The Arctic Monkeys : Suck it & See (2011)

Je m'appretais à chroniquer,comme un vieux philatéliste (pléonasme?) un disque du temps de Pompidou, mais ce sera pour une autre fois parce que, depuis lundi, it's been a long time que ça ne m'était pas arrivé, contredisant par bonheur toutes mes récentes chicaneries sur la durée des disques et leur trop souvent maquillage d'un bon single entourée de peu voire de rien (cf.Miles Kane)

Mais là, depuis trois jours, c'est la Claque!! Me revoilà redevenu ado accro, jouant et rejouant ce disque, avec comme des envies de Air guitar (c'est vous dire...). Et meme si je me méfie des stickers "coup de coeur","attention talent" et fausse urgence "enfin dans les bacs!".

Pourtant, du Rock anglais, depuis le temps que l'on arpente sa géographie,on pensait en avoir fait le tour : on connait intimement ses boulevards aux illustres noms, ses ruelles bordées de pavillons de briques couleur de suie, ses vestes taillées dans l'Union Jack, l'Empire, les stades du samedi après-midi,ses pubs enfumés ou la bière est tiède et les filles froides...

Alex Turner, leader des Artic Monkeys, je sais, le nom est nigaud mais pas plus au fond que, au hasard, "le Culte de l'huitre bleue" ou "les Cailloux qui déboulent", a grandi en se promenant dans la galerie des Grands Anciens, la morve au nez en négligeant de chausser les patins.
J'ai toujours été disposé à les accueillir les bras ouverts mais à chaque fois, un je ne sais quoi de celui à qui il ne faut pas la faire (l'age?, trop de disques en mémoire?) me laissaient curieusement sur la ligne de touche, en observateur (role que je déteste! )

Après un premier album à l'énorme buzz, un second copié-collé mais baclé, "Humbug" considéré comme celui de la consécration pechait, paradoxalement, par un trop grand déséqulibre entre un reste d'anglicitude et les grands espaces américain encore trop vastes pour eux, voici aujourd'hui "Suck it & see" qui, s'il peut au premier abord dérouter , se révèle au fil des écoutes d'un formidable cohérence

Tout ici brille de mille feux, les mélodies jouant aux montagnes russes, les guitares lumineuses et un chant à son apogée tant dans le "lourd" (Brick by brick) que dans la perfection (reckless serenade).
Enfin débarrassée de sa coolitude branleuse, là ou leurs contemporains des débuts, the Kooks, s'abimeront, la voix de Turner a gagné non pas en maturité (oh le vilain mot!), mais en maitrise, évoquant de troublante maniere sur le second versant de l'album le Morrissey de "Vauxhall & I" mais aussi parfois Teenage Fanclub (l'intro de "don't sit down/Sparky's dream) ou des New order sans amidon ("That's where you're wrong").

Le groupe , se jouant admirablement de la grammaire Pop, change sans cesse les perspectives, modifie l'angle de vue pour au final placer l'auditeur en surprise permanente, béat et en redemandant ,jamais rassasié.

Comme disait Arnochoul,dans la chronique "coup de coeur du moment":que demande le peuple?
Et bien il veut juste de la Pop et du jeu, ce que les Artic nous offrent sur un plateau!!
Au diable pour un temps les vieux disques, célébrons l'instant présent...!

C'est parti:

L'impeccable single :

The perfect pop song :

A noter que Josh Homme (réminiscence du précedent LP) est crédité aux vocals sur "All my stunts", ça pourrait etre votre beau frere que ce serait pareil..

Je teste demain,le fiston apporte le CD.

Cà doit être quelque chose de très grave pour que tu postes 4 vidéos d'un coup.
Du jamais vu, je commence de suite ma cure.

Puisque Nowhere Man évoque Miles Kane, j'aime particulièrement le disque que celui-ci a fait avec Alex Turner, sous le nom de The Last Shadow Puppets. Supérieur à mon gout à l'ensemble de la discographie des Arctic Monkeys ou de Kane. Sauf peut-être Humburg, qui est vraiment sympa.

Va falloir que je me penche sur Suck It And See du coup. Merci du topo!

Très bon CD, pas encore acheté mais je vais le faire sous peu.

J'avais toujours préféré les side projects de Turner aux Arctic Monkeys...

Fan de Last Shadow Puppets, de son EP solo (Submarine) et j'adore The colour of the trap de Miles Kane mais Suck It... m'a l'air d'être assez exceptionnel

Molto simpatico !

P.S. Sommairisé

these kids are allright, even though I'm not talkin' 'bout my generation.
j'ai des 45 tours que j'écoute régulierement. un signe.

Tout n'est quand même pas bon, et en cela, je ne trouve pas ce disque cohérent, heureusement.

Il n'y a qu'à écouter le titre Suck It & See lui même pour s'en rendre compte: on dirait du Prefab Sprout.
Que sont ils allés chercher dans cette bouillasse ?

On est quand même très loin des "ados fluos" et autre "Fables San Fransiscaine"...

beurk.

Ton opinion Arno , ne m'empechera nullement de rejoindre, comme tu me l'as récemment suggéré, ton panel d'amis , mais je continue à penser que le dernier Artic est dans mon top 3 de l'année : maitrise , fougue et inspiration font de cet album une réussite et ce ne sont pas tes allusions à Prefab Sprout qui me déstabiliseront (hé! hé!).

A ce propos, pourquoi tant de méchanceté envers Paddy Mc Aloon ? Hein ! pourquoi ? :

Arf, je ne condamne pas le LP, juste un titre...

Nowhere Man a écrit:

Ton opinion Arno , ne m'empechera nullement de rejoindre, comme tu me l'as récemment suggéré, ton panel d'amis

Ça va trop vite pour moi, je ne comprends pas le sens de ta rèf.

Nowhere Man a écrit:

A ce propos, pourquoi tant de méchanceté envers Paddy Mc Aloon ? Hein ! pourquoi ? :

Juste que ça me fait caguer de penser à son groupe en écouter du Artic...
Un peu comme un fan des Stones qui tomberait sur Yellow Submarine.

arnochoul a écrit:

Ça va trop vite pour moi, je ne comprends pas le sens de ta rèf.

Va donc refaire un tour sur la "présentation des membres" rubrique Yucca, sans vouloir te commander....

Moi aussi j'ai gamberger du bulbe le jour (vers 82) ou j'ai découvert que "Life on Mars" de Bowie servait de trame mélodique au tube riche en glucose "Nous" d'Hervé Vilard . Le choc fut autre que la comparaison Artic/ prefab....

Je m'en suis déjà ouvert dans ces colonnes et depuis ça va mieux ; merci V.S !

Edit modo : Balises quote-quote rétablies pour faciliter la lecture. Nowhere, c'est quand que tu fais un stage "découverte de l'outil forumesque" ?

Ah ! Yucca di, Yacca da... 'ffectivement, ça m'a refait rire: demande en cours. [/HS]

Pour Vilard, je compatis, cher nouvel ami, surtout si tu n'aimes pas Bowie.