Nos disquaires préférés

Et lui, là, c'est François Lebas, leader des Asphalt Tuaregs, qui ont mis le feu hier à Tulle....
ex leader des Backsliders et de Fixed Up, également.






Mais , manifestement, il a une dent contre eux!





C'est une exclusivité pour vous, parce que François ne veut absolument pas être sur Facebook!

Par contre, les Tuaregs aiment toujours King Size, et ils n'écoutent que des K7 audio dans leur vieux van de tournée, un Renault Traffic antédiluvien!





Ah, les braves gens!

en 2012 laissons-nous tous pousser la barbe et allons fonder une communauté à Tulle !



en plus je crois que j'ai un nom...

Sont beaux, les Tuaregs Et François a la classe!

Bonne idée, le salon de jardin...

Isabelle a écrit:

encore un coup de notre Sainte Mère Léglise.... laisse Rev, je m'en occupe....

Plaît-il ?

Agnès Léglise, chroniqueuse langue de VIP... on a eu des mots
mais laisse tomber l'Anat, ça vaut pas le coup

Bon, si je comprends bien, le Breeders n'est pas folichon.

oups, pardon Big, j'avais pas vu ta question, et ça a enchaîné rapide sur le revshop

le Breeders est un maxi 4 titres de 2009, auto produit
Fate to fatal : pas mal du tout, du Breeders pur jus
The last time: chanté par Mark Lanegan est bien doux bien nostalgique
Chances are : reprise un peu trop gentillette à mon goût de Bob Marley
Pinacle Hollow : j'aime bien, mais faut avoir envie de se laisser faire...

voilà, pas indispensable, sauf pour les fans

Ok merci. Miss Kim Deal a tenu jusqu'en 2009 ? Je croyais que le groupe était mort depuis lurette.

Dispensable, je note.

P.S. : quel farceur ce Nick Low.

Oué, moi aussi je peux faire des photos cosy après mes courses de Rev', si je veux:

les bons:


les brutes:


les truands:

Très belles photos, et absolument rien de médiocre, c'est l'essentiel.

Heureusement que t'en as pris neuf, c'est bien équilibré.

Et ça me permet de découvrir Johan Asherton, folkeux français, comme son nom l'indique.

The Rev' a écrit:

Toujours à la pointe de l'actualité, Rock & Folk consacre 5 pages au retour du vinyle (ça fait juste quelques années que ça se passe, les gars...) et convoque 7 disquaires pour en causer.
3 choses:
-parmi ces gens se trouve le représentant du groupe "Starter" qui, à mon sens , n'incarne pas vraiment la figure du disquaire....
-tous sont parisiens....
-je ne figure pas dedans

3 bonnes raisons de les inonder de lettres d'insultes!

hmmm pour ma part je trouve ça cool de faire un sujet sur le vinyle même si la thématique n'est pas nouvelle, et puis on peut difficilement taxer RnF de s'y mettre après tout le monde, ça fait déjà quelques temps qu'il y a une rubrique consacrée aux vinyles, très bonne d'ailleurs, qui chroniquent des disques que l'on voit rarement ailleurs (notamment mon premier 45 ah ah, mais sinon des productions de Kizmiaz, des trucs de Close Up, beaucoup de petits groupes français...)

et concernant la discussion je ne l'ai pas lu encore, mais c'est pas totalement illogique qu'il y ai que des parisiens dans le sens où le magazine est là bas et que c'est plus facile à organiser de la sorte
surtout qu'il y a quand même pas mal encore de boutique indé dans le coin (born bad, le silence de la rue, pop culture shop, ground zero...) et de labels

et pourquoi pas un représentant d'une chaine? après tout le vinyle c'est aussi bien si on trouve aussi à la fnac, à part qu'ils pratiquent des tarifs d'escrocs et profitent du manque de connaissance des prix pratiqués par les autres de leur clientèle (je devrais dire leur "captivitèle")

je trouve que RnF a plein de défauts, notamment celui de ne pas avoir de ligne éditoriale très claire, mais l'avantage de cette démarche c'est aussi que c'est le seul magazine où tu peux trouver une interview sérieuse de Dwight Twilley et une de Mustang dans le même numéro

j'ai un pote qui a assisté au tour de table qui m'a dit que c'était très intéressant et qu'il fallait que je lise l'article, on verra si je suis assez motivé pour acheter RnF mais pourquoi pas! il m'a notamment parlé de la façon dont JB menait son label (Born Bad donc, qui n'est pas relié à part au niveau "amitié" avec Born Bad la boutique, le truc c'est que JB cherchait une synergie façon Rough Trade / New Rose) et le fait que lui aussi faisait beaucoup d'échanges de disques avec d'autres labels (ce que je fais aussi et qui demande beaucoup de taff mais a aussi plein d'aspects cool)


Edit :
il faut savoir que RnF est aussi malheureusement tributaire des gens qui achètent la revue

mon pote a par exemple proposé un article sur les disquaires indépendants de Paris et un sur ceux de Londres, ils ont choisi ceux de Londres parce que c'est plus vendeur, mais au fond je trouve ça moi à titre personnel moins intéressant , mais bon c'est logique car le public qui lit RnF préfère trouver des trucs sur les Doors plutôt que sur les Guillotines, et consomment souvent le rock dans ses mythes (devrais-je dire "mites") et son passé plus que dans ses jeunes pousses et son présent , là je sais pas si l'éditorial peut faire grand chose à part essayer de faire un numéro d'équilibriste entre le nouveau et l'ancien et en donner suffisamment en "rock à papa" pour permettre de caler du plus personnel à coté (ce qu'ils essaient de faire)


Edit bis :

dans tous les cas c'est plus intéressant de parler de ce qui se passe en France (coté musique et disquaire) qu'à l'étranger
après tout sur l'étranger et des pays comme l'Angleterre et les USA il existe sûrement de meilleurs ressources à l'étranger que pour ce qui est français

Edit Modo :
Posts Regrouped

"rock à papa", tu veux dire des "vintage sounds" ?

bon, je ne vais pas te répondre point par point - et notamment sur ce que je pense de Rock et Folk aujourd'hui, sa vacuité son parisianisme tout ça -, ça serait trop long et c'est pas le lieu
juste une remarque sur cette opposition rock mité à papa / jeunes groupes indés du présent qui ne me plait pas beaucoup car elle me paraît non seulemetn fausse, mais aussi céder au détestable jeunisme ambiant : je crois que les jeunes pousses ne poussent bien que sur le terreau des mythes
enfin, je parle de rock, là,
c'est à dire de culture, de foi, d'élection, de codes, de rites, de rebelles sans cause, de graines de violence, de transe vaudou, de pratiques obscènes... mais pardon je m'égare...

Isabelle a écrit:

"rock à papa", tu veux dire des "vintage sounds" ?

non, je veux dire la culture "classic rock", c'était mieux avant tout ça et puis toujours les mêmes dix groupes cités (parmi lesquels les Doors, Pink Floyd, Led Zeppelin etc.)
c'est pas vraiment les groupes qui sont en cause, mais disons une certaine mentalité, celle du c'était mieux avant, mais un "mieux avant" assez limité et qui ne pousse pas très loin (tout l'inverse d'ici donc)
en gros se contenter de balancer tout le présent d'un coup sans non plus fouiller le passé, s'en tenir à quelques groupes bien identifiés

Isabelle a écrit:

bon, je ne vais pas te répondre point par point - et notamment sur ce que je pense de Rock et Folk aujourd'hui, sa vacuité son parisianisme tout ça -, ça serait trop long et c'est pas le lieu

RnF a plein de défaut, mais il y a aussi des gens dedans qui écrivent de bonnes choses et qui ne sont pas obsédés par Paris, CF la rubrique vinyle que tient mon ami qui fait la part belle aux productions françaises (quand il peut en placer) que ce soit des trucs locaux (comprendre: région parisienne) ou plus loin (Bretagne, Grenoble, Bordeaux, etc.)

d'abord c'est normal quelque part qu'un magazine reflète sa région, mais, si certains critiques passent plus de temps dans les zones VIP de gros concerts plutôt que dans les caves humides je crois pas que ce reproche soit applicable à l'ensemble des gens qui écrivent dedans
je crois qu'en plus la plupart, ne sont surtout plus au fait de ce qui se passe que vraiment anti-quoi que ce soit

je me retrouve à défendre RnF alors que je ne suis qu'un lecteur très occasionnel (j'achète plus souvent Dig it ou Abus Dangereux), sinon j'ai vu cette polémique de loin et sachez que j'avais déjà repéré que l'intéressée écrivait des trucs gonflants (elle avait écrit un truc de merde qui m'avait assez mis en rage sur un livre sur le disco chez allia)

j'ajouterai sur le parisianisme en général, qu'il est largement surestimé
ça me rappelle une discussion que j'ai eu avec une copine il y a quelque jours qui me disaient que Paris étaient plein de "hipsters"
et je lui disais que les "hipsters" j'en voyais presque pas et qu'ils montraient rarement leur trogne dans les endroits que je fréquentais et que je voyais difficilement cela comme quelque chose de gênant du coup

je suis un pur produit de Paris, né dans le 14ème arrondissement, toujours vécu dans ma proche banlieue
et la plupart des gens que je côtoie sont charmants et pas du tout hautain vis à vis des autres régions
je crois que Paris a beaucoup de handicap, certes on concentre les musées nationaux et de nombreux organes du pouvoir et de la presse, mais à coté de ça on doit se taper les pintes super chers, les voisins relous (ce n'est pas propre à Paris mais c'est encore plus accentué dans une ville de bobos), le manque de salles pour jouer, les prix des places super chers
bref Paris a plein de défauts, et beaucoup de gens ne rêvent que de s'en barrer
en tout cas c'est dur pour nous d'avoir une vraie scène locale vivante, et de faire son trou
je n'ai en tout cas pas à avoir honte de venir de là où je viens, comme un breton ou un alsacien

et bref le parisianisme ça existe, parfois ce n'est pas volontaire ou conscient, ça vient juste d'une sorte de méconnaissance et d'une bulle (du genre les gens qui ne sont plus au contact avec ce qui se passe réellement mais ne voient les choses que par le filtre de quelques amis ou de leurs contacts en relation presse) mais ce n'est pas une généralité loin de là, on est plutôt civilisé et gentil dans l'ensemble

Isabelle a écrit:

juste une remarque sur cette opposition rock mité à papa / jeunes groupes indés du présent qui ne me plait pas beaucoup car elle me paraît non seulemetn fausse, mais aussi céder au détestable jeunisme ambiant : je crois que les jeunes pousses ne poussent bien que sur le terreau des mythes
enfin, je parle de rock, là,
c'est à dire de culture, de foi, d'élection, de codes, de rites, de rebelles sans cause, de graines de violence, de transe vaudou, de pratiques obscènes... mais pardon je m'égare...

ce n'est pas la question en fait, je me la pose pas comme ça en tout cas
j'oppose d'avantage le "gagne à être connu" (récent ou vieux) au "déjà trop connu" (récent ou vieux)
en gros RnF est obligé de satisfaire à la demande d'articles sur des sujets mille fois revus comme les beatles, led zep, les doors et cie, et à coté de ça, ça laisse moins de place au reste et en particulier ce qui mériterait d'être vraiment défendu: les disques cultes moins rabâchés par les anthologies ou les nouveaux groupes (et plus généralement ceux en activité sans que l'on ait eu besoin de les sortir de la naphtaline) qui cherchent à créer quelque chose ou au moins faire vivre cette musique

et concernant le jeunisme ambiant, le rock actuel a beaucoup de mal à se faire une place, la concurrence du passé est toujours plus forte, notamment depuis internet qui permet d'accéder à des pans entiers qui n'étaient pas accessibles facilement
et ce qui est triste ce sont que les jeunes eux même ne défendent pas le rock, ils préfèrent soit d'autres musiques (position tout à fait légitime) soit s'enfermer dans une mythification du passé et vivre dans des souvenirs qui appartiennent à d'autres (et c'est fondamentalement ça qui me gène)

tu le dis toi même le rock est une rébellion, à défaut d'être une rébellion contre la société, c'est triste que les enfants ne cherchent pas à s'émanciper un peu plus des goûts de leurs parents et continuent d'écouter les mêmes disques encore et toujours

bref moi aussi j'adore le passé du rock, et je défend un héritage et une tradition, et je pense que si l'on veut faire du bien au rock, le mieux c'est de donner une chance au présent, il ne s'agit pas de jeunisme mais simplement d'accorder un peu plus d'attention à un présent qui risque à chaque moment d'être un peu plus noyé par le passé et des figures trop lourdes
si on prend le meilleur de 30 ans de musiques, on peut difficilement mettre en balance la production musicale d'une année, et en plus c'est tellement difficile de prévoir ce qui sera un grand disque avec le temps

bref au fond j'adore la musique rock qu'elle soit des années 50-60-70-80-90-00-10 et je pense que pour la faire vivre, il faut la valoriser et ne pas "renier le présent" car plus le rock sera un mythe et non quelque chose que l'on vit en direct et plus le rock se rapprochera de la mort ce que je ne souhaite pas

concernant le "jeunisme" de la société, il est à double tranchant et je crois pas qu'il favorise tellement les vraiment jeunes

j'écoute beaucoup de disques actuels, et je suis plus prompt à en parler parce que je trouve ces disques aussi méritants que des plus anciens, que pour moi ils continuent de faire vivre la musique qu'a fait découvrir au monde Presley puis les Beatles
j'écoute aussi beaucoup de musique ancienne, et j'adore l'idée que l'on puisse réhabiliter les mecs laissés de cotés, les génies comme Arthur Lee ou Alex Chilton que l'histoire a scandaleusement boudé, mais à coté de ça, as-t-on besoin d'encore utiliser des tonnes d'encres pour parler des 15 mêmes groupes?

ceux qui font la moitié des couvs de Mojo, Uncut, RnF et nombreux autres magazines
ne doit-on pas plus faire confiance à l'intelligence de des gens et faire des magazines qui fassent vraiment découvrir des choses et donnent envie de creuser la musique plutôt que sa tombe?

bref je pense qu'au fond on est assez d'accord, mais pour moi "le rock à papa" n'a rien à voir avec le rock vintage ou même les oldies, c'est ma traduction pour le "classic rock" ce truc arbitraire qui ne représente aucun courant réel de musique est an-historique mais quand même passéiste et surtout qui limite le champ de vision du rock à sa portion la plus infime et pas la plus intéressante
si on veut se faire une idée du "rock à papa" / "classic rock", rien de mieux que de jeter un œil sur le top 500 de Rolling Stones
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_500_plus_grands_albums_de_tous_les_temps_selon_Rolling_Stone
ce n'est pas forcément le fait que les Beatles (ou autres) soient premiers qui posent soucis, c'est plutôt la fréquence d'une dizaine de groupes, et l'absence manifeste de nombreux autres...


j'aime le rock pour sa richesse, sa variété, pour ses variations au cours des décennies, j'aime le rock parce qu'il est insufflé de la vie , je n'aime pas le rock quand il devient l'objet de mythe, quand on va voir une guitare cassé de Page comme une sainte-relique dans un silence religieux

j'aime le rock quand on voit les gens communier ensemble dans un concert, au delà de l'âge, des classes et toutes les autres choses qui polluent notre vie de tous les jours
un vieux groupe comme les Pretty Things ou un récent comme les Oh Sees, peut importe le flacon c'est l'ivresse qui importe, celle qui remplit les veines

Alex, un jeune qui n'en veut. Tu fais plaisir à lire

Ouais,le coup de Peps du matin pour lancer la journée.

En parlant de rock actuel, j'adore le dernier EP sorti sur le label d'Alex, French Kissing!

De la bonne pop à guitare qui fait du bien aux oreilles

French Kissing

Alex, continues de nous abreuver de tes découvertes et de tes points de vue.
Ton développement est un réel plaisir à lire,

Spoiler:

c'est la lecture de Rétromania (par Simon Reynolds, le mec qui a écrit le meilleur bouquin que je connaisse sur le post-punk: Rip it Up and Start Again) qui m'a pas mal touché
je sais d'ailleurs toujours pas trop quoi en penser de ce livre à part qu'il est intéressant

en gros ça aborde plein de sujets, et la thèse est que la culture pop (musique, art, film et mode) fait du surplace et passe son temps à exploiter le passé plutôt que le future

je ne suis évidemment pas d'accord sur la thèse générale, mais sur certains aspects en revanche je le rejoins totalement, j'en tire simplement des conclusions différentes, notamment celle de donner une chance au présent car au fond il a de plus en plus de mal à exister face à un passé à la fois toujours plus grand et toujours plus accessible

après donner une chance au présent ne veut pas dire renier le passé, mais simplement lui laisser une petite place pour exister et se développer

après là où je suis moins d'accord avec lui c'est quand il dit que l'attitude qui consiste à exploiter le passé est nouvelle dans sa forme actuelle
pour moi l'exploitation du passé dans le rock n'a rien de nouveau et je dirai même qu'il est dans les gènes de cette musique qui est allé chercher son inspiration dans le blues et le country & western des formes musicales loin d'être nouvelles au moment de l'apparition du RnR
c'est marrant parce qu'on est d'accord sur plein de trucs , et en plus il dit des trucs super sur Billy Childish avant de rebrousser chemin

enfin c'est intéressant comme livre mais en définitive je ne suis pas tellement plus avancé qu'en l'ayant commencé à part que ça m'a regonflé à bloc pour m'imprégner du présent encore un peu plus (sans jamais négligé le passé, car je pense que le rock est aussi une question d'héritage, et c'est bien de s'inscrire dans une ligne tout en ayant sa propre démarche artistique je trouve)

Son interview est assez sympa dans Rock&Folk pour en revenir à ce canard.

yardbird a écrit:

Son interview est assez sympa dans Rock&Folk pour en revenir à ce canard.

même numéro que l'article sur le vinyle?
faut que je le lise

le type est très gentil en vrai, je lui ai filé un 45 de Triptides mais je suis pas sûr qu'il l'ait écouté ah ah

Même numéro dans la rubrique "Mes disques à moi"

Je me remets à acheter R'n'F de temps en temps. Je ne lis pas tout mais j'y trouve mon compte. Y a du bon à piocher un peu partout. Après, les querelles de clocher, Ste Mère l'Eglise et Cie, j'ai pas fait gaffe et je m'en fiche un peu. Idem pour le parisianisme supposé. De toute façon, il se passe globalement plus de choses à Paris qu'à Sisteron ou à Chartres, donc c'est un peu normal. Et puis c'est pas nouveau. Dans les années 80, c'était déjà très parisien, au moins quand Ardisson y pondait des bricoles.

Si c'est pour mettre en exergue tels groupes de Lyon ou de Marseille, on risque de tomber dans la géolocalisation pareil. A chacun de se faire connaître. Et si on ne peut pas se faire entendre à Paris, il y a d'autres médias. Comme le Midi Libre, les DNA ou France 3. Même si c'est pas très rock'n'roll.

M'enfin, comme je ne suis pas vraiment les scènes actuelles, ni sur disques, ni en concert, ça ne me dérange pas trop. Tous mes héros sont morts.

Il ne s'agit pas de querelles de clochers....Quand on parle de "parisianisme", ce n'est pas nécessairement rattaché à la ville, il s’agit plutôt d'une forme de pseudo-élitisme, d'une posture....on s'en fout du rock marseillais comme du rock parisien, en fait.
Bon, rock & Folk, une longue histoire.
La meilleure revue française consacrée au rock, historiquement.
premier numéro en 1966. toujours là.
Moi, j'ai lu mes premiers numéros en 1972 je crois. je vous dit pas quel âge j'avais, j'ai ma pudeur!
A l'époque, je comprenais pas grand chose, c'était un journal hyper sérieux, par rapport à Best ou Extra, beaucoup plus faciles à lire!
Bon cette revue, à partir du numéro 30 environ (donc, aprés 1968) jusque au numéro 200 à peu prés, abrita les meilleures plumes de la rock critic (Garnier, Paringaux, Chalumeau, Manoeuvre...) et fut aussi l'embl^me de la contre-culture;
On peut lire le trés intéressant livre de Christophe Quillien chez Flammarion "Génération Rock & Folk", qui en plus d'être passionné, s''efforce d'être honnête, n’épargnant pas les errements de Manœuvre à la fin des années 90, complètement largué et étant convaincu que le rock à guitares est mort!
Maintenant, reconnaissons à Manoeuvre d’avoir vraiment sauvé le journal en reprenant la rédaction en chef début 90, et en imprimant à nouveau un soufflle, une "vision"....Mais admettons aussi que depuis quelques années, Manoeuvre est plus absorbé par ses activités télévisuelles que par son travail de rédac chef: ça donne des éditos de plus en plus déconnectés, voir complétement démagos ou réactionnaires;
reste que ce journal demeure quasiment le seul en France à traiter du rock d'une manière généraliste, à être bien écrit et bien mis en page.
Je verse mon obole chaque mois depuis presque 40 ans, ce qui me donne aussi le droit d'être critique!
j'aime bien tout le cheminement d'Alex, qui essaie de trouver une voie pour la passion rock'n'roll aujourd'hui, lorsqu'on a moins de 30 ans! Bien sur le présent est important, bien sur il ne faut pas être bloqué l'oeil dans le rétro à penser que tout était mieux avant, bien sur bien sur...Mais il n'empêche.
Toute forme d'expression, tout courant artistique, tout genre, se développe et traverse un âge d'or pour ensuite décliner. le cinéma muet a eu son âge d'or, le cinéma noir & blanc aussi, l'âge d'or hollywoodien se situe dans les années 50, la nouvelle vague a tout fait exploser dans les années 60...Oui, le cinéma, en tant que genre, a vécu son âge d'or, et comme disait Godard, il n'y a plus de cinéma, il n'y a plus que des films. je ne serais pas loin de penser la m^me chose de ce qu'on appelle le "rock": il n'y a plus de rock, il n'y a plus que des disques. Et encore....On peut faire le m^me constat sur le jazz, d'ailleurs.
Bien sur, c'est compliqué: je ne veux surtout pas sombrer dans la nostalgie, dans le "c'était mieux avant"; par contre, on ne peut pas nier qu'il y ait eu un "avant". Et dans cet "avant, entre 1950 et 1980, s'est constitué une histoire, une grammaire aussi. Dans cet "avant", les conditions spirituelles, technologiques et économiques étaient réunies pour inventer un genre, pour le fabriquer. Dans cet "avant", les musiciens étaient leurs propres auditeurs, produisant des sons littéralement inouïs. J'écris ces lignes au présent. Le futur m'indiffère car je ne sais quoi en faire, je regarde le passé qui me nargue. Pas envie d'être nostalgique, pas besoin d'avoir des illusions, c'est juste la vie qui se passe....