts mais qui restent de très bons disques.

Mais n'oublions pas que les Buzzcocks furent aussi un groupe à singles.

Tel Orgasm Addict, véritable ode à l'onanisme



Noise Annoys ou comment faire ch**r ses parents en 2 minutes 30



La pop parfaite de What Do I Get



Tout ça et encore plus a été parfaitement collationné sur la compilation "Singles Going Steady", le disque parfait, à mon avis, pour rentrer dans la nébuleuse Buzzcocks



Topic garanti sans faute de frappe, Olive

(I hate) Fast cars, c'est vraiment une chanson emblématique, un manifeste du punk dans l'Angleterre post-industrielle et pré-tatcherienne

20 ans, rien à foutre, rien à branler, s'ennuyer, à mort
le sang qui bout, la tête de travers
pas d'argent
et tous ces gros cons qui "gagnent leur vie" et qui se la pètent avec leurs grosses bagnoles

mais les Buzzcocks, ils s'en foutent
ils jouent dans un groupe de rock

Merci Isabelle, tu as parfaitement conclu mon topic

Ouais !!! les Buzzcocks.

Cà décrasse les artères, toujours aussi efficacement...

Chapeau bas, Sir Yard.

Il y a aussi celui-là qui est une bonne compilation des tueries Buzzcockiennes (on y retrouve les pré-cités) :

Je trouve qu'une compil', c'est vraiment le meilleur moyen d'accéder aux Buzzcocks.

Leurs singles étaient simples, directs et bien percutants. Du bonheur, quoi.

Encore un groupe que j'écoutais beaucoup au lycée, j'adore "I don't mind" "What do I Get" "Ever fallen in love..." et plein d'autres. Question chant, je préfere Shelley à Devoto. J'avais lu une interview de lui où il disait que lorsqu'il composait il adorait mettre des paroles tristes sur une musique gaie, et des paroles joyeuses sur une musique triste !
C'est en grande partie grace à eux que la scène rock mancunéenne s'est dévelloppée; Joy Division/New Order, The Smiths, Happy Mondays et cie leur doivent beaucoup.

Jé a écrit:

Question chant, je préfere Shelley à Devoto. J'avais lu une interview de lui où il disait que lorsqu'il composait il adorait mettre des paroles tristes sur une musique gaie, et des paroles joyeuses sur une musique triste !

j'aime beaucoup l'idée

"sads songs make me happy"

j'adorais ce groupe
je savais pas qu'ils étaient apparus si tot et qu'ils avaient eu tant d'influence

Stiff Little Fingers ça vous parle?
le Clash irlandais, en presque plus hargneux au début
le premier album, un 6 titre est une tuerie

Excellent, j'adore Inflammable Material, leur premier album!!!

Suspect device, par exemple, quelle chanson

yardbird a écrit:

Je trouve qu'une compil', c'est vraiment le meilleur moyen d'accéder aux Buzzcocks.

Leurs singles étaient simples, directs et bien percutants. Du bonheur, quoi.

Yes ! C'est ainsi que je m'y suis plus intéressé.
D'autres après Shreck ?

Un très beau morceau, avec du synthé...

Je connaissais "The Buzzcocks", j'aime bien mais je trouve quand même ça gentillet pour du punk...

Tout dépend ,Alzinag, ce que tu entends et attends du Punk .

Si tu penses ça gentillet, saute quelques années essentielles, 76-79, et tu trouveras vite l'animalerie des bas du front, les bourrins, et puis dans la foulée les chiens accompagnés de punks vomissant leurs 8° tièdes en écoutant ces cons d'Exploited, Anti Nowhere League (un groupe against ma pomme, un comble) et autres anti tout, du moment que ça braille, pogote pour un rien et headbang de la crête passque tu vois, la société elle est bien pourrie mais le système on va le niquer.

Les Buzzcocks sont l'aristocratie du genre ; ils arrivent de Manchester avec des chansons speedées qui parlent du quotidien, des amours des haines et de la vie qui va.
Pete Shelley et ses potes au fond sont les dignes successeurs des Kinks, chroniqueurs de l'Angleterre de la crise qui s'installe pour longtemps.
La décennie suivante révèlera dans ce même rôle les Smiths puis dans les 90's Blur.

Aux dernières nouvelles le groupe existe et tourne toujours et on peut encore, ironie de l'histoire, les voir à l'affiche de festivals revival aux côtés de ces couillons de Tagada Jones, Sham 69, leurs exactes et méprisables antithèses.

Les Buzzcocks (bites bourdonnantes) ne sont définitivement pas "gentillets", ils marquent une époque bouillonnante qui voyait défiler Clash, Wire, Pistols, Jam, XTC etc...juste avant que la rebellion marketing ne se mette à imprimer des t-shirts à l'effigie de cette loque pathétique de Sid Vicious.

Nowhere Man a écrit:

Anti Nowhere League (un groupe against ma pomme, un comble)

Ces jeunes gens m'ont l'air très bien, va falloir que je me rencarde !





(sinon tout à fait d'accord sur ta vision du punk . Pour moi, les Buzzcocks font partie du ”vrai” punk, qui est avant tout une question d'instinct et de rage – ce qui n'est finalement que la force vitale du rock'n'roll des débuts. Et donc mille fois Buzzcocks, Wire, les Olivensteins, Minot Threat ou Gang of Four, plutôt que les couillonnades à Malcolm McLaren ou les Sales Majestés...)

Ite missa est.

Merci mes amis, vous avez parfaitement résumé ma pensée pour les chers Buzzcocks

Vu sous cet angle, O.K. mais perso ça me donne pas envie pogoter...

Mais qui à nos âges a encore envie de pogoter même avec des prothèses de hanches performantes ?

J'en parle à ma mère, elle se fait justement opérer de la hanche...

So, no pogo for your mom ! Vivian Westwood i presume ?

It's me. How did you recognized me?

Hum... Does she really know it ?

Yours to say...

I'm always full of surprises. Mum knows it very well. It can be black or white, yin or yang, good or bad, I think she's not surprised any more ...
Good night

Mouais suis passé à côté..j'ai jamais accroché avec des titres plus que moyens en fait..et c'est pas un concert que j'ai vu à Beauvais il y a quelques années qui va me con-cilier